Pour cette sixième année du Prix Hors Concours dont vous avez encore le temps de découvrir la sélection ici, j’avais six préférences, une fois lus tous les extraits.
La règle est sévère depuis que le nombre de titres à retenir, et uniquement à partir d’un extrait communiqué par l’éditeur, a été restreint de 7 à 5.
6 … c’était un de trop et j’ai durement tranché.
Pourtant c’était bien parti grâce à un changement de méthode. En me basant sur d’autres critères. J’ai d’abord cherché à sélectionner les ouvrages à partir de leurs couvertures. J’en avais 5. C’était parfait. Trop … j’ai eu un doute sur le sérieux de ma démarche.
J’ai pensé que le titre était tout de même déterminant. J’en avais de nouveau 5. Manque de pot cela faisait 10 car ces 5 là s’ajoutaient aux précédents puisque aucun n’appartenait à la première sélection.
Je me suis attachée au nom de l’éditeur parce que j’aime beaucoup ce que font certains. Je suis montée à 8. Deux d’entre eux avaient publié un livre dont j’avais précédemment retenu le visuel ou le titre. Ça ne convenait pas beaucoup mieux.
J’ai repéré les premiers romans puisqu’ils m’intéressent beaucoup depuis que j’ai rejoint l’épopée des « 68 premières fois ». Je pense qu’il faut leur accorder une attention particulière. Ils sont au nombre de 11, un peu plus d’un quart de cette sélection 2021. J’applaudis mais cela ne ne m’avance guère même s’il y a deux titres qui m’avaient cligné de l’œil.
Impossible de m’appuyer sur les noms des auteurs. Outre que les primo romanciers sont de parfaits inconnus, les autres ne me sont pas davantage familiers.
Alors ? Et bien je suis revenue à la méthode classique. J’ai lu tous les extraits, évidemment, et consciencieusement, même si j’avoue avoir un peu zigzagué pour explorer les sous-catégories que j’avais établies.
J’ai ainsi réussi à retenir 6 puis 5 extraits. Et, preuve que ma méthode n’était pas si ridicule que ça, il y a parmi ces 5 là un dont le titre m’avait tapé dans l’œil et deux qui sont publiés par des maisons d’édition que j’avais retenues. Mais, franchement, au visuel, je ne sais pas si ma main aurait eu envie d’en ouvrir un, … si quand même un.
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Les 5 titres qui ont reçu le plus de voix (et je vais avouer qu'ils ne figurent pas parmi les 5 que j'avais retenus - mais l’un d’entre eux était mon sixième). C'est d'ailleurs la première fois que mes avis diffèrent à ce point de l'ensemble des votes) sont :
Demain la brume de Timothée Demeillers, aux éditions Asphalte
Mars violet de Oana Lohan, aux éditions Le Chemin de fer
L'arrachée belle de Lou Darsan, aux éditions La Contre Allée
Encabanée de Gabrielle Filteau-Chiba, aux éditions Le Mot et le reste
Ultramarins de Mariette Navarro, aux éditions Quidam
Le vote s'est clôturé le 24 novembre, Le jury des journalistes, membres de l'Académie Hors Concours, a délibéré la veille et a choisi l’auteur lauréat, tandis que les lecteurs et lectrices ont été invités à distinguer leur favori. Le Palmarès a été dévoilé le 29 novembre à la Maison de la Poésie à Paris
Le prix Hors Concours, décerné par un jury de 5 journalistes - Stéphanie Khayat, David Médioni, Ilana Moryoussef, Isabelle Motrot et Inès de la Motte Saint-Pierre - a récompensé le troisième roman de Timothée Demeillers, né en 1984, vivant aujourd’hui à Nantes. Il se déroule à Nevers en 1990. Katia, lycéenne rebelle, étouffe dans sa vie et rêve d'indépendance. Elle s'éprend de Pierre-Yves, libre et anticonformiste comme elle aimerait l'être. Mais la soif d'absolu du jeune homme dépasse la sienne. Pendant ce temps, à Zagreb, la chanson Fuck you Yu devient un hymne à l'éclatement de la Yougoslavie, tandis qu'à Vukovar, nul ne doit savoir qui est serbe et qui est croate.
De leur côté, plus de 400 lecteurs et lectrices ont participé cette année à la sélection, d’abord en lisant les 40 extraits du catalogue Hors Concours puis, au terme d’un premier vote, les 5 livres finalistes, afin d'attribuer le Prix des lecteurs et lectrices à Mariette Navarro pour Ultramarins qui est le premier roman de cette dramaturge.
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