J'ai connu Marie Vareille par une nouvelle à l'intérieur du recueil Let it snow qui, comme son titre le laisse deviner, explore le thème des fêtes de fin d'année.
J'ai reconnu son style, pétillant, très moderne (tous ses personnages sont dépendants des réseaux sociaux) combinant l'humour et les émotions, très abordable de ce fait par un lectorat à qui on donne plutôt des romans dit de littérature jeunesse.
Ne vous y trompez pas, c'est un compliment. Commencez Là où tu iras et vous constaterez combien la lecture est addictive.
Isabelle a 32 ans, un chihuahua nain prénommé Woody-Allen et une carrière d’actrice comparable à celle du Titanic : prometteuse en théorie, catastrophique en pratique.
Le jour où elle refuse la demande en mariage de l’homme qu’elle aime, sous prétexte qu’elle ne veut pas d’enfant, elle se retrouve à la rue, avec pour toute fortune vingt-quatre € sur son compte en banque. Elle est alors forcée d’accepter le seul travail qu’on lui propose : utiliser ses talents de comédienne pour séduire Jan Kozlowski, un jeune veuf sur le point de se remarier. La voilà donc partie en Italie, dans la maison de vacances de la richissime et déjantée famille Kozlowski. Seule ombre aux deux semaines de dolce vita qui se profilent : pour exécuter en toute discrétion sa mission "séduction", Isabelle devra jouer le rôle de l’irréprochable nanny anglaise de Nicolas, 8 ans, un vrai challenge pour quelqu'un qui déteste les enfants.
Le roman démarre sur les chapeaux de roue, avec fantaisie. Les personnages sont hauts en couleur, à peine outrés. Mais très vite on sent poindre les fêlures et les rebondissements et retournements de situation seront multiples. La rencontre avec Nicolas qui n’a pas prononcé un seul mot depuis la mort de sa mère cinq ans plus tôt sera déterminante. A l'instar d'Isabelle beaucoup de lecteurs auront une autre vision de la vie en refermant le livre.
Marie Vareille a reçu le prix Confidentielles pour Je peux très bien me passer de toi (Charleston, 2015) et le Prix du meilleur roman jeunesse du Parisien pour un roman fantastique, Élia, la Passeuse d’âmes (PKJ, 2016).
Là où tu iras j’irai est son quatrième roman. Cela pourrait être un livre à glisser dans la valise cet été ... ou avant. Les week-ends de mai sont longs et propices aux bonnes lectures.
Là où tu iras j'irai, de Marie Vareille, éditions Mazarine, en librairie le 30 mars 2017
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