C’était en quelque sorte un mini Omnivore spécialement conçu pour des bloggeurs culinaires, sachant que les journalistes avaient été invités hier, histoire de ne pas les froisser car ces messieurs dames détestent qu’on mélange dans la même cuisine les torchons et les serviettes.
A lire le programme imaginé par Esprit des Sens, Conversationnel et Geekandfood on se disait que les organisateurs avaient eu les yeux plus gros que le ventre mais tout a fini par se caser dans le temps imparti, ou presque.
Je me suis aperçue après coup qu’une démonstration m’a échappé (autour du lait de coco Kara) mais à l’impossible nul n’est tenu, n’est-ce pas ?
L’intérêt de ces rencontres est multiple. Avoir l’occasion de revoir des bloggeurs avec qui on est en contact via Internet est toujours appréciable pour échanger nos points de vue et nos expériences. Un autre intérêt fut de gouter de nouvelles recettes de foie gras en terrine de la Comtesse du Barry.
Mais il est surtout intéressant de découvrir des produits que l’on ne connaît pas. Comme les appareils Cuisinart dont le blender chauffant ouvre des horizons très larges. Cette marque aurait inspiré Apple à ce qu’il parait pour son coté blanc, très épuré et ses petits plus produits. Par exemple le minipréparateur est plus qu’un hachoir. Ses lames tournent dans les deux sens ce qui permet de l’employer aussi bien pour monter une mayonnaise que pour moudre des amandes.
Charal est une entreprise qui fête ses 25 ans. Inventrice d'une petite révolution dans le domaine de l'emballage avec l'Hebdopack, conçu pour permettre d'acheter de la viande fraiche pour la semaine, procédé de mise sous vide entièrement naturel isolant la viande de la lumière et des contaminations extérieures. Ainsi conservée la viande garde qualités et gagne en tendreté.
Plusieurs cours de cuisine animés par Nathaly Nicolas d’Esprit cuisine avaient été programmés avec la viande Charal. Je ne pensais pas jusque là à employer une découpe de carpaccio pour la transformer en bouchées apéritives.
Outre sa gentillesse et sa convivialité Nathaly n’a perdu aucune occasion de partager ses connaissances. Elle emploie la « corne magique » pour décoller les tranches de viande sans les briser, ce qui assure des conditions d’hygiène satisfaisantes. Elle n’hésite pas à rappeler combien il est indispensable de se laver soigneusement les mains avant de manipuler de la viande crue.
Elle conseille de n’employer que l’oignon doux des Cévennes, gorgé en eau et en fructose, si on veut le manger cru. A défaut il vaudra mieux émincer finement un Roscoff que se rabattre sur un oignon rouge.
Elle nous apprend que le bassin de naissance de la carotte est l’Iran actuelle. Nées violettes avec un cœur orangé, elles y sont encore consommées sous cette forme dans ce pays. Ce sont les hollandais qui, par sélections successives au XVII° siècle, sont arrivés à la carotte longue et orange que nous connaissons.
Elle râpe très finement des légumes pour fourrer les tranches de viande. Aujourd’hui elle a mélangé les légumes et les couleurs (carotte, céleri, chou blanc et rouge, oignon) mais elle suggère de surprendre nos invités en associant de la carotte blanche et du chou blanc. Et d'avoir la main légère sur la mayonnaise de manière à ce que les bouchées ne suintent pas.
Tanoshi est une marque qui a conçu un kit brochettes sauce Yakitori. Il n’y a plus qu’à prévoir de la viande, et pourquoi pas le carpaccio Charal qui épousera à la perfection des petits dés d'emmental de 1cm environ.
Après en avoir enfilé 5 sur une brochette on enroulera deux tranches de viande. On fait mariner dans la sauce Yakitori pendant 25 minutes au frais. On fera ensuite griller le temps que le fromage commence à fondre. On servira arrosé du reste de marinade.
C'est délicieux ... même si on ne déguste plus les brochettes comme autrefois, du temps où on utilisait de la chair d'oiseau (d'où le nom de "yaki" grillé "tori" oiseau).
J’ignorais totalement l’existence de la moutarde de Reims Clovis que, depuis, j’emploie pour rehausser des légumes braisés après l’avoir détendue avec du fromage blanc. Je ne connaissais pas davantage le vinaigre de vin blanc de Reims, vieilli en fut de chêne.
J’ai compris la différence de saveur entre un jambon de Bayonne, un coeur d'Aoste, un Serrano et le fameux Pata Negra (obtenu avec des porcs noirs nourris exclusivement de glands) que l’on dit être le nec plus ultra en la matière. Un atelier de découpe nous donnait aussi de bonnes recommandations.
J’ai redécouvert la célèbre pâte à tartiner Nutella que j’associais strictement à l’enfance. Stéphanie Le Quellec avait préparé une série de mini cheese cakes et de financiers qui furent unanimement appréciés. L'intérêt fut de tester par la même occasion la poudre d'amande Daco Bello dans les bouchées de Stéphanie.
Vous pourrez vous aussi tourner la cuillère dans le célèbre pot apprécié des enfants en vous inspirant des recettes, certaines classiques comme les crèmes, cookies, mousses, truffettes et gâteau marbré d'un très pratique petit livre édité par Marabout sur le sujet.
A moins que vous ne souhaitiez vous lancer dans plus surprenant comme le cake au panais (p.38) que je me promets de tenter aux prochaines vacances.
Autre surprise avec le Bubble Tea dont raffolent les américains, mais qui ne m’enthousiasma pas. Et pourtant j'aime le tapioca, mais de taille plus raisonnable. Comme quoi tous les gouts sont dans la nature.
Il est probable qu'au cours d'une nouvelle édition nous ayons la chance de tester d'autres concepts comme celui des cookies en kit, encore assez confidentiels et dont la créatrice ne peut hélas pas fournir tous les points de vente qui pourraient la solliciter, même si elle parvient à livrer 400 kits en trois semaines, preuve de l'intérêt sa formule. Si elle ne possède pas sa propre boutique elle dispose d'un réseau d'une dizaine de points de vente parisiens. Elle a le projet de s'implanter rapidement en banlieue Sud et en province où Bordeaux devrait être la première ville servie. Il faut donc suivre le site (voir fin de billet) pour espérer bientôt ouvrir ses jolis bocaux.
Soyons Food avait composé une vitrine d’objets de décoration et de petits appareils astucieux comme ce couteau à découper une aorange qui a une allure d’escargot ou une cuillère à kiwi.
Nicolas Villion a fait bénéficier quelques-uns d’entre nous de ses astuces pour retravailler les photos au cours d’un atelier qui mériterait bien qu’on y consacre plusieurs heures. Pour moi qui ai, depuis, changé d'ordinateur et donc de logiciels, les conseils se sont évaporés comme neige au soleil, mais j'en retiens qu'il y a des progrès à faire.
Enfin la journée s’est achevée sur un débat sur les nouvelles Strartup dans le domaine de la cuisine, WeCook, Food Reporter et Restolib. Les collaborations sont tentantes, mais où prendre le temps de tout faire ... et de continuer tout de même à faire la tambouille un petit peu.
Alain Cirelli (photographié à coté de Stéphanie, du blog les délices de Fany) a été présent tout au long de cette journée dont il fut le parrain toujours souriant. Son espace de cuisine et d'exposition, le Purgatoire, est décidément un lieu fort agréable qui ne fait pas "que" accueillir des expositions. On pouvait d'ailleurs encore voir sur les murs les traces de celle, consacrée à Antoine Desailly, que j'avais visitée le 17 février dernier.
Chef Damien, le grand patron du Salon du blog culinaire fut également présent parmi nous qui n'attendons que semblable occasion pour recommencer l'aventure.
Le Purgatoire - 54 Paradis, 54 rue de Paradis, 75010 Paris, est ouvert au public les lundis, mardis et mercredis de 14 à 19 heures. L'entrée est libre
Sandra Mahut, Nutella, les 30 recettes culte, collection les tout-petits, Marabout, janvier 2012
Site d'Esprit Cuisine 01 43 57 12 31 ou 06 07 33 39 32
Le site www.monkitcookies.com rubrique "points de vente" est régulièrement mis à jour.
2 commentaires:
Ce devait être une belle journée bien gourmande!
c'était vraiment une belle découverte, et j'ai été ravie de partager l'atelier charal avec toi.
Merci .
stéph
http://auxdelicesdefany.canalblog.com
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