Il y a des soirs où la gourmandise se concrétise très vite à partir de quelques ingrédients que l'on n'aurait pas songé à cuisiner ensemble selon l'adage : on fait avec ce qu'on a.
J'avais dans ma cuisine depuis quelque temps des petites bouteilles de vin blanc vendues en trio avec un sachet d'épices sous leur toque que je prévoyais de tester avec des pommes et j'avais déjà remonté de la cave un petit panier de ces Belles de Boskop que j'avais cueillies dimanche dernier. Ce sera pour bientôt. Leur présence m'a tout de même inspiré une création en deux temps-trois mouvements.
J'ai fait revenir deux oignons émincés dans un tout petit peu de beurre. Deux pommes épluchées et coupées en morceaux d'environ 3 cm sont venues les rejoindre le temps de colorer sans trop roussir. J'ai versé ensuite une bouteille de Villageoise (50 cl de vin blanc sec), ai ajouté un morceau de gingembre frais et quelques pincées de raz-el-hanout.
J'ai laissé mijoter à petits bouillons pendant que je faisais dorer des tranches d'andouille. A ce stade, Vire ou Guéméné, normande ou bretonne, là n'est pas la question. Les pommes étant particulièrement fermes je les ai repassées à la poêle après les avoir séparé des oignons.
J'ai ensuite testé deux superpositions sur de belles tranches de pain de campagne bio. Toujours les oignons en-dessous. Ensuite soit andouille puis pommes, soit l'inverse. J'ai déposé des lamelles de comté, celui-là même que j'avais ramené du Fort Saint-Antoine et qui se conserve parfaitement. Et j'ai mis à gratiner quelques instants.
Contrairement à ce que la photo semble suggérer les deux versions sont excellentes et indépartageables avec une seule assiette. A refaire donc ... très vite.
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