Si Extermination des cloportes était prescrit sur ordonnance, les laboratoires qui commercialisent des anxiolytiques et autres psychotropes pourraient mettre la clé sous la paillasse.
Cette lecture ne peut pas être silencieuse. Et le livre devrait être vendu avec des boules Quiès, non pas pour vous, mais pour votre entourage qui sera troublé, forcément, par vos éclats de rire. C'est intelligent et drôlissime, suréaliste, décalé. Philippe Ségur se situe à l'exact croisement entre les esprits de Boris Vian et de Woody Allen. Avec un quelque chose en plus parce que ni Vian ni Allen ont la capacité de faire rire autant.
Je me trouvais hier soir dans le métro, revenant d'un spectacle en terre lointaine. L'occupation favorite est de jouer, si on considère que c'est un jeu, à des sortes de pianoté lents pour faire tomber des trucs, aligner des colonnes, hobby auquel je ne comprends rien car s'il est facile de lire au-dessus de l'épaule de son voisin, suivre les évolutions d'un écran c'est une autre affaire.
Tout le monde dans le wagon avait les yeux rivés sur son écran minuscule. Je faisais office d'ovni à lire, activité à laquelle je me livrais sans me douter que j'attirais l'attention. Est-ce parce qu'on ne voit plus guère de bouquin dans les travées, est-ce que le passager assis en face de moi a été surpris par le titre, ou est-ce que quelque chose dans ma manière de lire forçait l'attention, toujours est-il qu'il a eu le pouvoir de provoquer une discussion dans la rame.
Je me trouvais hier soir dans le métro, revenant d'un spectacle en terre lointaine. L'occupation favorite est de jouer, si on considère que c'est un jeu, à des sortes de pianoté lents pour faire tomber des trucs, aligner des colonnes, hobby auquel je ne comprends rien car s'il est facile de lire au-dessus de l'épaule de son voisin, suivre les évolutions d'un écran c'est une autre affaire.
Tout le monde dans le wagon avait les yeux rivés sur son écran minuscule. Je faisais office d'ovni à lire, activité à laquelle je me livrais sans me douter que j'attirais l'attention. Est-ce parce qu'on ne voit plus guère de bouquin dans les travées, est-ce que le passager assis en face de moi a été surpris par le titre, ou est-ce que quelque chose dans ma manière de lire forçait l'attention, toujours est-il qu'il a eu le pouvoir de provoquer une discussion dans la rame.
Je fais comme si je venais de découvrir un auteur (ce qui est vrai parce que c'est le premier - mais pas le dernier- livre que je lis de lui), ce qui témoigne de mon incurie, parce qu'il a tout de même été révélé, comme on dit, en 2002 avec Métaphysique du chien, (publié comme tous ses romans chez Buchet/Chastel) ce qui pourrait prouver que les animaux sont plus perspicaces que moi en littérature contemporaine. Et si j'en crois sa biographie -pourquoi douterais-je ?- sa première publication d'une (bonne) nouvelle aurait été orchestrée dans Spirou alors qu'il n'avait que 11 ans.
Professeur de droit constitutionnel et de philosophie politique à l’université de Perpignan, Philippe Ségur construit au fil des années une oeuvre singulière et drôle, hantée par le thème de la dualité. Sa biographie indique aussi sa naissance à Lavaur (Tarn), commune que je connais bien pour l'avoir traversée en train après avoir eu l'honneur de la voir d'en haut, même du très-haut sommet de la proche église de Giroussens, habituellement fermée au public. Vous allez penser que je m'égare ... C'est l'effet Ségur, car comme vous le savez sans doute, la comtesse doit sa notoriété et la fulgurance de sa carrière à la profession de son mari, impliqué dans les chemins de fer.
Le talent serait-il contagieux ? J'en doute mais en tout cas lire Philippe Ségur laisse des traces.
En dehors de sa passion pour sa femme Betty, Don Dechine a un but dans la vie : écrire. Seulement voilà, pas facile d’écrire un roman fracassant quand on est prof de lycée et qu’après les avanies de la journée, il faut encore affronter un voisin pas content, les tracas de la copropriété, le harcèlement fiscal et les PV pour stationnement interdit. Rien de plus normal, pour se détendre, que de consacrer ses soirées à l’intégrale des sept saisons de Soprano. Sauf que ça n’aide pas non plus à trouver la fortune et la gloire littéraire.
Il y aurait bien une solution : tout plaquer pour aller vivre à la campagne. Comme l’explique Don Dechine, il n’y a que dans la nature qu’on peut valablement produire un chef-d’oeuvre. Armés d’une confiance et d’un humour à toute épreuve, Betty et lui vont donc se lancer dans la quête de la maison idéale, tenter de se débarrasser d’un appartement invendable et se perdre dans un monde inconnu et atroce : la jungle impitoyable de l’immobilier.
Une sacrée aventure quand on est un futur génie de la littérature et qu’on se réveille un matin avec un cloporte dans l’oeil !
Ce qu'il nous narre semble relever de l'imaginaire, comme le sont les petit textes que j'ai publiés sur la page FB du blog. C'est tout à fait surréaliste sauf que c'est assez vrai quand même. Quiconque a déjà eu affaire à un agent immobilier ou à un conseiller bancaire reconnaîtra, à la virgule près, le dialogue de sourds dont ces professionnels excellent pour nous embrumer.
Ce ne sont pas les événements qui sont incroyables, mais la manière, je dirais le regard, que Philippe Ségur pose sur eux, entraînant dans son raisonnement sa femme Betty qui, bien que légèrement plus lucide que lui le suit tout de même dans ses délires. Vous avez dit délire ?
Alors que ceux qui n'auront pas passé un joyeux moment à lire Philippe Ségur me laissent un commentaire ! Je suis curieuse de les connaitre... s'ils existent.
En dehors de sa passion pour sa femme Betty, Don Dechine a un but dans la vie : écrire. Seulement voilà, pas facile d’écrire un roman fracassant quand on est prof de lycée et qu’après les avanies de la journée, il faut encore affronter un voisin pas content, les tracas de la copropriété, le harcèlement fiscal et les PV pour stationnement interdit. Rien de plus normal, pour se détendre, que de consacrer ses soirées à l’intégrale des sept saisons de Soprano. Sauf que ça n’aide pas non plus à trouver la fortune et la gloire littéraire.
Il y aurait bien une solution : tout plaquer pour aller vivre à la campagne. Comme l’explique Don Dechine, il n’y a que dans la nature qu’on peut valablement produire un chef-d’oeuvre. Armés d’une confiance et d’un humour à toute épreuve, Betty et lui vont donc se lancer dans la quête de la maison idéale, tenter de se débarrasser d’un appartement invendable et se perdre dans un monde inconnu et atroce : la jungle impitoyable de l’immobilier.
Une sacrée aventure quand on est un futur génie de la littérature et qu’on se réveille un matin avec un cloporte dans l’oeil !
Ce qu'il nous narre semble relever de l'imaginaire, comme le sont les petit textes que j'ai publiés sur la page FB du blog. C'est tout à fait surréaliste sauf que c'est assez vrai quand même. Quiconque a déjà eu affaire à un agent immobilier ou à un conseiller bancaire reconnaîtra, à la virgule près, le dialogue de sourds dont ces professionnels excellent pour nous embrumer.
Ce ne sont pas les événements qui sont incroyables, mais la manière, je dirais le regard, que Philippe Ségur pose sur eux, entraînant dans son raisonnement sa femme Betty qui, bien que légèrement plus lucide que lui le suit tout de même dans ses délires. Vous avez dit délire ?
Alors que ceux qui n'auront pas passé un joyeux moment à lire Philippe Ségur me laissent un commentaire ! Je suis curieuse de les connaitre... s'ils existent.
Extermination des cloportes de Philippe Ségur, chez Buchet Chastel en librairie le 3 janvier 2017
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