L'église de la Madeleine demeure un lieu d'exception même si l'acoustique y est imparfaite (je vous conseille les premiers rangs ou les derniers car entre deux le son est cyclonique).
De l'intention de Napoléon Ier d'en faire un temple maçonnique dédié à la gloire de sa Grande Armée il reste la demi-coupole où l'on reconnait l'empereur et son aigle emblématique, mais aussi Richard Cœur de Lion, Saint Louis, Godefroy de Bouillon, Clovis à côté de Sainte Clotilde, Charlemagne, Alexandre III, Jeanne d'Arc, Raphaël, Michel-Ange ... Henri IV ... quelle assemblée !
Juste en dessous se déroule une mosaïque néo-byzantine composée par le peintre Charles-Joseph Lameire et réalisée à la manufacture de Sèvres pour les carreaux de verre coloré.
Un groupe statuaire représentant le ravissement de Marie-Madeleine exécuté par Carlo Marocchetti a été placé derrière l'autel.
Le bâtiment mit presque trois quarts de siècle à devenir une église en 1845.
Il faillit être transformé en 1837 en gare ferroviaire, la première de Paris. Ses orgues ont eu des musiciens célèbres comme Camille Saint-Saens et Gabriel Fauré en furent les organistes.
Il faillit être transformé en 1837 en gare ferroviaire, la première de Paris. Ses orgues ont eu des musiciens célèbres comme Camille Saint-Saens et Gabriel Fauré en furent les organistes.
Le Requiem de Mozart est une des oeuvres les plus troublantes de l'histoire de la musique. C'est la dernière attribuée au grand musicien qui l'a commencée alors qu'il était à l'agonie. Il n'a pas eu le temps de l'achever avant de mourir. Elle a été complétée par ses élèves à la demande de sa femme Constance. Et Jean-Louis Petit en a fait une nouvelle orchestration à partir du manuscrit original en tenant compte de l'acoustique particulière de cette église.
C'est lui qui dirigeait, de main de maître, le concert samedi 24 novembre comme il l'a déjà fait plusieurs fois dans cet endroit qu'il connait bien.
L'austérité de l'oeuvre, composée en ré mineur, fut d'emblée atténuée par l'association de l'Ave Maria, non pas celui de Schuman comme on peut le lire dans certains communiqués de presse mais de Schubert. Cet air est dans toutes les mémoires, même les moins mélomanes et la pureté de la voix de la soprano Lisa Levy a fait frissonner l'assistance.
Schubert écrivit cette musique à l'âge de 28 ans en s'inspirant d'un poème de Walter Scott, "La Dame du Lac" (1810), traduit en allemand par Adam Storck. Il y voit un encouragement à chasser les démons de la terre, comme ceux du ciel, et accepter son destin.
Plus tard le joyeux Alleluia du Messie de Haendel pouvait tout autant surprendre. On l'oublie, mais ce compositeur est né en Allemagne et doit sa nationalité anglaise à une demande de naturalisation. Nous l'écoutâmes, assis sagement. Nous serions nous levés si le chef nous en avait intimé l'ordre ? Il est vrai que nous ne sommes pas en Angleterre où il est de coutume de le faire, en mémoire au roi George II qui se leva devant la beauté de ce morceau la première fois qu’il l’entendit.
A l'origine le Requiem a été écrit pour un chœur à quatre voix, un orchestre symphonique et quatre solistes (soprano, alto, ténor et basse). Outre les morceaux habituels comme le Benedictus qui les met en jeu en même temps, chacun a pu donner la puissance de sa voix avec des morceaux additionnels.
Le Libera me de Fauré était bienvenu puisque le compositeur le créa ici même, le 16 janvier 1888 au cours de funérailles où il interpréta la totalité du requiem dont le morceau est tiré. Bien qu'également en ré mineur, ce chant évoque une délivrance heureuse, atténuant l'austérité associée d'habitude au Requiem de Mozart et qui restera au programme plusieurs autres samedis :
Prochains concerts à l'Eglise de la Madeleine, à Paris, toujours à 21 heures
Le Requiem de Mozart, avec Ave Maria (cette fois de Schumann), Alleluia de Haendel, Libera me de Fauré le samedi 15 décembre 2012
Le Requiem de Mozart, avec Ave Maria de Schumann, Ave Maria de Gounod, Ave Verum de Mozart les samedis 29 décembre 2012, 12 janvier et 9 février 2013
Toujours avec l'orchestre Jean-Louis Petit, sous la direction Jean-Louis Petit, le choeur Amadeus, avec le Chef de Choeur Laurent Zaïk, Lisa Levy soprano, Muriel Souty mezzo, Georges Wanis (ou Pierre Vaello) ténor, Olivier Peyrebrune basse.
D'autres activités culturelles et caritatives sont bien entendu organisées par la Maison paroissiale. plus de renseignements sur le site www.eglise-lamadeleine.com
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