Je ne vais pas vous infliger un quizz. Mais je n'exclus pas l'idée pour l'an prochain et je m'y attellerai si je peux faire gagner une récompense chocolatée aux lecteurs les plus attentifs.
Le focus sur les nouveautés de cette année a de quoi étonner.
Si je vous demandais quelles sont, parmi les noms suivants, les marques qui sont pour la première fois présentes sur le Salon vous allez hésiter et sans doute penser que j'ai glissé des pièges. Mais non.
Elles y sont toutes nouvelles : Ferrero, les bruleries Caron, Dupont avec un thé, Rannou-Métivier, Mikado, Monkit Cookies ... aucune n'était présente jusqu'à maintenant.
Ferrero Rocher fit sensation, comme je l'écrivais mardi soir, avec la robe Rêve d'or inspirée du thème de l'espace portée vaillamment par Adriana Karembeu (elle était réalisée tout de même avec 10 kg de chocolat aux éclats de noisettes). Un coffret spécial Noël contenant 6 bouchées a été imaginé pour les fêtes de fin d'année.
Les brûleries Caron permettaient d'ouvrir sur le café. L'art du barista est remarquable de finesse, décorant fort joliment une tasse de capuccino, justifiant pleinement son couronnement de meilleur torréfacteur de France en 2011. On pouvait aussi gouter une huile au café qui fait sans doute merveille sur des coquilles Saint-Jacques. Et une gelée au café à tomber ... même sans brioche pour l'accompagner.
Il y avait des nouveautés mineures en quelque sorte parce que concernant l'amélioration d'un produit existant. C'était le cas de Mikado qui se trouvait pour la première fois sur le Salon. Mais les "grands" personnages ont eu un succès fou et ont été photographiés sans relâche.
J'ai gouté ce nougat fondant sicilien sous une carapace craquante de cacao ...
J'ai gouté ce nougat fondant sicilien sous une carapace craquante de cacao ...
... les chocolats du maitre normand, Jean-Pierre Etienvre, Meilleur Ouvrier de France, installé à Dives-sur-mer dans la pâtisserie Dupont avec un thé. Il défila mardi soir avec un très joli modèle.
On peut en dire tout autant de la maison Rannou-Métivier, qui surpris le public avec un modèle moderne et coloré. Elle ne pouvait pas passer inaperçu. Les trois frères et leurs trois épouses travaillent de concert dans la chocolaterie et la pâtisserie familiale, tous des gourmands et des artistes, jusqu'au visuel des boites.
La première spécialité reste malgré tout le macaron de Montmorillon dont on perpétue la tradition ancestrale.
Si on voulait faire ses gâteaux soi-même et sans se compliquer la vie on pouvait se pourvoir au stand de Monkit Cookies, avec qui j'avais fait connaissance lors d'un Kitchen Lab. Laura (sur la gauche) s'amusait le soir de l'inauguration en compagnie de Chloé qui elle s'est spécialisée dans les cupcakes et qui vient de publier un coffret gourmandises de 30 recettes chez Hachette Cuisine.
Certaines créations étaient inattendues comme la voiture électrique Renault Twizy customisée par Pierre Hermé qui accueillait le public à l'entrée du Salon.
Il y avait aussi les fidèles exposants du Salon comme Kambly, Jean-Charles Rochoux, Cémoi, les pralines Mazet de Montargis (dont je vous parle depuis 2010), Franck Kestener, Valrhona, les chocolats Chapon, la Librairie gourmande, mais qui présentaient des nouveautés cette année.
Kambly était venu avec de nouveaux petits gâteaux, élus saveur de l'année, et pour cause parce que l'alliance entre le biscuit, la pâte de fruits et le chocolat, qu'il soit noir ou au lait est un pur délice. Ma préférence va à la surprise au fruit de la passion mais l'orange et la framboise ne déméritent pas. Une offre spéciale Salon permettait d'acquérir 5 paquets pour 10 euros, ce qui est un tarif très avantageux.
Valhrona présentait le soir de l'inauguration un nouveau type de chocolat, le premier chocolat blond au monde, Dulcey, né d'un oubli il y a tout de même 8 ans. C'est Frédéric Bau qui commis cette erreur heureuse en laissant un chocolat Ivoire trop longtemps au bain-marie. Couleur blonde, odeur de sablé breton grillé et de lait caramélisé ... il fallut un énorme travail pour reproduire cette particularité en grande quantité, ouvrant l'horizon sur un quatrième chocolat. Il existe désormais en tablettes depuis deux mois. Son gout donne très envie de le gouter en pâtisserie, par exemple en tarte.
Quand Jean-Paul Hévin ouvrait un bar à chocolat chaud, Chapon proposait un bar à mousse, incitant le visiteur à savourer une portion de mousse dans un cornet comme il le ferait d'une glace. Le choix des chocolat était vaste et permettait de découvrir les différentes provenances, depuis la grande douceur du Madagascar au chocolat intense et corsé de l'Equateur, en passant par le fruité épicé, acidulé et long en bouche comme le Sao Tomé.
Sébastien Bouillet était déjà présent l'an dernier avec une tendance déjà marquée vers la parfumerie. Ses tubes à lèvres ont fait sensation comme la robe qu'il chocolata pour le défilé.
Sa créativité semble sans limites avec cette incursion dans la sphère musicale. Un vaste choix de microsillons classés par origine était fort amusant ... et sans doute savoureux.
Franck Kestener représentait la Lorraine avec force. Non content de s'investir pleinement dans l'aventure du défilé il arriva aussi avec une nouvelle collection ... de macarons. On pourrait croire qu'il sacrifie à la mode, et pourtant ce fut très franchement une énorme surprise.
J'ose espérer que Benoit Digeon, le PDG des Praslines Mazet de Montargis (à gauche sur la photo ci-dessous eut l'occasion de les gouter). Et que d'ailleurs Franck a lui même mis la main dans les coupes de son confrère.
Je ne peux pas dire quelle est la spécialité que je préfère. Je serais bien en peine de choisir entre les praslines originales ou fantaisies, les amandas et les mirabos, les kaloudjas et les chokothés, les passions et les givrettes ou les Grêlons (ci-dessous) ...
Une gamme à cuisiner apparaissait pour la première fois et j'aurai l'occasion de revenir sur le sujet prochainement. A signaler aussi que la maison sera présente au Palais du chocolat qui se tiendra à Vaux-le-Vicomte les 10 et 11 novembre prochains. Avis à tous les amateurs !
Jean-Charles Rochoux avait choisi de surprendre encore le palais de ses fans avec l'inclusion de fleurs de cerisier dans des tablettes dont le graphisme demeure original.
Lauranie Nonotte, la créatrice d'Esprit Chocolat était différemment parmi nous, par le biais cette fois d'une exposition Quai du Vieux rhum.
Le chocolat était présent sous toutes ses formes, nature, torréfié, élaboré de cent manières, y compris pour parfumer une bougie comme chez le Fondant Baulois. Un gadget à première vue, une révélation au nez.
Cet exposant se classe en quelque sorte dans les deux catégories, nouveau pour mon palais, et pourtant présent pour la sixième année au Salon. Spécialiste des gâteaux de voyage, avec son Gâteau Nantais c'est cette fois-ci qu'il a séduit mon palais. Comme quoi vous pouvez venir et revenir au salon du Chocolat, vous y ferez toujours des découvertes.
Et si je retrace toutes ces découvertes alors que, très probablement le Salon aura fermé ses portes au moment où vous lirez l'article ce n'est pas pour vous faire saliver en vain mais pour vous encourager à y venir l'an prochain, même si Internet offre des solutions de vente en ligne.
Il y a malgré tout des dégustations qu'on ne peut faire que sur place comme les tranches de pain Poilâne, spécialement cuit pour l'occasion, avec une mie poivrée qui, associée à un beurre salé, fait ressortir à merveille le cacao.
Il me reste moi-même encore bien des découvertes à faire. Baileys était venu avec une saveur biscuit et une autre au caramel. Je ne saurais rien en dire n'ayant jamais pu me trouver au bon moment devant leur comptoir que j'ai toujours trouvé net et sans miette. Avant l'heure, c'est pas l'heure et après non plus. Nous verrons l'an prochain ... peut-être ...
Et comme il faut toujours une exception à une règle en voici deux pour terminer.
Avec les mouchous de la maison Paries que je goutais pour la première fois. Ces "baisers" gourmands et basques existent pourtant depuis 1948.
Et avec le Petit Ourson Guimauve Cémoi que l'on voyait sous toutes les tailles, sur la jupe d'une robe de fée aux allures incroyables, ou en grand format en bas des marches de l'escalier d'accès ou dans le hall d'entrée.
Un peu plus âgé que le rocher Ferrero, il fêtait en fanfare son cinquantième anniversaire.
Le voir sous toutes les coutures redonne envie de le travailler comme un ingrédient. je m'étais livrée à l'exercice il y a un an à la sortie du Petit livre de Marabout consacré au héros.
Je vous parlerai encore de cette manifestation en revenant sur une leçon de pâtisserie donnée par Fatema Hal, chef du Mansouria, sur l'espace de démonstration. car c'est aussi cela le Salon, des conférences, des exhibitions, des concours ... A suivre donc ...
Et pour lire le billet consacré au défilé sur le thème des Nouveaux Mondes c'est ici.
Et pour lire le billet consacré au défilé sur le thème des Nouveaux Mondes c'est ici.
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