Ben Harper sort un album avec Ellen le 5 mai prochain chez Universal. L'artiste est tellement attaché à la ville de son enfance qu'il avait juré depuis des mois qu'il réaliserait un album avec sa mère.
Celui qui vient d'obtenir un Grammy Award avec Get Up! avait à coeur de montrer qu'il pouvait aussi faire quelque chose qui relève de l'intime qui soit aussi country, et même bluegrass. Pari gagné !
Je l'ai déjà écouté en boucle tant il est agréable. Le CD est étonnamment moderne et nostalgique à la fois. Le premier titre est déjà diffusé très largement sur la toile et je ne vais pas me priver de contribuer au mouvement. Il va être un succès.
Celui qui vient d'obtenir un Grammy Award avec Get Up! avait à coeur de montrer qu'il pouvait aussi faire quelque chose qui relève de l'intime qui soit aussi country, et même bluegrass. Pari gagné !
Je l'ai déjà écouté en boucle tant il est agréable. Le CD est étonnamment moderne et nostalgique à la fois. Le premier titre est déjà diffusé très largement sur la toile et je ne vais pas me priver de contribuer au mouvement. Il va être un succès.
A travers dix chansons, pas une de plus, et on trouvera que c'est peu, le duo Harper explore le territoire de l'enfance, de la mémoire et des sentiments familiaux, qu'ils soient d'ailleurs bons ou mauvais. Les textes ont été écrits séparément par le fils et la mère au cours de plusieurs années. Ce sont six textes de Ben et quatre d'Ellen qui ont été sélectionnés.
Cette première chanson, A House is a Home, donne le ton de l'album. On raconte que c'est le titre préféré d'Ellen et de son fils parce qu'on y retrouve les musiques "soul, californienne, folk rock et américaine". Elle a beau pulser à de manière dynamique il n'empêche que les paroles indiquent clairement qu'on ne renie jamais ses origines, et surtout pas Ben Harper. Il faut conserver la maison qui sera toujours le foyer où on viendra se ressourcer, même s'il fait nuit, même si on y rencontre des fantômes, même si le chien est devenu trop vieux pour aboyer ...
Cette première chanson, A House is a Home, donne le ton de l'album. On raconte que c'est le titre préféré d'Ellen et de son fils parce qu'on y retrouve les musiques "soul, californienne, folk rock et américaine". Elle a beau pulser à de manière dynamique il n'empêche que les paroles indiquent clairement qu'on ne renie jamais ses origines, et surtout pas Ben Harper. Il faut conserver la maison qui sera toujours le foyer où on viendra se ressourcer, même s'il fait nuit, même si on y rencontre des fantômes, même si le chien est devenu trop vieux pour aboyer ...
On entend autant la voix de l'un que celle de l'autre dans ce premier titre. Ben a confié en interview qu'il lui a fallu beaucoup argumenter pour que sa maman accepte de passer outre sa timidité pour (re)chanter en public, et devant un micro. Il faut croire que le plaisir est venu puisqu'on entend Ellen prendre le dessus avec City of dreams (piste 2) et surtout Farmer's Daughter (piste 5) dont elle chante seule plusieurs couplets.
Son timbre est doux, vulnérable et caressant. Sa voix évoquera Joni Mitchell, Valerie June et même Joan Baez, selon les références des auditeurs. Cette femme haute comme trois pommes contraste avec la corpulence de son fils mais le duo vocal est parfait.
Ellen Harper est tout à fait légitime dans le domaine musical. Ses propres parents, Dorothy (une Russe juive) et Charles (américain revenu sourd des combats de la Première Guerre mondiale), ont fondé en 1958 le très réputé Folk Music Center, qui est à la fois un magasin de musique et une sorte de "musée du patrimoine américain" situé à Claremont, la ville natale de Ben, à une heure et demi de Los Angeles (Californie). Ellen reprendra leur affaire avec son conjoint, le père de Ben, sans que cela l'empêche de se produire longtemps dans des clubs. On peut dire sans se tromper que chez les Harper la musique est une histoire de famille.
Dorothy était banjoïste et chanteuse. Charles est devenu luthier (sourd, il ressentait les vibrations) et a enseigné ce métier à Ben Harper qui l'exerça jusqu'à ses 18 ans. Ellen joue de la guitare et du banjo. Elle avait écrit une centaine de chansons avant celles de Chilhood Home.
Sur l'album Ben joue de sa guitare acoustique et de son inséparable "Weissenborn lap-steel", une guitare d'origine hawaïenne dont il joue à plat, l'instrument posé sur ses cuisses (comme le faisait Joni Mitchell) et qui lui vaut le surnom d''Ukulélé Man".
Chilhood Home donne envie d'aller sur les traces de l'enfance de Ben Harper, de pousser la porte de ce Folk Music center qui fut le refuge d'artistes en pleine ascension, comme Ry Cooder ou Taj Mahal. On y voit toujours des masques africains à coté de sculptures Maya et de poupées vaudous, et toujours aussi un millier d'instruments : guitares, violons, mandolines, banjos, luths, sitars, harpes et cornemuses tunisiennes...
J'ai eu la chance d'écouter tous les titres de l'album. Bien qu'ils ne soient pas enregistrés dans ma langue maternelle j'y ai perçu de la mélancolie et une forte nostalgie. En particulier sur cette composition d'Ellen, Altar of Love, où elle évoque son sacrifice sur ce qu'elle nomme l'autel de l'amour et la personnalité de Leonard, percussionniste-chanteur d'origine africaine et Cherokee qui fut le père de Ben.
Le chanteur conserve une grande admiration à l'égard de son père dont il pense que si l'alcool ne l'avait pas détruit, il aurait été un artiste bien plus important que lui. Je ne lui donne pas raison tant les tonalités de cet album font penser aux grands moments de la folk quand nous écoutions Joan Baez, Bob Dylan, Pete Seeger ...
L'album me fait aussi penser à Victor Hugo qui, dans la Correspondance à Léopoldine, écrivait le 3 octobre 1839 :
"Dans une quinzaine de jours, du 15 au 20, je vous reverrai, je vous embrasserai, nous en aurons pour longtemps à être ensemble et je serai bien heureux.Vois-tu, chère fille, on s’en va, parce qu’on a besoin de distraction, et l’on revient, parce qu’on a besoin de bonheur."Le duo Harper sera en concert en France au mois de mai, le 15 mai 2014 à Grenoble (au Summum) et les 17, 18 et 19 mai 2014 à Paris (aux Folies Bergères).
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