Je me demande si le parisien moyen, à supposer qu'il existe, sait ce que c'est que le Grand Paris Express. Sans doute pas vraiment. Sauf s'il habite en banlieue, parce là, l'immensité des travaux est bien visible, avec toutes les difficultés de circulation que cela entraine pour le moment.
Avec 68 gares le Grand Paris Express sera (je devrais dire "est") le plus grand projet urbain d’Europe a été défini par la loi du 3 juin 2010. Les 200 km de nouvelles lignes de métro automatique seront connectés avec les réseaux de métro, RER, Transilien et les pôles bus, à construire d’ici 2030 avec les meilleurs architectes contemporains.
Rendez-vous compte : 153 municipalités rentrent dans les nouvelles portes de Paris. Cette transformation urbaine sans précédent provoquera forcément l’émergence d’une nouvelle identité métropolitaine. Celle-ci sera fortement infléchie par une programmation artistique et culturelle de grande envergure.
Les 68 gares, imaginées par 37 architectes, seront les premières oeuvres à visée artistique, comme le furent à leur époque (et elles le sont toujours) la Tour Eiffel ou le quartier de la Défense. Ajoutons 30 oeuvres monumentales, et l'action de plus d'une centaine d'artistes ... et vous avez une idée de l'ampleur des objectifs, qui ont été présentés dans les grandes lignes, cette fois artistiques, pour 2017-2022 au cours d'un petit déjeuner auquel j'ai participé.
Avec 68 gares le Grand Paris Express sera (je devrais dire "est") le plus grand projet urbain d’Europe a été défini par la loi du 3 juin 2010. Les 200 km de nouvelles lignes de métro automatique seront connectés avec les réseaux de métro, RER, Transilien et les pôles bus, à construire d’ici 2030 avec les meilleurs architectes contemporains.
Rendez-vous compte : 153 municipalités rentrent dans les nouvelles portes de Paris. Cette transformation urbaine sans précédent provoquera forcément l’émergence d’une nouvelle identité métropolitaine. Celle-ci sera fortement infléchie par une programmation artistique et culturelle de grande envergure.
Les 68 gares, imaginées par 37 architectes, seront les premières oeuvres à visée artistique, comme le furent à leur époque (et elles le sont toujours) la Tour Eiffel ou le quartier de la Défense. Ajoutons 30 oeuvres monumentales, et l'action de plus d'une centaine d'artistes ... et vous avez une idée de l'ampleur des objectifs, qui ont été présentés dans les grandes lignes, cette fois artistiques, pour 2017-2022 au cours d'un petit déjeuner auquel j'ai participé.
Je ne vais pas tout relater ... le programme est trop vaste. Mais j'ai eu envie de pointer quelques particularités qui feront du Grand Paris la première ville culturelle au monde.
José-Manuel Gonçalvès, directeur artistique et culturel du Grand Paris Express, a souligné la volonté d'associer des jeunes. Par exemple par le biais de parrainage de classes par les futurs tunneliers, ce qui représentera 1 ‰ du budget.
Il peut sembler naturel d'avoir placé la culture et les arts au coeur du projet dès le début et c'est pourtant du "jamais vu" pas plus d'ailleurs que l'ampleur de la diversité. L'ensemble de cette philosophie a été publiée dans un Manifeste de la création dont on peut extraire la phrase de Gustav Mahler, La tradition, c'est nourrir les flammes, pas vénérer les cendres.
Philippe Yvin, président du directoire de la Société du Grand Paris, a résumé l'essentiel des 4 axes de cette politique artistique qui amplifiera le geste architectural. Par le biais d'oeuvres nomades, de chantiers partagés, de tandems entre artistes et architectes, et bien sur de rendez-vous festifs sur les chantiers comme ce qui a déjà eu lieu à Clamart. On ne verra bientôt plus la banlieue comme "une somme de problèmes à résoudre" mais un lieu qui pourra acquérir une nouvelle vocation artistique et touristique car on peut imagniner un parcours d'une oeuvre à l'autre en empruntant les nouvelles interconnexions.
Bien entendu il faudra intégrer, par respect des artistes et du public, les coûts de maintenance des oeuvres qui seront en extérieur, à l'instar de ce que la ville de Nice a mis en place avec un poste de conservateur des oeuvres extérieures de maintenance et de sauvegarde.
Laurent Grasso sera le premier artiste à intervenir sur le plafond de la gare de Chatillon-Montrouge pour suggérer le mouvement et l'histoire très forte de ce territoire. Vous le connaissez forcément puisque c'est lui qui a réalisé les éclairages des silos de béton Solar Wind dont la beauté me ravit toujours quand je roule sur le périphérique à hauteur de Vitry-sur-Seine.
On fera aussi l'expérience de la couleur avec Ann Veronica Janssens à la gare de Saint-Maur-Créteil.
Une oeuvre de Michelangelo Pistoletto sera associée à la gare de Champigny Centre en lien avec son musée de la Résistance, plutôt méconnu. On pourra voir une sorte de galerie démultipliant le mot respect à l'infini.
Tous ces travaux vont commencer dans les prochaines semaines. A suivre donc ... d'ici 2022.
De nouvelles architectures singulières et des oeuvres pérennes et nomades d’arts visuels ou vivants émailleront alors le territoire du Grand Paris et contribueront à bâtir un nouveau patrimoine des formes artistiques du XXIe siècle.
José-Manuel Gonçalvès, directeur artistique et culturel du Grand Paris Express, a souligné la volonté d'associer des jeunes. Par exemple par le biais de parrainage de classes par les futurs tunneliers, ce qui représentera 1 ‰ du budget.
Il peut sembler naturel d'avoir placé la culture et les arts au coeur du projet dès le début et c'est pourtant du "jamais vu" pas plus d'ailleurs que l'ampleur de la diversité. L'ensemble de cette philosophie a été publiée dans un Manifeste de la création dont on peut extraire la phrase de Gustav Mahler, La tradition, c'est nourrir les flammes, pas vénérer les cendres.
Philippe Yvin, président du directoire de la Société du Grand Paris, a résumé l'essentiel des 4 axes de cette politique artistique qui amplifiera le geste architectural. Par le biais d'oeuvres nomades, de chantiers partagés, de tandems entre artistes et architectes, et bien sur de rendez-vous festifs sur les chantiers comme ce qui a déjà eu lieu à Clamart. On ne verra bientôt plus la banlieue comme "une somme de problèmes à résoudre" mais un lieu qui pourra acquérir une nouvelle vocation artistique et touristique car on peut imagniner un parcours d'une oeuvre à l'autre en empruntant les nouvelles interconnexions.
Bien entendu il faudra intégrer, par respect des artistes et du public, les coûts de maintenance des oeuvres qui seront en extérieur, à l'instar de ce que la ville de Nice a mis en place avec un poste de conservateur des oeuvres extérieures de maintenance et de sauvegarde.
Laurent Grasso sera le premier artiste à intervenir sur le plafond de la gare de Chatillon-Montrouge pour suggérer le mouvement et l'histoire très forte de ce territoire. Vous le connaissez forcément puisque c'est lui qui a réalisé les éclairages des silos de béton Solar Wind dont la beauté me ravit toujours quand je roule sur le périphérique à hauteur de Vitry-sur-Seine.
On fera aussi l'expérience de la couleur avec Ann Veronica Janssens à la gare de Saint-Maur-Créteil.
Une oeuvre de Michelangelo Pistoletto sera associée à la gare de Champigny Centre en lien avec son musée de la Résistance, plutôt méconnu. On pourra voir une sorte de galerie démultipliant le mot respect à l'infini.
Tous ces travaux vont commencer dans les prochaines semaines. A suivre donc ... d'ici 2022.
De nouvelles architectures singulières et des oeuvres pérennes et nomades d’arts visuels ou vivants émailleront alors le territoire du Grand Paris et contribueront à bâtir un nouveau patrimoine des formes artistiques du XXIe siècle.
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