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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

samedi 2 juillet 2016

Vivre végane de Gwendoline Yzèbe

Hier j'écrivais que les influences étaient de plus en plus prégnantes en cuisine. Il y en a une qui a le vent en poupe et je reconnais que je ne suis pas encore une adepte, même si l'idée m'est de plus en plus sympathique, c'est le mouvement végan. Sauf que derrière ce mot je ne mettais jusque là que le terme de "végétarien de l'extrême". Ce n'est pas tout à fait cela.

L'idée n'est pas de faire du prosélytisme, de prétendre savoir ce qui est bien ou mal. Mon objectif est de comprendre.

Pour résumer, vivre végane, c’est manger, porter et utiliser des produits qui ne sont pas issus de l’exploitation des animaux. Mais pas que. C'est aussi adopter une attitude altruiste, préserver l’environnement et se soucier de sa santé, parce qu'on réduira le risque de maladies. Et Gwendoline Yzèbe ne manque pas d'arguments pour nous convertir à un tel mode de vie. Ou en tout cas à faire des efforts dans cette voie.

Gwendoline est une trentenaire, journaliste le jour, auteur la nuit,  passionnée d'écriture, de cuisine, de voyages et de sport.

Sa pratique du véganisme est venue petit à petit. Après avoir partagé ses réflexions, ses découvertes et ses bonnes idées sur le blog Un courant de vert, elle les a publiées dans un livre. Son principe de vie est que le monde de demain se construit dès aujourd’hui. Et j'ai découvert que Voltaire avant elle pensait pareillement.

Si on peut être végan et mal manger (p. 70) ce qui est honnête à dire, vivre végane peut ne pas être synonyme de tristesse. Cela peut être au contraire un pas pour vivre mieux, sans forcément faire de gros sacrifices. Cela devient accessible en modifiant un peu nos habitudes, bien entendu en terme d'alimentation (il y a donc des recettes, conseils nutritionnels et guide d’achats), de soins cosmétiques (on trouvera des adresses et blogs) et aussi de vêtements.

Ce qui m'a plu c'est la démarche d'information de l'auteure qui ne cherche pas à convertir à tout prix, seulement à montrer que la cuisine végétale est créative, et qu'on peut abandonner la viande sans être dans la privation.

En effet, j'ai moi-même considérablement diminué ma consommation de produits carnés, sans doute influencée par les affreuses images d'abattoirs infligeant d'horribles sévices aux animaux. J'ai bien compris que la production d'un kilo de viande est plus "couteuse" pour la planète que celle d'un kilo de légumes.

Je sais préparer moi-même mes cornichons et comme vous le savez cuisiner n'est pas une punition. Aucun mérite donc à ne pas consommer de plats préparés. Et ma recette de guacamole est très proche de la sienne.

Certains comportements me sont naturels. J'adore les vêtements dit de seconde main et je suis adepte du recyclage. Couture et tricot ne m'effraient pas. Ce n'est pas sorcier de faire un petit sac où glisser le strict minimum pour sortir : portable, clés et agenda.
Et cela m'amuse d'imaginer les bijoux que j'assortis à mes robes. J'ai ainsi noté que je me trouve sur le chemin sans l'avoir présumé.
Evidemment je déteste le gâchis. Si je le pouvais je me déplacerais uniquement à bicyclette. Et coté cosmétiques je peux difficilement réduire mon impact écologique puisque je ne me maquille jamais. 

Je vérifie systématiquement les étiquettes et suis adepte du made in France. Je sais que l’ouvrier asiatique qui a fabriqué le vêtement vendu 29 € en Occident gagne moins de 20 centimes, et que parfois cet ouvrier est ... un enfant. Sans compter que l'industrie textile est très polluante. A ce titre renouveler sa garde-robe en optant pour un vêtement de seconde main peut être aussi un geste social. D'autant que le vintage est à la mode.
Il y a malgré tout une limite au véganisme. A en croire ce que j'ai lu il ne faudrait pas consommer de laine (naturelle pourtant) parce que les animaux qui la produisent sont maltraités. Mais la fabrication des fibres synthétiques est ultrapolluante. Prôner le recyclage contourne maladroitement les deux écueils.

Il n'empêche que Vivre végane pose de bonnes questions ... et apporte (aussi) de bonnes réponses. je n'imaginais pas que consommer des oeufs, du miel ou des plantes pouvait être sujet à caution. Même si ce n’est pas directement lié au véganisme, l'auteure met en avant un mode de consommation plus responsable et produisant moins de déchets. Dans les annexes, vous trouverez toutes les adresses pour faire du shopping, vous informer davantage et découvrir l’univers de nombreuses blogueuses et nombreux blogueurs.

Vivre végane de Gwendoline Yzèbe, depuis le 15 juin 2016 en Livre de Poche

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