Depuis quelques années maintenant, les Editions Lattès s’associent à la Fondation Bouygues et à Métronews pour remettre le Prix Nouveau Talent. Ce prix distingue chaque année un auteur en lui permettant de publier son premier roman.
On reconnaissait dans la salle de la Société des gens de Lettres des lauréats des précédentes éditions. Comme Caroline Vermalle, primée en 2009 pour L’avant-dernière chance, et dont j'ai tant aimé l'Ile des beaux lendemains.
Cette année, le jury a porté son choix sur Je suis là de Clélie Avit, choix judicieux car ce roman est en train de devenir un phénomène éditorial mondial pour être déjà vendus dans plus de 10 pays !
On reconnaissait dans la salle de la Société des gens de Lettres des lauréats des précédentes éditions. Comme Caroline Vermalle, primée en 2009 pour L’avant-dernière chance, et dont j'ai tant aimé l'Ile des beaux lendemains.
Cette année, le jury a porté son choix sur Je suis là de Clélie Avit, choix judicieux car ce roman est en train de devenir un phénomène éditorial mondial pour être déjà vendus dans plus de 10 pays !
Clélie Avit est née en 1986 en Auvergne. Elle a fait ses études à Lyon avant de devenir professeur de physique-chimie et de vivre dans le Sud de la France, près de Nice. Grande passionnée de danse, elle enseigne la danse dans un centre de formation professionnelle danse/étude. Elle vit entre ses différentes passions, la montagne, la danse et la lecture qui occupent pleinement ses journées. Egalement l'écriture qui semble être chez elle un don naturel.
On m'a rapporté qu'elle avait traduit d'une traite un opus de Harry Potter pour des amis incapables de lire l'anglais dans le texte. Le succès n'est pourtant pas arrivé aussi vite qu'il y paraît.
Elle s'est décidée pour ce concours comme on tente une dernière chance, tourmentée par de nombreux refus qu'elle affrontait depuis trois ans. Puisque les éditeurs la boudent elle met à exécution son plan B : répondre à des appels à texte sur Internet.
Elle nous a raconté avoir commencé le premier jour des vacances scolaires, bien déterminée à passer tout l'été à écrire. Elle a enquillé les chapitres sans avoir l'idée de la fin du roman.
Elle nous a raconté avoir commencé le premier jour des vacances scolaires, bien déterminée à passer tout l'été à écrire. Elle a enquillé les chapitres sans avoir l'idée de la fin du roman.
Elle s'était fixé comme objectif de tenir le rythme quotidien de dix pages, en se limitant à des horaires "standard" mais réguliers et sans grignoter sur les nuits. Elle parle de son travail avec beaucoup d'humilité, se souvenant qu'elle dû négocier un mois supplémentaire pour terminer le roman en septembre. Elle mît le point final à son manuscrit 48 heures avant la date butoir et le posta sur Internet 4 heures avant la clôture.
Elle reste calme face à ce succès : il paraît que ce que j'écris est universel. Pourtant je ne m'attendais pas à cela en abordant le thème si délicat de la fin de vie.
Elle est déjà sur la piste de nouvelles aventures. Les éditions du Masque qui avaient refusé un manuscrit, trop touffu peut-être, vont bientôt la publier et Clélie retravaille le projet qu'elle leur avait soumis. On la sent très solide et déterminée. Sans doute a-t-elle été beaucoup aidée par les membres des éditions Lattès qu'elle considère désormais comme sa seconde famille.
Elle conclut son intervention avec des mots simples mais forts : merci pour cette chance que vous m'offrez.
La Fondation Bouygues Telecom agit sur trois axes
La solidarité, par le biais de l'association des Petits Princes pour permettre à des enfants malades de réaliser leurs rêves les plus exceptionnels.
L'environnement en partenariat avec Nicolas Hulot pour sensibiliser à la non propreté des eaux littorales.
Et la langue française, depuis 2007, en faisant en quelque sorte un pied de nez à tous ceux qui critiquent les opérateurs téléphoniques d'être à l'origine d'une écriture bâclée et malmenée au travers des SMS.
Le programme Nouveaux Talents se développe lui-même sur trois volets : le Prix, un stage d'écriture, et un site Internet animé par Dorothée.
Bruno Tessarech, écrivain et Président du jury, a relaté qu'il a reçu cette année 142 manuscrits d'auteurs bien entendu non publiés, ce qui garantit pour l'attribution de ce prix une totale liberté vis à vis des maisons d'édition.
Il effectue un premier écrémage pour en garder une quarantaine qui feront l'objet d'une lecture attentive. Ensuite il est aidé de Laurent Laffont pour en retenir 3 qui seront soumis aux votes. D'habitude il "met de coté" les manuscrits intéressants dont il ne lit que le début pour y revenir ensuite.
Celui de Clélie Avit eut un traitement particulier. Il se surprit lui-même à l'avoir lu jusqu'au bout sans s'arrêter. Cela ne lui était jamais arrivé et il a eu le sentiment que, quoiqu'il allait lire ensuite il avait entre les mains un roman qui allait compter.
Il aime sa fonction qui aboutit à ce moment si émouvant et inoubliable où il appelle le ou la lauréate pour lui annoncer la bonne nouvelle.
Un succès totalement "inédit"
Le directeur général des éditions Jean-Claude Lattès, Laurent Laffont, associé depuis trois ans au Prix, a de quoi être lui aussi très heureux puisque le livre, dont le lancement officiel a lieu aujourd'hui est déjà un immense succès.
"Nous vivons un moment qu'on ne vit jamais dans l'édition et que je n'avais jamais connu dans ma carrière."
Saluant la grande sensibilité de la jeune femme, il confie que c'est un libraire, membre du jury qui en pointant lui aussi le potentiel romanesque de Je suis là, a convaincu Eva Brodin, directrice des droits annexes, de le lire.
L'enthousiasme est immédiat et le feu s'est embrasé. Les meilleurs éditeurs de tous les pays cherchent à l'acquérir. Nous sommes devenus les stars, même chez les anglo-saxons se réjouit Laurent Laffont.
Il s'est déjà vendu très cher aux enchères avant même sa publication en France par 19 pays. Il est en cours de traduction dans presque autant de langues. Hollywood "tourne autour". Un éditeur turc qualifie le roman d'époustouflant, métaphore de l'arc-en-ciel, rappelant le potentiel de l'amour à provoquer des miracles invisibles aux yeux de tous.
Il faut être très serein et très protégé face à une telle avalanche de louanges. Clélie Avit semble l'être. Elle a déjà quitté l'Education nationale pour se consacrer pleinement à sa passion la plus forte.
Je suis repartie avec le roman que je n'ai pas osé ouvrir ce soir, de crainte de ne pas réussir à le lâcher avant l'aube. Je me sens une lectrice ordinaire et j'attends un moment propice pour m'autoriser à le lire sans faiblir. En voici néanmoins le résumé.
Elle reste calme face à ce succès : il paraît que ce que j'écris est universel. Pourtant je ne m'attendais pas à cela en abordant le thème si délicat de la fin de vie.
Elle est déjà sur la piste de nouvelles aventures. Les éditions du Masque qui avaient refusé un manuscrit, trop touffu peut-être, vont bientôt la publier et Clélie retravaille le projet qu'elle leur avait soumis. On la sent très solide et déterminée. Sans doute a-t-elle été beaucoup aidée par les membres des éditions Lattès qu'elle considère désormais comme sa seconde famille.
Elle conclut son intervention avec des mots simples mais forts : merci pour cette chance que vous m'offrez.
La Fondation Bouygues Telecom agit sur trois axes
La solidarité, par le biais de l'association des Petits Princes pour permettre à des enfants malades de réaliser leurs rêves les plus exceptionnels.
L'environnement en partenariat avec Nicolas Hulot pour sensibiliser à la non propreté des eaux littorales.
Et la langue française, depuis 2007, en faisant en quelque sorte un pied de nez à tous ceux qui critiquent les opérateurs téléphoniques d'être à l'origine d'une écriture bâclée et malmenée au travers des SMS.
Le programme Nouveaux Talents se développe lui-même sur trois volets : le Prix, un stage d'écriture, et un site Internet animé par Dorothée.
Bruno Tessarech, écrivain et Président du jury, a relaté qu'il a reçu cette année 142 manuscrits d'auteurs bien entendu non publiés, ce qui garantit pour l'attribution de ce prix une totale liberté vis à vis des maisons d'édition.
Il effectue un premier écrémage pour en garder une quarantaine qui feront l'objet d'une lecture attentive. Ensuite il est aidé de Laurent Laffont pour en retenir 3 qui seront soumis aux votes. D'habitude il "met de coté" les manuscrits intéressants dont il ne lit que le début pour y revenir ensuite.
Celui de Clélie Avit eut un traitement particulier. Il se surprit lui-même à l'avoir lu jusqu'au bout sans s'arrêter. Cela ne lui était jamais arrivé et il a eu le sentiment que, quoiqu'il allait lire ensuite il avait entre les mains un roman qui allait compter.
Il aime sa fonction qui aboutit à ce moment si émouvant et inoubliable où il appelle le ou la lauréate pour lui annoncer la bonne nouvelle.
Un succès totalement "inédit"
Le directeur général des éditions Jean-Claude Lattès, Laurent Laffont, associé depuis trois ans au Prix, a de quoi être lui aussi très heureux puisque le livre, dont le lancement officiel a lieu aujourd'hui est déjà un immense succès.
"Nous vivons un moment qu'on ne vit jamais dans l'édition et que je n'avais jamais connu dans ma carrière."
Saluant la grande sensibilité de la jeune femme, il confie que c'est un libraire, membre du jury qui en pointant lui aussi le potentiel romanesque de Je suis là, a convaincu Eva Brodin, directrice des droits annexes, de le lire.
L'enthousiasme est immédiat et le feu s'est embrasé. Les meilleurs éditeurs de tous les pays cherchent à l'acquérir. Nous sommes devenus les stars, même chez les anglo-saxons se réjouit Laurent Laffont.
Il s'est déjà vendu très cher aux enchères avant même sa publication en France par 19 pays. Il est en cours de traduction dans presque autant de langues. Hollywood "tourne autour". Un éditeur turc qualifie le roman d'époustouflant, métaphore de l'arc-en-ciel, rappelant le potentiel de l'amour à provoquer des miracles invisibles aux yeux de tous.
Il faut être très serein et très protégé face à une telle avalanche de louanges. Clélie Avit semble l'être. Elle a déjà quitté l'Education nationale pour se consacrer pleinement à sa passion la plus forte.
Je suis repartie avec le roman que je n'ai pas osé ouvrir ce soir, de crainte de ne pas réussir à le lâcher avant l'aube. Je me sens une lectrice ordinaire et j'attends un moment propice pour m'autoriser à le lire sans faiblir. En voici néanmoins le résumé.
Je suis là, de Clélie Avit, Editions JC Lattès, en librairie depuis le 27 mai 2015Elsa n’a plus froid, plus faim, plus peur depuis qu’un accident de montagne l’a plongée dans le coma. Thibault a perdu toute confiance le jour où son frère a renversé deux jeunes filles en voiture. Un jour, Thibault pénètre par erreur dans la chambre d’Elsa et s’installe pour une sieste. Elle ne risque pas de le dénoncer, dans son état. Mais le silence est pesant, même face à quelqu’un dans le coma. Alors, le voilà qui se met à parler, sans attendre de réponse.
Ce qu’il ignore, c’est que pour Elsa, tout est fini, jamais elle ne se réveillera. Mais tandis que médecins, amis et famille baissent les bras, Thibault, lui, construit une relation avec Elsa. Est-il à ce point désespéré lui-même ? Ou a-t-il décelé chez elle ce que plus personne ne voit ?
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