Alter Eco n'est plus tout à fait le même entreprise depuis son rachat, il y a quelques semaines par Distriborg, le n°1 de la distribution biologique en France, avec les marques Bjorg et Bonneterre.
On comprend combien l’entreprise de commerce équitable pouvait intéresser un distributeur qui a toujours affirmé sa volonté de proposer de véritables alternatives alimentaires biologiques, en y développant un volet social et équitable.
Alter Eco n'est plus une petite entreprise. Elle intègre un groupe mais elle conserve ses valeurs, et pour le moment sa triple promesse de passion, plaisir et partage. En attendant qu'aboutisse le chantier de refonte de stratégies dans un objectif de cohérence le travail se poursuit à l'identique.
Une chose est certaine : les mêmes coopératives continueront d'approvisionner la marque en produits de qualité. Et le lien avec les petits producteurs ne sera jamais rompu. Alter Eco a l'habitude de pratiquer des audits réguliers qui conduisent ceux qu'on désigne en interne sous le terme de "Militants du Bonheur" aux 4 coins du monde à la rencontre des producteurs et des coopératives partenaires.
Le dernier a conduit une équipe sur la route du rooibos, avec parmi eux Malissa, responsable des relations publiques, que j'avais rencontrée au dernier Salon du Chocolat. Je l'ai revue à son retour d'Afrique du Sud.
La première étape, après avoir atterri en Afrique du Sud, alors en deuil national (Nelson Mandela venait de décéder) fut de rallier, à 800 mètres d'altitude, le plateau de Bokkeveld à la sauvagerie étonnante pour des parisiens.
Aucun rapport avec les parcelles de céréales et de vignes cultivées de manière intensive et qui les avaient alertés en quittant Capetown. Il fallut tout de même parcourir plus de 400 kilomètres vers le nord pour commencer à percevoir une certaine biodiversité.
Le but du voyage était de découvrir les différentes étapes de production, le mode de vie des fermiers et leurs préoccupations. il s'agissait aussi d'aborder les questions de gouvernance, l'impact social et environnemental, et actualiser les informations nécessaires à l'élaboration du bilan carbone du rooibos.
Une quarantaine de coopératives produisent cette plante de manière équitable. mais deux seulement travaillent avec de petits producteurs. C'est la Coopérative Heiveld qui était le but du voyage.
Une de ses originalités est de rassembler des femmes à plus d’un tiers parmi ses 65 membres, tous propriétaires. C'est la réforme agraire de 1994 qui a permis la redistribution des terres. Tous les fermiers de cette coopérative ont choisi de cultiver bio. Ils ont obtenu en 2003 la certification Commerce Equitable.
Les participants ont pu recueillir les derniers chiffres essentiels à la mise à jour de l'audit : consommation d'énergie, volumes de production, évolution des ventes, investissements ... sans oublier l'évaluation de leur niveau de vie.
Le groupe a rencontré un homme au destin exceptionnel, Uncle Koos, 62 ans. Il exerçait le métier de décorateur au Cap où ses revenus étaient 10 fois supérieurs à ce qu'il gagne aujourd'hui. Il est revenu dans le bush pour prendre la suite de son père et sa fierté de cultiver du rooibos bio est incontestable.
Une quarantaine de coopératives produisent cette plante de manière équitable. mais deux seulement travaillent avec de petits producteurs. C'est la Coopérative Heiveld qui était le but du voyage.
Une de ses originalités est de rassembler des femmes à plus d’un tiers parmi ses 65 membres, tous propriétaires. C'est la réforme agraire de 1994 qui a permis la redistribution des terres. Tous les fermiers de cette coopérative ont choisi de cultiver bio. Ils ont obtenu en 2003 la certification Commerce Equitable.
Les participants ont pu recueillir les derniers chiffres essentiels à la mise à jour de l'audit : consommation d'énergie, volumes de production, évolution des ventes, investissements ... sans oublier l'évaluation de leur niveau de vie.
Le groupe a rencontré un homme au destin exceptionnel, Uncle Koos, 62 ans. Il exerçait le métier de décorateur au Cap où ses revenus étaient 10 fois supérieurs à ce qu'il gagne aujourd'hui. Il est revenu dans le bush pour prendre la suite de son père et sa fierté de cultiver du rooibos bio est incontestable.
Il est un peu abusivement appelé thé rouge en raison de sa couleur mais il ne contient pas de théine. Il est consommé en infusion par les amateurs de thé qui ne veulent pas en subir les effets négatifs. C'est une sorte de buisson poussant à l'état endémique exclusivement sur ce plateau du Bokkeveld surnommé aussi "plateau des antilopes".
Sachant se défendre contre la sécheresse, il contribue à repousser l'avancée du désert. Rien que pour cela sa préservation est indispensable. Il a la capacité de continuer à vivre même après un incendie car sa graine est très bien protégée. Il y a néanmoins aussi des plantations de rooibos car la production de rooibos sauvage ne suffirait pas à satisfaire la demande.
Ses fines feuilles en forme d'aiguille sont récoltées entre janvier et mars. La fermentation et le séchage se font en plein air avec juste le concours du soleil. La plante prend alors sa couleur rouge ambrée caractéristique et qui est à l'origine de son nom. Les opérations s'effectuent dans une "cour à thé" regroupant un espace de stockage, une ligne de coupe, une aire de séchage, et une maison pour accueillir les fermiers en période de récolte.
Le rooibos possède de multiples vertus anti-oxydantes. On rapporte des vertus anti-allergiques, digestives et permettant de lutter contre l'insomnie. Sa richesse en flavonoïdes ralentirait le vieillissement de la peau. Pour autant que je m'en souvienne son goût est à la fois doux et suave et l'absence de théine autorise une consommation sans modération.
Au-delà de l'indépendance financière qu'elle procure à ses membres, la réussite de la coopérative tient à la qualité des relations entres ses adhérents. A cet égard la transmission entre les générations est un facteur de cohésion essentiel. Les discussions furent passionnées, on s'en doute, autour du rôle des 2 ONG présentes au coté des producteurs, l'une spécialisée dans le Commerce Equitable, l'autre sur les questions de réchauffement climatique. et sur le rôle éducatif auprès des enfants.
Alter Eco ne sera pas présent au Salon de l'agriculture qui bat son plein en ce moment mais on peut se réjouir que l'expertise et la traçabilité resteront des garanties essentielles de l'entreprise.
Alter Eco ne sera pas présent au Salon de l'agriculture qui bat son plein en ce moment mais on peut se réjouir que l'expertise et la traçabilité resteront des garanties essentielles de l'entreprise.
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