Le premier est ultra célèbre. Boubacar Traoré est revenu sur les grandes scènes depuis vingt ans après une petite éclipse. Il n’a rien perdu de son énergie et on se demande où il la puise encore. A croire que les soucis ne sont rien quand on a la musique dans le sang.
Il chante encore avec une mélancolie extrême la perte de sa femme, Pierrette. On le sait engagé pour son pays d’origine, le Mali.
Il joue avec tant de légèreté, le pas alerte, toujours sautillant qu’on imagine mal que ce sont de souffrances dont il est question dans ce nouvel album, Mali Denhou (Grand Prix de l’Académie Charles Cros, dans la catégorie « Musiques du Monde »).
Accompagné de Madieye Niang (calebasse), et de Vincent Bucher (harmonica) celui qui est surnommé l’Elvis Presley africain a une pêche d’enfer et les photographes officiels de Chorus ont pris beaucoup de plaisir à le mitrailler sous toutes les focales possibles. Ses musiciens ont eu leur part dans le succès du concert, en interprétant de longues plages musicales longuement applaudies.
Bouba chante la famille avec langueur. Il ne craid pas la mort, dont il nous rappelle qu'elle n'épargne personne (Dundôbesse M'Bedouniato - Un jour je quitterai le monde). Voilà pourquoi il nous recommande de parler avec nos proches sans remettre au lendemain (Kankan Baro).
Il salue ses amis, son pays. Mondeou est une superbe ode à sa ville natale de Kayes, qu'il célèbre sur une musique joyeuse et conquérante, rythmée par la calebasse et dopée par l'harmonica. Farafina Lolo Lôra est fredonnée comme une bénédiction adressée à l'Afrique. Les arrangements qu'il a trouvés pour le traditionnel Minuit réveillent cette berceuse en donnant envie de veiller très tard en sa compagnie.
Alliant tradition et modernité, en costume traditionnel comme un vrai bambara sur la pochette de son disque ou en casquette et costume comme le parisien des années 50, il demeure essentiel et on ne peut que souhaiter être encore longtemps enchanté par son talent
Bouba chante la famille avec langueur. Il ne craid pas la mort, dont il nous rappelle qu'elle n'épargne personne (Dundôbesse M'Bedouniato - Un jour je quitterai le monde). Voilà pourquoi il nous recommande de parler avec nos proches sans remettre au lendemain (Kankan Baro).
Il salue ses amis, son pays. Mondeou est une superbe ode à sa ville natale de Kayes, qu'il célèbre sur une musique joyeuse et conquérante, rythmée par la calebasse et dopée par l'harmonica. Farafina Lolo Lôra est fredonnée comme une bénédiction adressée à l'Afrique. Les arrangements qu'il a trouvés pour le traditionnel Minuit réveillent cette berceuse en donnant envie de veiller très tard en sa compagnie.
Alliant tradition et modernité, en costume traditionnel comme un vrai bambara sur la pochette de son disque ou en casquette et costume comme le parisien des années 50, il demeure essentiel et on ne peut que souhaiter être encore longtemps enchanté par son talent
Imany est arrivée ensuite, ondulant comme une liane. Elle garde de son passé de mannequin une démarche élégante. Audience confidentielle il y a pile un an lors de son passage au Pédiluve elle revient de tournée et est maintenant une artiste qui remplit les salles.
Elle est entourée d'un grand orchestre, qui tranche un peu avec l'artiste précédent.
Sa voix est grave, aux accents d’une Nina Simone. Ses mains sont extrêmement souples. Imany a une forte présence conjuguée à une simplicité déconcertante.
On la sent vibrer pour la cause de l’Afrique dont la forme évoque un cœur brisé. Mais aussi pour la cause des femmes partout dans le monde.
A la question de savoir s’il est envisageable de changer le tempérament de son compagnon Imany suggère de changer plutôt d’homme. Elle chante la tristesse, la mauvaise fortune, les ravages de l’alcoolisme et pourtant son nom signifie « espoir ».
Elle s’adresse avec beaucoup de douceur au public pour l’inciter à danser debout, ce qui n’est pas une mince prouesse à la Piscine, surtout quand l’exercice se prolonge au-delà de deux titres. Du coup le public est félicité d’avoir le groove, le compliment est de taille quand on sait que la troupe revient des Antilles. Et c'est naturellement que les spectateurs chanteront en choeur pour lui faire plaisir.
Elle est capable aussi de nous offrir Lately, un titre qui sera sur le prochain album, et de s’accompagner toute seule à la guitare, sous des lumières qui éclairent la salle de pois de couleurs. Elle confie qu’elle est une débutante dans le domaine :
J'apprends la guitare depuis un an et j'ai encore l'espoir de devenir "correcte", simplement correcte.
Il est rare de rencontrer une jeune chanteuse qui conjugue à ce point le rauque et le glamour.
Ses textes sont simples et forts à la fois, tous en anglais mais avec elle on a soudain l'impression d'être anglophone. Les mots trahissent une tendre mélancolie qui se teinte de revendications humanistes. J'ai retenu quelques bribes qui donneraient envie de s'en faire une amie : nothing really matters to me, take your time, open your eyes, suddenly I cross my heart, I pray, take care of the one you love, just call me, I'll be there.
Avec en prime une grande gentillesse, même pour signer des autographes. A suivre !
Concert à La Piscine de Chatenay-Malabry (92)
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