(mise à jour mars 2017)
Olivier Sauton a réellement rencontré l'immense comédien Fabrice Luchini, fortuitement il y a une dizaine d'années, mais tout de même.
Ce moment, et surtout l'admiration sans borne qu'il lui témoigne, lui a inspiré le texte d'un spectacle où il endosse les deux rôles : celui d'un élève très débutant et maladroit, et celui du professeur émérite.
Nous assistons à la rencontre suivie de ces trois leçons qui sont des exercices d'interprétation menés avec brio.
Le mythe de Luchini est égratigné, mais avec tendresse. D'autant que le comédien ne ménage pas non plus son propre ego en se présentant inculte devant le "maître".
On savoure et on rit beaucoup de la confrontation entre deux générations : celle du livre et celle de l'image, mais aussi deux visions de la vie : une dédiée corps et âme à l'art, l'autre qui pense plus à la gloire et aux femmes.
L'élève Sauton demande au maître Luchini de lui dire une fable de La Fontaine dont il est de notoriété publique qu'il les connait toutes. Ce sera la Tortue et les deux Canards. Elle est peu connue mais j'ai eu la chance de l'entendre, en plein air, dans le Parc de Sceaux l'année dernière, où la troupe Phénomène et Cie reprenait un spectacle créé en 2003 au Potager du Roi à Versailles dans le cadre du 8ème Mois Molière. (Je vous encourage d'ailleurs à voir ou revoir le spectacle-promenade Alice et les Merveilles à Versailles en juin prochain).
L'élève Sauton demande au maître Luchini de lui dire une fable de La Fontaine dont il est de notoriété publique qu'il les connait toutes. Ce sera la Tortue et les deux Canards. Elle est peu connue mais j'ai eu la chance de l'entendre, en plein air, dans le Parc de Sceaux l'année dernière, où la troupe Phénomène et Cie reprenait un spectacle créé en 2003 au Potager du Roi à Versailles dans le cadre du 8ème Mois Molière. (Je vous encourage d'ailleurs à voir ou revoir le spectacle-promenade Alice et les Merveilles à Versailles en juin prochain).
La conception et la mise en vie de Stéphanie Tesson était très réussie. Les mains du comédien représentaient les volatiles et il portait un casque symbolisant la testudine.
Vous devinerez combien j'ai savouré ce moment dans le spectacle d'Olivier Sauton.
Le revers de la médaille ne tarde pas à cliqueter pour son personnage : il devra arriver à sa première leçon en sachant par coeur la Cigale et la Fourmi.
Olivier Sauton a choisi aussi d'excellents extraits musicaux, comme The Hall Of The Mountain King où le groupe Madness reprend en l'accélérant le thème du même nom composé par Edvard Grieg.
Il a aussi des formules bien choisies pour définir le génie : un hyperactif qui a du talent comme tout le monde mais qui travaille comme personne. Nous ne le plaindrons point s'il le fait en appliquant la méthode d'Antoine Blondin, travaille comme tu t'amuses.
Le théâtre est le lieu où l'on peut se recueillir et se divertir. Encore une phrase qui sonne juste. Le public passe une soirée où la drôlerie et l'intelligence vont de paire.
Il s'est inspiré des interviews que Fabrice Luchini a données pour écrire la pièce. Tout semble exact. Le moindre détail a été pensé, jusqu'au livre qu'il lui met entre les mains et qui est le Voyage au bout de la nuit de Céline. Le comédien en a longtemps fait la lecture. Il jouait Une heure de tranquillité, une pièce de Florian Zeller au Théâtre Antoine ces dernières semaines ... juste de l'autre coté de ce boulevard de Strasbourg où Olivier interprète son double.
On peut espérer que puisqu'il est désormais libre le soir il osera venir pour assister à ce spectacle, même si on peut imaginer que ce ne soit pas très facile pour lui de se trouver sous le regard du public parmi les spectateurs.
Olivier Sauton n'est ni dans la caricature, ni dans l'imitation mais dans le mimétisme. Il revient sur scène après les applaudissements (très mérités et enthousiastes) pour s'inquiéter d'une éventuelle méprise avec "son" public. Il y a toujours au mois une personne pour le rassurer : oui, on a cru que Luchini était à l'affiche mais c'est pas pour lui qu'on venait. On ne peut pas rêver plus belle déclaration.
D'ailleurs Fabrice Luchini devrait comprendre la situation, lui qui a interprété des rôles de fan au cinéma. Je pense notamment à Jean-Philippe, un film de Laurent Tuel, où il se réveillait dans un monde qui niait l'existence de son idole, Johnny Hallyday.
Le spectacle d'Olivier Sauton donne envie de monter sur les planches et de devenir son élève ... parce qu'on sait parfaitement que Fabrice nous serait inaccessible. Cela tombe bien, il donne des leçons les dimanches soirs de 18h 00 à 22h 00 et les lundi de 14h 00 à 17h 00 dans le 17ème arrondissement. Sachant qu'on pouvait envoyer un mail à l'adresse le-cours-sauton@laposte.net pour bénéficier d'une invitation à suivre une séance j'ai voulu tenter l'expérience. J'ai été très déçue par le comportement de l'artiste. A tel point que je ne peux même pas en faire le compte-rendu tant sa suffisance est choquante. Je préfère "oublier".
Le revers de la médaille ne tarde pas à cliqueter pour son personnage : il devra arriver à sa première leçon en sachant par coeur la Cigale et la Fourmi.
Olivier Sauton a choisi aussi d'excellents extraits musicaux, comme The Hall Of The Mountain King où le groupe Madness reprend en l'accélérant le thème du même nom composé par Edvard Grieg.
Il a aussi des formules bien choisies pour définir le génie : un hyperactif qui a du talent comme tout le monde mais qui travaille comme personne. Nous ne le plaindrons point s'il le fait en appliquant la méthode d'Antoine Blondin, travaille comme tu t'amuses.
Le théâtre est le lieu où l'on peut se recueillir et se divertir. Encore une phrase qui sonne juste. Le public passe une soirée où la drôlerie et l'intelligence vont de paire.
Il s'est inspiré des interviews que Fabrice Luchini a données pour écrire la pièce. Tout semble exact. Le moindre détail a été pensé, jusqu'au livre qu'il lui met entre les mains et qui est le Voyage au bout de la nuit de Céline. Le comédien en a longtemps fait la lecture. Il jouait Une heure de tranquillité, une pièce de Florian Zeller au Théâtre Antoine ces dernières semaines ... juste de l'autre coté de ce boulevard de Strasbourg où Olivier interprète son double.
On peut espérer que puisqu'il est désormais libre le soir il osera venir pour assister à ce spectacle, même si on peut imaginer que ce ne soit pas très facile pour lui de se trouver sous le regard du public parmi les spectateurs.
Olivier Sauton n'est ni dans la caricature, ni dans l'imitation mais dans le mimétisme. Il revient sur scène après les applaudissements (très mérités et enthousiastes) pour s'inquiéter d'une éventuelle méprise avec "son" public. Il y a toujours au mois une personne pour le rassurer : oui, on a cru que Luchini était à l'affiche mais c'est pas pour lui qu'on venait. On ne peut pas rêver plus belle déclaration.
D'ailleurs Fabrice Luchini devrait comprendre la situation, lui qui a interprété des rôles de fan au cinéma. Je pense notamment à Jean-Philippe, un film de Laurent Tuel, où il se réveillait dans un monde qui niait l'existence de son idole, Johnny Hallyday.
Le spectacle d'Olivier Sauton donne envie de monter sur les planches et de devenir son élève ... parce qu'on sait parfaitement que Fabrice nous serait inaccessible. Cela tombe bien, il donne des leçons les dimanches soirs de 18h 00 à 22h 00 et les lundi de 14h 00 à 17h 00 dans le 17ème arrondissement. Sachant qu'on pouvait envoyer un mail à l'adresse le-cours-sauton@laposte.net pour bénéficier d'une invitation à suivre une séance j'ai voulu tenter l'expérience. J'ai été très déçue par le comportement de l'artiste. A tel point que je ne peux même pas en faire le compte-rendu tant sa suffisance est choquante. Je préfère "oublier".
Fabrice Luchini et moi, Seul en scène écrit, mis en scène et interprété par Olivier Sauton
Après le Théâtre de l’Archipel : 17 boulevard de Strasbourg - 75010 Paris (métro Strasbourg Saint Denis) 01 48 00 04 05 où il sera resté à l'affiche jusqu'au 31 décembre 2016 il a repris le 25 janvier 2017 au Théâtre La Bruyère à 19 heures du mercredi au samedi où il était programmé jusqu'au 25 mars. La direction du théâtre a décidé de retirer le spectacle de l'affiche après la révélation de tweets antisémites publiés en 2012 et 2013 par l’artiste. Le théâtre de Saint-Maur (Val-de-Marne) a suivi la même voie.
Le spectacle avait gagné le Prix du Public au Festival Off d’Avignon 2015.
Crédit photo : Bettina Ramelet pour les clichés du spectacle
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