Laurent Viel continue de porter les Chansons aux enchères au théâtre des Mathurins jusqu'au 9 juillet.
En discutant avec lui on comprend qu'il interprète Edith Piaf, Sylvie Vartan, Dave, Gérard Lenorman ... ou Alain Bashung dont il connait tout le répertoire. Il reconnait adorer depuis toujours les chanteurs dits de variété et avoue être amoureux de Sylvie Vartan. Aucun titre n'arrive par hasard dans son répertoire.
Celle dont l'influence sera déterminante est Barbara que ses parents écoutaient à la maison. Il se souvient encore parfaitement du choc émotionnel que sa voix a provoqué en lui. Il avait 8 ans.
Il osa lui adresser à son domicile de Précy une cassette avec une de ses chansons pour avoir son avis, lequel provoqua un télégramme d'encouragement. Des années plus tard il a eu la chance de la rencontrer en chair et en os, à la fin d'un concert à Mogador. Il pensait qu'elle avait oublié sa chanson mais elle s'en souvenait parfaitement puisque spontanément elle a fait référence à son titre. C'est très bien faut continuer, il faut continuer, lui a-t-elle dit ce soir-là.
La première artiste qu'il ait vue sur scène est Sylvie Vartan qui avec ses paillettes et ses danseurs lui a lancé dans les yeux une poudre qui ne le quittera pas.
Quant à Mylène Farmer il l'a approchée à l'occasion d'auditions quand elle cherchait des danseurs. Et c'est avec le play back de Sans contrefaçon, la chanson qui a confirmé son talent en 1987, qu'il commence son spectacle sur le chevalier d’Eon (mis en scène par Xavier Lacouture) que j'ai vu en avant-première au Forum Léo Ferré d’Ivry-sur-Seine où le chanteur se produit régulièrement, avec les musiciens Nicolas Carpentier et Thierry Garcia.
Laurent est un interprète formidable qui, outre la qualité d’être un excellent chanteur, se glisse dans une autre peau que la sienne. La performance est de taille avec le Chevalier d’Eon car comme vous le savez sans doute ce personnage historique avait plusieurs personnalités. Il fut tantôt homme, tantôt femme.
Si la dame en noir a planté dans son âme planté l'urgence et la nécessité ... à se lancer dans ce métier les choses ne se sont pas enclenchées si naturellement.
Laurent est aussi comédien, ce qui explique d'ailleurs que ses récitals soient particulièrement "interprétés" et toujours mis en scène. Il a suivi les cours d'une école de théâtre, et s'est confronté dans les années 90 aux grands auteurs, de Sophocle à Jean-Luc Lagarce en passant par Shakespeare, Koltès, Labiche, Brecht, Molière ...
Il a suivi les ateliers Gérard-Philipe de Philippe Duclos, comédien au théâtre comme au cinéma et qui a fait une mise en scène d'un Feydeau.
Le théâtre peut provoquer aussi de grandes émotions. Je partage son point de vue quand il cite à cet égard Joël Pommerat (sa mise en scène de Cendrillon était prodigieuse), Wajdi Mouawad, dont la trilogie a enthousiasmé le Festival d'Avignon, comme le fit Thomas Joly avec Henry VI (et que j'ai eu la chance de découvrir au festival Impatience en 2009, bien avant qu'il ne soit connu), et puis aussi James Thierrée dont le dernier spectacle, la Grenouille avait raison est en ce moment en tournée (allez le voir dans Chocolat si ce n'est déjà fait, il est prodigieux).
Si le solfège ne lui est pas étranger et qu'il peut jouer quelques notes de piano, la musique s'impose à lui surtout comme interprète. Il apprend les mots avec Barbara, Brel et les grands auteurs de théâtre. Pour au final transmettre les émotions en chantant. C'est pourquoi la chanson aura toujours une place centrale dans ses spectacles même s'il reconnait être de plus en plus proche d'occuper une vraie place en tant qu'acteur.
Il a d'ailleurs monté une compagnie, Les Palétuviers, co-dirigée avec Marc Wyseur. Ensemble, ils ont créé "J’ai la mémoire qui chante" en réunissant des témoignages de personnes âgées de la ville de Sceaux, présenté en Avignon en 2002, et qui a compté au moins 150 dates de tournée.
Il est en préparation d'un spectacle pour l'automne 2016 avec Enzo Enzo qu'il connait de longue date mais qu'il a retrouvée récemment .... sur un quai de gare, comme le veulent les hasards de la vie. Sans trop dévoiler le projet on peut dire qu'il sera imprégné de thèmes familiaux qu'illustreront une vingtaine de chansons dans une mise en scène de Christophe Vincent.
Son histoire continue aussi de s'écrire avec Barbara. Il est aujourd'hui en train de travailler avec Claude Fèvre au dernier opus de la collection Chansons à la plume et au pinceau qui sera consacré à la chanteuse avec 43 chansons en écho à des dessins de caricature de Jean-Marc Héran.
Laurent Viel a partagé la scène avec Roland Romanelli pour la Rue de la belle écume. La rencontre a été très forte avec cet accordéoniste qui fut le compagnon de Barbara. Et c'est quasi naturellement qu'ils ont entamé un travail d'écriture qui promet de belles soirées après la fin des représentations de l'Homme en habit rouge qui est un spectacle fort réussi, actuellement au Théâtre Rive Gauche.
Si Brel, Brassens, Dalida, Ferré sont toujours des références, Laurent ne vit pas dans le passé et il aime tout autant les voix de Christine and the Queens, Claire Diterzi ou Camilia Jordana.
Il aime aussi le cinéma, consacrer du temps à ses amis et ... confesse être un grand gourmand. Que des qualités en somme.
Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue sont, respectivement d'Ivan Kann Szpirglas et de Cathy Lohe.
En discutant avec lui on comprend qu'il interprète Edith Piaf, Sylvie Vartan, Dave, Gérard Lenorman ... ou Alain Bashung dont il connait tout le répertoire. Il reconnait adorer depuis toujours les chanteurs dits de variété et avoue être amoureux de Sylvie Vartan. Aucun titre n'arrive par hasard dans son répertoire.
Celle dont l'influence sera déterminante est Barbara que ses parents écoutaient à la maison. Il se souvient encore parfaitement du choc émotionnel que sa voix a provoqué en lui. Il avait 8 ans.
Il osa lui adresser à son domicile de Précy une cassette avec une de ses chansons pour avoir son avis, lequel provoqua un télégramme d'encouragement. Des années plus tard il a eu la chance de la rencontrer en chair et en os, à la fin d'un concert à Mogador. Il pensait qu'elle avait oublié sa chanson mais elle s'en souvenait parfaitement puisque spontanément elle a fait référence à son titre. C'est très bien faut continuer, il faut continuer, lui a-t-elle dit ce soir-là.
La première artiste qu'il ait vue sur scène est Sylvie Vartan qui avec ses paillettes et ses danseurs lui a lancé dans les yeux une poudre qui ne le quittera pas.
Quant à Mylène Farmer il l'a approchée à l'occasion d'auditions quand elle cherchait des danseurs. Et c'est avec le play back de Sans contrefaçon, la chanson qui a confirmé son talent en 1987, qu'il commence son spectacle sur le chevalier d’Eon (mis en scène par Xavier Lacouture) que j'ai vu en avant-première au Forum Léo Ferré d’Ivry-sur-Seine où le chanteur se produit régulièrement, avec les musiciens Nicolas Carpentier et Thierry Garcia.
Laurent est un interprète formidable qui, outre la qualité d’être un excellent chanteur, se glisse dans une autre peau que la sienne. La performance est de taille avec le Chevalier d’Eon car comme vous le savez sans doute ce personnage historique avait plusieurs personnalités. Il fut tantôt homme, tantôt femme.
Si la dame en noir a planté dans son âme planté l'urgence et la nécessité ... à se lancer dans ce métier les choses ne se sont pas enclenchées si naturellement.
Laurent est aussi comédien, ce qui explique d'ailleurs que ses récitals soient particulièrement "interprétés" et toujours mis en scène. Il a suivi les cours d'une école de théâtre, et s'est confronté dans les années 90 aux grands auteurs, de Sophocle à Jean-Luc Lagarce en passant par Shakespeare, Koltès, Labiche, Brecht, Molière ...
Il a suivi les ateliers Gérard-Philipe de Philippe Duclos, comédien au théâtre comme au cinéma et qui a fait une mise en scène d'un Feydeau.
Le théâtre peut provoquer aussi de grandes émotions. Je partage son point de vue quand il cite à cet égard Joël Pommerat (sa mise en scène de Cendrillon était prodigieuse), Wajdi Mouawad, dont la trilogie a enthousiasmé le Festival d'Avignon, comme le fit Thomas Joly avec Henry VI (et que j'ai eu la chance de découvrir au festival Impatience en 2009, bien avant qu'il ne soit connu), et puis aussi James Thierrée dont le dernier spectacle, la Grenouille avait raison est en ce moment en tournée (allez le voir dans Chocolat si ce n'est déjà fait, il est prodigieux).
Si le solfège ne lui est pas étranger et qu'il peut jouer quelques notes de piano, la musique s'impose à lui surtout comme interprète. Il apprend les mots avec Barbara, Brel et les grands auteurs de théâtre. Pour au final transmettre les émotions en chantant. C'est pourquoi la chanson aura toujours une place centrale dans ses spectacles même s'il reconnait être de plus en plus proche d'occuper une vraie place en tant qu'acteur.
Il a d'ailleurs monté une compagnie, Les Palétuviers, co-dirigée avec Marc Wyseur. Ensemble, ils ont créé "J’ai la mémoire qui chante" en réunissant des témoignages de personnes âgées de la ville de Sceaux, présenté en Avignon en 2002, et qui a compté au moins 150 dates de tournée.
Il est en préparation d'un spectacle pour l'automne 2016 avec Enzo Enzo qu'il connait de longue date mais qu'il a retrouvée récemment .... sur un quai de gare, comme le veulent les hasards de la vie. Sans trop dévoiler le projet on peut dire qu'il sera imprégné de thèmes familiaux qu'illustreront une vingtaine de chansons dans une mise en scène de Christophe Vincent.
Son histoire continue aussi de s'écrire avec Barbara. Il est aujourd'hui en train de travailler avec Claude Fèvre au dernier opus de la collection Chansons à la plume et au pinceau qui sera consacré à la chanteuse avec 43 chansons en écho à des dessins de caricature de Jean-Marc Héran.
Laurent Viel a partagé la scène avec Roland Romanelli pour la Rue de la belle écume. La rencontre a été très forte avec cet accordéoniste qui fut le compagnon de Barbara. Et c'est quasi naturellement qu'ils ont entamé un travail d'écriture qui promet de belles soirées après la fin des représentations de l'Homme en habit rouge qui est un spectacle fort réussi, actuellement au Théâtre Rive Gauche.
Si Brel, Brassens, Dalida, Ferré sont toujours des références, Laurent ne vit pas dans le passé et il aime tout autant les voix de Christine and the Queens, Claire Diterzi ou Camilia Jordana.
Il aime aussi le cinéma, consacrer du temps à ses amis et ... confesse être un grand gourmand. Que des qualités en somme.
Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue sont, respectivement d'Ivan Kann Szpirglas et de Cathy Lohe.
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