Il était 17 heures aujourd'hui quand je fus attirée dehors par la clémence d'une météo autorisant désormais une jolie balade. Direction le Parc de Sceaux. Halte là on n'entre plus ! Ceux qui avaient oublié de reculer leurs montres d'une heure n'en revenaient pas, pensant qu'il était 16 heures et qu'ils avaient encore trois bonnes heures de promenade à faire. C'était vrai hier puisque le Parc fermait à 19 heures. Cela ne l'est plus aujourd'hui.
Une feuille de papier collée sans préavis à la hâte sur la grille confirme le nouvel horaire de 17 heures. C'est un peu rude. Surtout un dimanche. Comme je l'entendais tout à l'heure les usagers apprécieraient au contraire que les lieux publics jouent les prolongations ces jours là.
Nous fûmes quelques centaines à nous faire éjecter par les gardes en scooter. Or les scientifiques nous ont prévenus : le changement d'heure réduit nos défenses immunitaires. Il faut une quinzaine de jours pour s'y habituer et il est recommandé d'augmenter son activité par au moins une demi-heure de marche rapide. On ne va donc pas renoncer devant une grille fermée.
Vous me direz que d'un coté ou de l'autre de la grille qu'est-ce que ça change ? Marcher, promener son chien ou courir à quelques mètres de là où on a nos habitudes c'est toujours faire le tour du Parc, mais autrement, le bruit des voitures dans l'oreille gauche, les chants d'oiseaux dans la droite.
La grande pelouse de la Plaine des Quatre Statues n'est plus traversée que par des corbeaux. Restait la toute proche Coulée verte, accessible jour et nuit.
Si la lune commençait à luire haut dans le ciel la lumière du jour, encore vive, tombait blafarde sur le château qui semblait abandonné au bout de la Plaine. Un peu plus loin, le jardin de la Ménagerie résonnait de cris d'enfants joyeux. Les terrasses des cafés étaient noires de monde. Les badauds se livraient à un autre sport, un lèche-vitrine peu couteux un dimanche puisque toutes les boutiques étaient fermées.
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