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dimanche 16 février 2014

La Belle et la Bête de Christopher Gans

Christophe Gans a déclaré s'être inspiré de l'univers féérique du cinéaste japonais Hayao Miyazaki. Le film est sorti aujourd'hui et je lui ai trouvé une grande originalité, comparativement à ce qu'on a déjà vu, qu'il s'agisse de la version noir et blanc de Cocteau, encore retentissante de la voix caverneuse de Jean Marais ou du dessin animé de Disney

Pari gagné de mon point de vue pour le réalisateur qui voulait réaliser une adaptation qui revienne à l'origine du conte, publié anonymement en 1740 par Madame de Villeneuve, sous le titre La jeune Américaine et les contes marins. Le synopsis mérite donc d'être précisé :
Après le naufrage de ses navires en 1810, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce.
Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose.
Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie.
Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine.
Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un prince majestueux.
Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son cœur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.
La magie opère dès les premières secondes avec un bruit de cloche qui semble être le battement d'un coeur. Réalité et songe seront constamment et intimement liés. Tout est insensé, à commencer par l'injonction de réclamer une vie pour une rose, mais qu'importe. On se laisse gagner par l'envoutement et la mise en scène, abondamment (et intelligemment) enrichie d'effets spéciaux.

En conclusion c'est une réussite, même si on n'en sort pas bouleversé, vous l'aurez deviné. On attend d'un tel film qu'il excite notre curiosité et qu'il s'adresse à un public d'adultes. Ça fonctionne parce que nous sommes les yeux de la Bête regardant Belle. Et ce qui est fort c'est que l'on croit savoir que tout finira bien mais le réalisateur parvient à nous faire douter. 

Le film sera présenté hors compétition au Festival de Berlin.

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