Le Manoir de Paris est un lieu très étonnant, c'est le moins qu'on puisse dire. Son actualité ne se limite pas à la période d'Halloween. C'est à longueur d'année qu'il exerce une fascination hantée. L'endroit fait revivre, dans le cadre prestigieux d’une demeure classée monument historique, une vingtaine de légendes parisiennes. On y devient la victime de l'histoire sombre de Paris en revivant des scènes du Bossu de Notre-Dame, en se perdant dans le cimetière du Père Lachaise, ou en rencontrant l'Homme au masque de fer, le Fantôme de l'Opéra, ou l'empoisonneuse La Voisin...
Adil Houti, jeune américain vivant à Paris, est l'instigateur du projet. Né en 1983, ce patron a participé à la création de deux maisons hantées au Texas. La première, 13th Floor San Antonio, est une attraction basée sur les superstitions située à San Antonio et la deuxième, House of Torment, est basée sur l’apocalypse à Austin.
Le concept inédit était inédit en France. Adil a longtemps cherché l'endroit idéal ... pour le dénicher rue de Paradis, cela ne s'invente pas ! C'est ainsi que son projet s'est matérialisé en 2011 avec pour ambition (réussie) de devenir l'un des lieux incontournables de la capitale.
J'y suis allée en plein été, c'était en juillet 2013, et je suis revenue pour y vivre cette fois un conte de Noël qui n'est pas une simple et douce histoire commençant gentiment par "Il était une fois quelque part".
Le Manoir a été investi par la Lutin Académie où tout est à comprendre au second degré. 35 acteurs y réinventent la magie de Noël dans un spectacle exceptionnel. Les comédiens incarnent des personnages inquiétants, c'est le contrat qui est conclu d'emblée avec les spectateurs : Mauvais garnements que vous êtes, vous serez remis dans le droit chemin. Votre séjour dans cet établissement tenu de main de maître par Monsieur Fouettard sera votre purgatoire.
On vient pour vivre des frissons, ou apprivoiser ses peurs, tout est permis. Sauf une chose, et c'est bien de le savoir : les acteurs ne vous toucheront jamais. C'est parfois affaire de quelques millimètres mais la règle est respectée.
Le spectacle est accessible aux enfants, mais à partir de 10 ans seulement. Ça commence dans le hall, comme pour tous les spectacles, dans la file d'attente, animée par des personnages qui installent l'ambiance. Pour le moment ce sont des parfums appétissant de cannelle qui attisent nos sens. Après avoir été mis "au parfum" par le maître de cérémonie une odeur de pourriture nous fait perdre nos illusions. Nous passons ensuite de salle en salle, en empruntant des corridors sombres et angoissants, peuplés de personnages extravagants jusqu'à se trouver nez à nez avec le grand patron Fouettard.
La scénographie joue sur nos peurs, sur celles de nos grands-parents qui ont imprégné notre inconscient comme la frousse de se faire taper sur les doigts avec une règle en fer à la moindre erreur. Il se dégage quelque chose qui évoque aussi l'univers de l'Etrange Noël de Monsieur Jack.
Les musiques évoquent l'univers de Noël ... avec un léger décalage. Les textes sont très rimés, laissant peu de place à l'improvisation. Les comédiens réalisent là une vraie performance sur le plan de la diction. Les décors et les accessoires ont été méticuleusement réalisés, jusqu'aux courriers pour le Père Noël, tous rédigés à la main. On peut remarquer des doigts coupés et des yeux arrachés pendre aux branches des sapins, mais si joliment ... La mise en place s'est faite en l'espace de quelques jours. Une vraie prouesse car si les lieux sont potentiellement fascinants ils posent tout de même de nombreux problèmes techniques. Il y a plus d'un siècle les conditions de sécurité n'étaient pas aussi draconiennes.
On ne reconnait pas le parcours qu'on a pu faire dans un précédent spectacle. Quelques aménagement supplémentaires sont judicieux. Des toilettes toutes neuves ont été installées au premier étage (mais elles ne sont accessibles qu'à la fin). Une sorte de "sas de décompression" permet au public de revenir tranquillement à la réalité.
Les maquillages réclament une bonne heure trente d'attention. Trois maquilleuses professionnelles se relaient mais les comédiens ont acquis une dextérité qui leur permet d'être opérationnels en toute indépendance en cas de besoin. Leur expérience leur est d'ailleurs précieuse lorsqu'ils endossent dans d'autres théâtres des rôles où il faut savoir se vieillir.
Adil est persuadé que ceux qui aiment sont un peu fous. En tout cas on y croit jusqu'au bout et c'est (un peu aussi) la magie de Noël, n'est-ce pas ?
Il ne m'a manqué qu'une chose : un chocolat chaud pour me remettre totalement de l'expérience en prenant le temps d'échanger mes impressions avec d'autres spectateurs.
Certains avaient découvert le Manoir avec ce spectacle. Beaucoup sont des habitués. On y vient seul et on rameute ses collègues ou amis (ou ennemis après tout ?).
Quelques-uns ont déjà programmés leur Valentine Dark Night ... à la mi-février, un spectacle qui se déroule entièrement dans le noir. Même avec son amoureux (se) il y a de quoi frissonner.
On vient pour vivre des frissons, ou apprivoiser ses peurs, tout est permis. Sauf une chose, et c'est bien de le savoir : les acteurs ne vous toucheront jamais. C'est parfois affaire de quelques millimètres mais la règle est respectée.
Le spectacle est accessible aux enfants, mais à partir de 10 ans seulement. Ça commence dans le hall, comme pour tous les spectacles, dans la file d'attente, animée par des personnages qui installent l'ambiance. Pour le moment ce sont des parfums appétissant de cannelle qui attisent nos sens. Après avoir été mis "au parfum" par le maître de cérémonie une odeur de pourriture nous fait perdre nos illusions. Nous passons ensuite de salle en salle, en empruntant des corridors sombres et angoissants, peuplés de personnages extravagants jusqu'à se trouver nez à nez avec le grand patron Fouettard.
La scénographie joue sur nos peurs, sur celles de nos grands-parents qui ont imprégné notre inconscient comme la frousse de se faire taper sur les doigts avec une règle en fer à la moindre erreur. Il se dégage quelque chose qui évoque aussi l'univers de l'Etrange Noël de Monsieur Jack.
Les musiques évoquent l'univers de Noël ... avec un léger décalage. Les textes sont très rimés, laissant peu de place à l'improvisation. Les comédiens réalisent là une vraie performance sur le plan de la diction. Les décors et les accessoires ont été méticuleusement réalisés, jusqu'aux courriers pour le Père Noël, tous rédigés à la main. On peut remarquer des doigts coupés et des yeux arrachés pendre aux branches des sapins, mais si joliment ... La mise en place s'est faite en l'espace de quelques jours. Une vraie prouesse car si les lieux sont potentiellement fascinants ils posent tout de même de nombreux problèmes techniques. Il y a plus d'un siècle les conditions de sécurité n'étaient pas aussi draconiennes.
On ne reconnait pas le parcours qu'on a pu faire dans un précédent spectacle. Quelques aménagement supplémentaires sont judicieux. Des toilettes toutes neuves ont été installées au premier étage (mais elles ne sont accessibles qu'à la fin). Une sorte de "sas de décompression" permet au public de revenir tranquillement à la réalité.
Les maquillages réclament une bonne heure trente d'attention. Trois maquilleuses professionnelles se relaient mais les comédiens ont acquis une dextérité qui leur permet d'être opérationnels en toute indépendance en cas de besoin. Leur expérience leur est d'ailleurs précieuse lorsqu'ils endossent dans d'autres théâtres des rôles où il faut savoir se vieillir.
Adil est persuadé que ceux qui aiment sont un peu fous. En tout cas on y croit jusqu'au bout et c'est (un peu aussi) la magie de Noël, n'est-ce pas ?
Il ne m'a manqué qu'une chose : un chocolat chaud pour me remettre totalement de l'expérience en prenant le temps d'échanger mes impressions avec d'autres spectateurs.
Certains avaient découvert le Manoir avec ce spectacle. Beaucoup sont des habitués. On y vient seul et on rameute ses collègues ou amis (ou ennemis après tout ?).
Quelques-uns ont déjà programmés leur Valentine Dark Night ... à la mi-février, un spectacle qui se déroule entièrement dans le noir. Même avec son amoureux (se) il y a de quoi frissonner.
du 12 au 21 décembre 2014 et du 9 janvier au 1er février 2015
Ouverture : le Vendredi : 18h-22h - les samedi et dimanche : 15h-19h
Spectacle déconseillé aux moins de 10 ans
Fermeture annuelle du Manoir de Paris du 22 décembre 2014 au 8 janvier 2015 inclus.
Plein tarif: 25€ / Tarif enfant: 20€ Fast pass: 35€
Réservez votre billet en ligne : www.lemanoirdeparis.fr Nombre de places limité.
Le Manoir de Paris, 18 rue de paradis, 75010 Paris
www.facebook.com/lemanoirdeparis

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