J'ai vu ces jours ci à la télévision une émission vilipendant les restaurants qui, à en croire le journaliste (et j'ai peur qu'il ne soit dans le vrai) servent à 80% des plats directement sortis d'usine. Après un bref réchauffage dans l'emballage sous vide d'origine et avec une pluche de persil sur l'assiette voilà un mets qui aura l'allure du fait maison.
A ce niveau là on se dit que la baisse de la TVA réclamée par la profession n'a pas du beaucoup servir la création d'emploi ... On se dit aussi qu'il est plus rentable à court terme d'investir dans un bon cours de cuisine et pratiquer la co-invitation entre copains. Un jour chez l'un, un jour chez l'autre.
J'ai beaucoup cuisiné ces jours derniers, voulant me rendre compte sans intermédiaire de la faisabilité des recettes de livres de cuisine que je devais chroniquer. J'avais pris de l'avance pour les articles à venir mais je n'avais plus le temps aujourd'hui de me mettre aux fourneaux. C'est alors que je me suis souvenue que j'avais un bocal de Veau au Jurançon provenant de la Comtesse du Barry.
L'étiquette recommandait de servir avec des pâtes fraiches. Cela tombait bien, j'avais préparé la veille des tagliatelles selon la recette de Mia et il m'en restait suffisamment pour honorer ce veau. J'allais donc tester le plat dans de bonnes conditions et en un temps record. Avec une petite salade d'endives pour commencer.
Première surprise, presque une déception, avec la couleur de la sauce. Je m'étais imaginée quelque chose de blond puisque le Jurançon est un vin blanc. Mais au gout rien à redire. Viande en portion généreuse, prévue pour deux, mais qui aurait pu satisfaire trois appétits.
Les champignons promis étaient bien présents, et en belle quantité. Les carottes fondantes comme j'aimerais les réussir moi-même. Quelques grains de raisin noir ont apporté un peu d'astringence et de douceur supplémentaire. Ce fut un régal. Pour peu je me serais crue au restaurant !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire