Les Mots pour le dire était un roman autobiographique de Marie Cardinal paru en 1976 chez Grasset? C'est un ouvrage historique et fondateur sur la condition féminine. Ce témoignage a bouleversé des générations de femmes autour de son enfance maltraitée, des traumatismes générés et naturellement les conséquences sur sa vie d’adulte.
La psychanalyse n'était pas encore vulgarisée et le livre fut ce qu'on appelle un best-seller. Je l'avais lu à sa sortie et j'avais adhéré au propos. Je n'avais pas repensé, depuis, aux conséquences. Car s'il est désormais indéniable que le psychisme pèse sur la santé on aurait croire qu'il explique tout.
Sans être négative, il me semble qu'il faut prendre garde de ne pas conclure aussi hâtivement au pouvoir de la psychanalyse. Ce qui a marché pour l'auteure ne sera pas magique pour les femmes atteintes d'endométriose, une plaie qui reste tabou malgré les efforts de plusieurs personnalités (comme Imany ou Julie Gayet) pour lever le voile sur la souffrance de milliers de femmes qui subissent cette maladie comme un handicap très douloureux, invalidant et qui obère leur espoir de maternité, alors que, paradoxalement c'est en quelque sorte le meilleur traitement puisqu'elle met l'utérus au repos en le privant des oestrogènes qui nourrissent la maladie.
L'affiche est intrigante ... serait-ce la vison traumatisante d'un toucher vaginal ? Elle m'a en tout cas plutôt choquée même si je connaissais d'avance le propos du spectacle car je me souviens parfaitement de ma lecture.
Après plusieurs revers de la médecine traditionnelle et en dépit des préjugés de son époque, Marie a recours à la psychanalyse plutôt qu’à la chirurgie. La trentenaire vide donc régulièrement le sac de ses souvenirs les plus intimes chez son psychanalyste. Elle y fait revivre les personnages qui jadis ont peuplé son enfance abîmée : ses parents, son frère, la gouvernante, le marchand d’habits, etc. Certains fantômes du passé ont la vie dure… la cure durera sept ans, à raison de trois entretiens par semaine, ce qui est tout de même très "conséquent". Sans doute fallait-il ce temps pour que les mots réparent les maux.
L'adaptation théâtrale est fidèle au texte et à l'atmosphère des années 70 sans renier le film réalisé en 1983 par José Pinheiro, avec Nicole Garcia, Claude Rich et Daniel Mesguich, dont on retrouve la voix dans les interventions du psychanalyste. On assiste à l’épanouissement de la jeune femme meurtrie qui parvient à régler ses comptes avec sa douloureuse enfance, marquée par la séparation de ses parents, la tuberculose qui fera mourir sa sœur et son père, et surtout une éducation par une mère tyrannique et froide.
La mise en scène de Frédéric Souterelle parvient à conjuguer le drame et la comédie, et à faire revivre le passé côté jardin tout en laissant place au présent côté cour. L'interprétation de Jade Lanza (qui signe l'adaptation) et de Françoise Armelle est à féliciter. Cela reste à mon sens un spectacle et, pour ne pas vous influencer davantage, je vous laisse entre les mains des comédiennes ...
Après plusieurs revers de la médecine traditionnelle et en dépit des préjugés de son époque, Marie a recours à la psychanalyse plutôt qu’à la chirurgie. La trentenaire vide donc régulièrement le sac de ses souvenirs les plus intimes chez son psychanalyste. Elle y fait revivre les personnages qui jadis ont peuplé son enfance abîmée : ses parents, son frère, la gouvernante, le marchand d’habits, etc. Certains fantômes du passé ont la vie dure… la cure durera sept ans, à raison de trois entretiens par semaine, ce qui est tout de même très "conséquent". Sans doute fallait-il ce temps pour que les mots réparent les maux.
L'adaptation théâtrale est fidèle au texte et à l'atmosphère des années 70 sans renier le film réalisé en 1983 par José Pinheiro, avec Nicole Garcia, Claude Rich et Daniel Mesguich, dont on retrouve la voix dans les interventions du psychanalyste. On assiste à l’épanouissement de la jeune femme meurtrie qui parvient à régler ses comptes avec sa douloureuse enfance, marquée par la séparation de ses parents, la tuberculose qui fera mourir sa sœur et son père, et surtout une éducation par une mère tyrannique et froide.
La mise en scène de Frédéric Souterelle parvient à conjuguer le drame et la comédie, et à faire revivre le passé côté jardin tout en laissant place au présent côté cour. L'interprétation de Jade Lanza (qui signe l'adaptation) et de Françoise Armelle est à féliciter. Cela reste à mon sens un spectacle et, pour ne pas vous influencer davantage, je vous laisse entre les mains des comédiennes ...
Les mots pour le dire
D’après le best-seller de Marie Cardinal
Adaptation : Jade Lanza.
Mise en scène : Frédéric Souterelle
Avec Françoise Armelle et Jade Lanza
Avec les voix de : Daniel Mesguich, Grégory Laisné, Mélanie Paillié et Frédéric Souterelle
Au Théâtre l'Archipel
17 boulevard de Strasbourg - 75010 Paris
Du jeudi 6 septembre 2018 au samedi 19 janvier 2019
Jeudi, vendredi et samedi à 19h30
Photo Philippe Escalier
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