J'apprécie le style hyperréaliste et merveilleux de Benjamin Lacombe depuis que j'ai découvert L'enfance des méchants.
Ses oeuvres ont tout à fait leur place chez Deyrolle qui expose une vingtaine d’originaux à la gouache et à l’huile de Monsieur le Lapin Blanc, son dernier album paru chez Margot le 16 octobre dernier.
Benjamin Lacombe y rend hommage aux aventures d’Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll, un roman qui l’a profondément inspiré en tant qu’artiste. Il livre un album très personnel au ton tendre et humoristique qui explore l’anticonformisme et l’importance d’apprendre à se connaître.
Les pages composent un pays étrange et merveilleux, où les horloges comptent plus que les bonnes manières, et où vit un petit lapin blanc. Celui-ci était devenu célèbre dans tout le Pays des Merveilles pour son exceptionnelle faculté à être en retard (d’une carotte ou deux), matin, midi et soir, et même pour sa naissance.
On découvrira la vie de l’illustre Lapin Blanc, ses aventures, sa rencontre avec Alice, le chat du Cheshire ou la terrible Reine de Cœur, et sa quête du bonheur. C’est un livre sur l’anticonformisme et la nécessité de suivre son propre rythme pour trouver sa place dans le monde.
On peut feuilleter un exemplaire avant de se décider. Je suis sûre que vous serez vite convaincu. Par chance, d’autant que la fin de l’année approche, des aquarelles et tirages d’art exclusifs sont (aussi) proposés à la vente pour l’occasion.
Benjamin Lacombe est né le 12 juillet 1982 à Paris. En 2001, il entre à l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris (ENSAD) puis collabore en tant qu’illustrateur avec différents auteurs (comme Sébastien Pérez avec lequel il signe entre autres Généalogie d’une sorcière, ou encore L’herbier des fées paru fin 2011 chez Albin Michel mais aussi La meilleure maman du monde chez Margot en mai 2022, suivi de L’enfance des méchants en 2023). Il a aussi réalisé seul de nombreux ouvrages parmi lesquels Les amants papillons, La mélodie des tuyaux, Ondine, et bien sûr Monsieur le lapin blanc.
L’éditeur et l’équipe de Deyrolle ont conçu, en accord avec l’artiste, une scénographie simple mais volontairement immersive où se côtoient une portée de lapins, plus ou moins blancs.
Je prends toujours plaisir à déambuler dans l’espace de ce taxidermiste hors normes qui depuis 1831 oeuvre à la conservation des animaux pour la postérité saisis dans le mouvement ou sous cloche pour garantir leur longévité à l’abri de la poussière et des bactéries. Leur credo est triple : respect des animaux, rigueur scientifique et savoir-faire d’excellence. Il est bon de savoir qu’on peut lui confier une réparation ou une restauration.
On y trouve aussi bien des oiseaux de nos régions, martin-pêcheur (dont la longueur du bec est surprenante), canard col-vert ou caneton (c’est une des pièces animalières les moins onéreuses, vendu actuellement une centaine d’euros).
… que des félins de carrure imposante …
… mais encore des insectes, des fossiles, des coquillages (il y en a de très jolis entre 5 et 10 euros)
Les reptiles sont présentés comme des tableaux. C’est le cas du squelette d’un boa constricteur (ci-dessus).
On y trouve aussi des oeuvres d’art qui tiennent plus ou moins du cabinet de curiosités. Mais encore des livres, des jeux pédagogiques, des jeux de cartes, des livres d’activités, des memory-puzzles, des posters, des peluches dont le rembourrage écologique est fait à partir de bouteilles d’eau recyclées et même de charmants bijoux brodés main de fils d’or et d’argent par Macon & Lesquoy.
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