Malgré ses faiblesses (le changement de point de vue entre le père et la mère est un peu manichéen) j'ai beaucoup aimé Pourvu qu'il soit heureux.
Les dialogues écrits par Laurent Ruquier sont un peu clichés. C'aurait été difficile de les éviter même s'il force le trait en donnant à ses personnages des prénoms très conventionnels. Claudine est ultra conformiste (on pense à Claudine à l'école de Colette) et s'appeler Maxime conditionne une forte exigence. Quant à Camille, prénom épicène, plus féminin parait-il que masculin d'ailleurs.
Mais le jeu de Francis Huster (le père) et de Fanny Cottençon (la mère) est néanmoins fort naturel. Parce que les idées reçues sont malheureusement plutôt banales. Nous les avons tous entendues autour de nous.
Ils sont maladroits dans leur tentative à "bien faire" et laissent échapper des remarques qui font rire. La mère ne peut se retenir de clamer sa fierté de voir son fils dans les journaux ... et pourtant c'est une feuille de chou d'une presse à sensation.
On rit beaucoup tant ils sont stupides ... mais néanmoins touchants dans leur volonté de bien faire. Les arguments invoqués pour convaincre son conjoint sont maladroits, forcément. Les quinze ans qui séparent le mari est la femme ne sont pas un gage de sagesse quand ils considèrent la différence d'âge entre leur fils et son ami.
Chacun se sent fautif de l'orientation sexuelle du garçon alors qu'il n'y a pas de coupable puisqu'il n'y a pas de faute.
Et lorsqu'ils tentent de "faire pour le mieux" c'est la maladresse qui prend le dessus. La mère demande à son mari (elle le fait répéter à haute voix) : on t'aime tel que tu es, quels que soient tes goûts tu restes notre fils, on a hâte de te voir et tu pourras venir à la maison avec ton ami si tu le souhaites, allez appelle-le. Il prononce les mots mécaniquement et se décide enfin à composer le numéro de son fils sur son portable ... avant de craquer.
Après avoir suivi le parti de la mère, on adopte ensuite celui du père, dans un retournement de situation inattendu. On se retrouve ensuite chez le fils (Louis Le Barazer qui joue très juste) pour vivre des instants plus graves qui font oublier qu'on est dans une comédie voulant montrer trois points de vue différents d’une même situation, la situation comique s'essouffle forcément, même si ce n'est pas véritablement dérangeant.
Les dialogues écrits par Laurent Ruquier sont un peu clichés. C'aurait été difficile de les éviter même s'il force le trait en donnant à ses personnages des prénoms très conventionnels. Claudine est ultra conformiste (on pense à Claudine à l'école de Colette) et s'appeler Maxime conditionne une forte exigence. Quant à Camille, prénom épicène, plus féminin parait-il que masculin d'ailleurs.
Mais le jeu de Francis Huster (le père) et de Fanny Cottençon (la mère) est néanmoins fort naturel. Parce que les idées reçues sont malheureusement plutôt banales. Nous les avons tous entendues autour de nous.
Ils sont maladroits dans leur tentative à "bien faire" et laissent échapper des remarques qui font rire. La mère ne peut se retenir de clamer sa fierté de voir son fils dans les journaux ... et pourtant c'est une feuille de chou d'une presse à sensation.
On rit beaucoup tant ils sont stupides ... mais néanmoins touchants dans leur volonté de bien faire. Les arguments invoqués pour convaincre son conjoint sont maladroits, forcément. Les quinze ans qui séparent le mari est la femme ne sont pas un gage de sagesse quand ils considèrent la différence d'âge entre leur fils et son ami.
Chacun se sent fautif de l'orientation sexuelle du garçon alors qu'il n'y a pas de coupable puisqu'il n'y a pas de faute.
Et lorsqu'ils tentent de "faire pour le mieux" c'est la maladresse qui prend le dessus. La mère demande à son mari (elle le fait répéter à haute voix) : on t'aime tel que tu es, quels que soient tes goûts tu restes notre fils, on a hâte de te voir et tu pourras venir à la maison avec ton ami si tu le souhaites, allez appelle-le. Il prononce les mots mécaniquement et se décide enfin à composer le numéro de son fils sur son portable ... avant de craquer.
Après avoir suivi le parti de la mère, on adopte ensuite celui du père, dans un retournement de situation inattendu. On se retrouve ensuite chez le fils (Louis Le Barazer qui joue très juste) pour vivre des instants plus graves qui font oublier qu'on est dans une comédie voulant montrer trois points de vue différents d’une même situation, la situation comique s'essouffle forcément, même si ce n'est pas véritablement dérangeant.
Pourvu qu'il soit heureux ... c'est bien ce que les parents devraient souhaiter en premier lieu à leurs enfants. Sauf que le bonheur n'est pas magique et accepter l'homosexualité de son fils n'est pas un viatique. Rien n'est automatique et c'est peut-être ce que Laurent Ruquier a voulu démontrer. Si tel est le cas on ne saurait lui reprocher la faiblesse de la fin.
Pourvu qu’il soit heureux
Une comédie de Laurent Ruquier.
Avec Francis Huster, Fanny Cottençon et Louis Le Barazer
Mise en scène de Steve Suissa
Avec la participation artistique du Studio d'Asnières-ESCA
Du 13 septembre au 31 décembre 2018
Du mardi au samedi à 21 heures, samedi et dimanche à 16 heures
Au Théâtre Antoine
14 boulevard de Strasbourg - 75010 Paris - 01 42 08 77 71
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