Elise Noiraud avait présenté les Fils de la Terre en octobre dernier qu’elle avait mis en scène au Théâtre 13.
Elle est pour quelques avant-premières sur la scène du Théâtre de Belleville pour interpréter le second chapitre d’une épopée autofictionnelle dont le premier opus s’intitulait la Banane américaine en 2011. Après l'enfance place à l'adolescence. Mais il n’est pas nécessaire de l’avoir vu pour apprécier Pour que tu m’aimes encore, en référence à la chanson de Céline Dion qui sera la toile de fond de la choré du spectacle de fin d’année du collège.
C'est ce qu'on appelle un seule-en-scène, avec le même parti pris que pour le précédent, une absence de décor, un justaucorps noir, les pieds nus, une chaise et une malle dont la comédienne sort quelques accessoires. Tout repose donc sur le jeu et à ce jeu-là Elise est spécialiste. Le spectacle est drôle, à la fois tendre et cruel.
Son texte pourrait se dilater en 3 heures de spectacle mais elle le condense en moins de la moitié, parlant à une vitesse qui coupe le souffle du spectateur.
Les rires s’enchaînent en cascades dans une salle qui est immédiatement en empathie avec cette adolescente aux prises avec son mal-être et ses premiers émois amoureux. Elle mime à la perfection l’animatrice enthousiaste d’un jeu radiophonique, Mumu l’enseignante d’éducation physique un peu (beaucoup) ordurière et bien entendu la mère, limite maltraitante qui justifie avec mauvaise foi ses brimades de remarques assassines : on ne peut plus rire de rien ! ou mielleuses : Tu vois c’est pas à sens unique les relations parents-enfants …pour provoquer le compliment, tu es la meilleure maman du monde.
La trame est inspirée de faits réels mais Elise n’a pas subi tous ces déboires dans sa vraie vie. Cela reste une œuvre fictionnelle. Certes les rapports mère-fille ont sans doute évolué. Il n’y avait pas de textos, de messages FB et assimilés dans sa jeunesse.
L’influence des réseaux sociaux a du furieusement compliquer les relations familiales des pré-ados. Mais ce que nous offre Elise Noiraud est déjà si savoureux que l’on ne peut s’empêcher de suggérer la totale, avec les deux chapitres enchainés au cours d’une même soirée, même si ce serait une performance physiquement éprouvante pour la comédienne.
Un chapitre maintenant vaut mieux que deux tu l’auras (peut-être) plus tard. Le Théâtre de Belleville a donc accordé 6 dates à Elise Noiraud pour lui permettre de convaincre les programmateurs de lui faire confiance. C’est ce qu’on appelle dans le jargon un show case.
Le dispositif a réussi puisque la Comédie de Paris va exploiter Pour que tu m’aimes encore sur une longue durée. Le spectacle sera réellement créé dans cet établissement. Vous pourrez le voir du 1er avril au 25 juin 2016, … et plus si succès, ce que j’imagine très bien.
Le dispositif a réussi puisque la Comédie de Paris va exploiter Pour que tu m’aimes encore sur une longue durée. Le spectacle sera réellement créé dans cet établissement. Vous pourrez le voir du 1er avril au 25 juin 2016, … et plus si succès, ce que j’imagine très bien.
de et avec Elise Noiraud
Collaboration artistique Baptiste Ribrault
Avec le soutien de la Compagnie Étincelles et de la Ville de Nemours
Durée : 1h25
À partir de 8 ans
Collaboration artistique Baptiste Ribrault
Avec le soutien de la Compagnie Étincelles et de la Ville de Nemours
Durée : 1h25
À partir de 8 ans
Théâtre de Belleville, 94 rue du Faubourg du Temple 75011 Paris
du 11 au 26 janvier 2016,les lundis à 21h15 et les mardis à 19h.
Réservations 01 48 06 72 34
Comédie de Paris, 42 rue Pierre Fontaine, 75009 Paris
Du mardi au samedi à 19h30
Du 1er avril au 25 juin 2016
Comédie de Paris, 42 rue Pierre Fontaine, 75009 Paris
Du mardi au samedi à 19h30
Du 1er avril au 25 juin 2016
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