Pour un intitulé étrange, c'est étrange. Chaque lettre compte, et la majuscule aussi. Rue de Sèvres est le nom d'un éditeur de BD (remontez quelques jours en arrière si vous débarquez sur le blog aujourd'hui). Et les canards sont les personnages dessinés par Sara Varon, une illustratrice considérée comme une des étoiles montantes de la bande dessinée américaine.
L'histoire a été imaginée par Cecil Castellucci, auteure enfants et jeunes adultes qui a reçu en 2007 le pris Shuster à titre de meilleure auteure canadienne de bandes dessinées.
Vous savez que je peux exprimer des réserves, avec sévérité, je le concède, comme je l'ai fait pour les Tchouks, même si tout n'y est pas critiquable. Alors si je vous dis que j'adore le livre que Rue de Sèvres vient de publier avec ces deux auteures dans la série Premières Bulles ce n'est pas une litote.
J'écris "série" parce que ce n'est pas à proprement parler une collection même s'il y aura d'autres titres et d'autre auteurs qui vont rejoindre ce type de publication qui se réclame être un tremplin vers la Bande Dessinée destiné aux jeunes lecteurs. On pourrait, pour caricaturer, dire que ce sont des albums conçus selon les codes de la BD. De tous ceux que je viens de découvrir c'est celui-ci qui est le plus réussi.
J'écris "série" parce que ce n'est pas à proprement parler une collection même s'il y aura d'autres titres et d'autre auteurs qui vont rejoindre ce type de publication qui se réclame être un tremplin vers la Bande Dessinée destiné aux jeunes lecteurs. On pourrait, pour caricaturer, dire que ce sont des albums conçus selon les codes de la BD. De tous ceux que je viens de découvrir c'est celui-ci qui est le plus réussi.
Ces canards trop bizarres m'ont fait fondre comme un sucre dans une tasse de tisane d'églantier. Si j'avais encore 6 ans je bricolerais une étiquette pour mon mug comme Gwendoline le propose aux lecteurs à la fin de l'histoire.
Si ! J'ai bien un petit reproche à faire : il n'y a pas de pagination. On n'a pas pensé à ceux qui écrivent sur les livres et qui aiment appuyer leurs commentaires de références précises en mentionnant le numéro de la page, histoire que leurs propres lecteurs puissent aller vérifier en cas de doute. Cette chronique va être plus vague, mais tant pis !
J'ai aimé :
- la deuxième de couv (jargonnons un peu) qui se prolonge sur une troisième page, et qui arrive avec une page d'avance à la fin du bouquin,
- la parité enfin chez Premières Bulles avec une cane et un canard,
- le fourmillement des illustrations. Il y a tant à voir, à chercher, à découvrir !
- l'abondance de détails et leur foisonnement en réseau.
La première des deux canards est Gwendoline, heureuse de vivre, un modèle d'équilibre, une explosion d'originalité, une créativité débordante, bref sympathique.
L'autre est Elvis, grossier, brut mais pas brute, ni méchant d'ailleurs, bref d'un autre genre.
Ce serait trop rapide que de conclure que ces deux là ne pourront pas s'entendre. Une très belle phrase résume la situation : bien qu'ils soient différents, ils voient la plupart des choses de la même façon.
Au fil des pages Gwendoline et Elvis ne deviendront pas seulement des amis mais les meilleurs amis du monde. Cette BD aux allures d'album pose la vraie question : qu'est-ce qui, au fond, est bizarre ?
Ce livre irradie de valeurs comme le partage, la tolérance, l'honnêteté (intellectuelle, une des plus précieuses). Les auteures ne prônent pas une leçon de morale. C'est drôle. Cela fait du bien. On salive à espérer la suite. Ne me dites pas qu'il n'y en aura pas !
Des canards trop bizarres de Cecil Castellucci & Sara Varon, éditions Rue de Sèvres, sortie en librairie le 14 mai 2014
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