Ce fut une surprise ENORME quand j'appris il y a quelques mois que les cornichons mis en bocal par les grande marques françaises, n'étaient plus issus de production nationale, ou alors si rarement que c'est insignifiant.
Je ne suis pas obsédée par le conservatisme culinaire mais très franchement je n'ai pas envie de croquer dans un cornichon qui a poussé en Inde alors que c'était la spécialité de mon département de naissance, l' Yonne.
Me souvenant de ma grand-mère les préparant avec énergie chaque été je me suis promis d'en faire autant si je parvenais à en trouver localement. Vous pensez bien que je n'ai pas hésité à en récolter dimanche.
J'avais en mémoire que plus ils sont petits meilleurs ils sont. Mais entre les Malossol géants préparés à la russe et ce que j'ai ramené il y a une marge qu'il va me falloir ajuster. Parce que les petits sont vraiment très pénibles à brosser. Quand on voit la densité des poils râeux de ces légumes on comprend que ce ne soit pas une mince affaire. L'opération semblait ne jamais s'achever. Alors que la terre m'a semblé se détacher plus vite des pièces de taille moyenne. Comme disait mémère, faut être pris pour être appris.
Après le brossage, je les ai lavés alors que je savais qu'il ne fallait pas le faire mais je n'allais pas mettre la terre en bocal ... Et très vite je les ai recouverts de gros sel pour qu'ils dégorgent une nuit entière. J'avais fort utilement conservé des plats en terre, héritage familial, avec des trous pour laisser s'écouler l'eau. Faute de quoi je me serais contentée d'une passoire.
Ensuite il a suffi de les sécher grossièrement dans un torchon (surtout ne pas rincer), de les mettre dans un bocal et de verser dessus du vinaigre d'alcool bouillant. N'ayant pas d'estragon sous la main j'ai pensé que quelques fanes de fenouil feraient l'affaire. Il parait que dans un mois mes cornichons seront croquants.
A suivre.
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