Je vous annonçais il y a quelques jours le prochain lancement d'une nouvelle collection chez Héloïse d'Ormesson autour du suspense féminin. Je ne sais pas encore s'il faut y mettre des guillemets, ni ce qui , à la longue, caractérisera le féminin du masculin que l'on connait déjà.
En tout cas le premier livre, signé Dominique Dyens, sera en librairie le 7 mai et j'ai beaucoup apprécié la Femme éclaboussée que je ne peux pas m'empêcher de lier cet ouvrage parce qu'elle est adultérine.
Cet éditeur ne chôme pas. Le mois de mai y sera très actif. Aujourd'hui c'est l'auteur fétiche de la maison, Tatiana de Rosnay, qui sort un recueil de nouvelles écrites avec une plume facétieuse, justifiant d'y voir onze nuances d'adultère.
Je me souviens de sa voix au Salon du livre 2013. Elle avait suscité une forte envie de la lire. Pourtant, mes journées n'étant pas extensibles à l'infini je n'avais pas encore ouvert un de ses ouvrages. Aussi étonnant que cela puisse être je ne fais pas partie des deux millions de lecteurs de Elle s'appelait Sarah, un livre qui remporta un succès phénoménal.
Difficile de croire que ce livre avait été refusé par d’autres maisons d’édition. Il correspondait tout à fait au type de littérature "romanesque de qualité" qu'Héloïse d'Ormesson voulait développer. Tatiana lui est restée fidèle et Son carnet rouge ne déroge pas à la règle.
Elle revisite les amours illégitimes à travers onze histoires brûlantes et interdites en interrogeant nos fantasmes : Le fruit est-il plus savoureux lorsqu’il est défendu ? L’interdit est-il synonyme de plaisir ? Y a-t-il une échelle dans la tromperie ? Et inversement peut-on l'envisager avec humour ?
Elle construit des scénarios brefs (ce sont des nouvelles) tantôt tragiques, tantôt absurdes, avec des retournements de situation et un final toujours surprenant. Et c'est la première qui donne son titre au recueil.
Comme nous sommes en 2014 les nouvelles technologies ont un rôle capital. On comprend que les téléphones portables, réseaux sociaux, SMS, clés USB et autres joujoux ruinent les velléités romantiques. La question essentielle reste finalement celle du pardon, parfois possible, parfois inenvisageable. Et ... parfois même celle de la vengeance...
Chaque histoire se déguste avec un petit frisson.
Tatiana de Rosnay a placé une citation en exergue pour pimenter chaque histoire courte. Celle de Louise de Vilmorin (qui fut experte en la matière) est assez savoureuse : je ne veux aimer personne car je n'ai en ma fidélité aucune confiance.
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