Une petite fille et ses parents s’apprêtent à partir en vacances à la neige. Sur le chemin, ils s’arrêteront chez la grand-mère qui vit seule au bas de la montagne pour l'emmener dans sa future maison de retraite. Enfin, théoriquement ...
Le décor rassemble des meubles de guingois. Les vêtements sont empesés. Les visages masqués. Les personnages sont raides et se meuvent comme des pantins télécommandés par leurs forces intérieures. On ressent combien le spectacle sera différent selon le point de vue adopté et que toute la perspective en sera modifiée.
Il y a déjà 18 pulls dans la valise mais la mère hésite encore entre un bleu ou un violet. C'est une préoccupation qui mobilise toutes ses forces. La fille, elle, veut prendre uniquement sa robe jaune. Ce sera non. Sauf peut-être, oui on verra, si elle mange ce qui a été préparé pour le dîner.
Combien de malentendus familiaux derrière ce oui on verra !
Les masques autorisent une mise à distance dont personne n'est longtemps dupe. Nous ne valons guère mieux que ces pitoyables tractations ratées auxquelles on se livre les uns les autres. Même si on geint qu'on vit dans une société où fait pas bon être vieux (entendez mal portant) on ne met rien en place pour adoucir les choses.
Je ne suis pas ta chose témoigne des ravages de l'égoïsme, de la dépendance (l'enfant vis à vis de ses parents, la femme sous l'emprise du mari et vice versa, la personne âgée). On n'écoute pas les besoins des autres puisqu'on ne sait même pas entendre les siens propres.
Alors qu'il est impossible de décider pour soi la couleur d'un pull qu'est-ce qu'on est prompt à trancher pour les autres des choix de vie radicaux comme celui de quitter sa maison.
Combien de cruautés se masquent derrière des c'est bon pour toi !
Évidemment la volonté paie davantage tant qu'on a la vie devant soi, la jeunesse pour force. La fillette finira par obtenir gain de cause avec sa robe. Mais pour combien de temps ?
Loin des contes de fées et des mondes idéalisés, Julien Daillère nous parle des complexes autour desquels ils organisent leur quotidien avec humour et émotion dans l’univers doux-amer d'une enfance qu'on ne quitte jamais tout à fait.
Le décor rassemble des meubles de guingois. Les vêtements sont empesés. Les visages masqués. Les personnages sont raides et se meuvent comme des pantins télécommandés par leurs forces intérieures. On ressent combien le spectacle sera différent selon le point de vue adopté et que toute la perspective en sera modifiée.
Il y a déjà 18 pulls dans la valise mais la mère hésite encore entre un bleu ou un violet. C'est une préoccupation qui mobilise toutes ses forces. La fille, elle, veut prendre uniquement sa robe jaune. Ce sera non. Sauf peut-être, oui on verra, si elle mange ce qui a été préparé pour le dîner.
Combien de malentendus familiaux derrière ce oui on verra !
Les masques autorisent une mise à distance dont personne n'est longtemps dupe. Nous ne valons guère mieux que ces pitoyables tractations ratées auxquelles on se livre les uns les autres. Même si on geint qu'on vit dans une société où fait pas bon être vieux (entendez mal portant) on ne met rien en place pour adoucir les choses.
Je ne suis pas ta chose témoigne des ravages de l'égoïsme, de la dépendance (l'enfant vis à vis de ses parents, la femme sous l'emprise du mari et vice versa, la personne âgée). On n'écoute pas les besoins des autres puisqu'on ne sait même pas entendre les siens propres.
Alors qu'il est impossible de décider pour soi la couleur d'un pull qu'est-ce qu'on est prompt à trancher pour les autres des choix de vie radicaux comme celui de quitter sa maison.
Combien de cruautés se masquent derrière des c'est bon pour toi !
Évidemment la volonté paie davantage tant qu'on a la vie devant soi, la jeunesse pour force. La fillette finira par obtenir gain de cause avec sa robe. Mais pour combien de temps ?
Loin des contes de fées et des mondes idéalisés, Julien Daillère nous parle des complexes autour desquels ils organisent leur quotidien avec humour et émotion dans l’univers doux-amer d'une enfance qu'on ne quitte jamais tout à fait.
Je ne suis pas ta chose est la troisième création de Julien Daillère. Je l'ai vu le jour de la dernière représentation, à l'Espace Daniel Sorano de Vincennes - 01 43 74 73 74. On ne peut que souhaiter une reprise prochaine. C'est un excellent travail dont les extraits visibles sur Internet ne rendent pas la qualité. Il faut absolument aller voir la troupe sur scène.
Par chance, le premier spectacle, qui fut un grand succès, s'annonce en tournée en 2011 et je vous le recommande tout autant. Vous y ferez connaissance avec Océane, cette "sage" petite fille "sage" qui vous embarquera promptement entre rêve et réalité.
Les contes de la petite fille moche sont programmés en 2011 à Neuilly-sur-Seine, Saint Cloud, Pontault-Combault, Saint-Lô, Brignais, Mont-de-Marsan... Retrouvez toutes les dates et les infos pratiques sur le site de la compagnie La Traverscène.
Par chance, le premier spectacle, qui fut un grand succès, s'annonce en tournée en 2011 et je vous le recommande tout autant. Vous y ferez connaissance avec Océane, cette "sage" petite fille "sage" qui vous embarquera promptement entre rêve et réalité.
Les contes de la petite fille moche sont programmés en 2011 à Neuilly-sur-Seine, Saint Cloud, Pontault-Combault, Saint-Lô, Brignais, Mont-de-Marsan... Retrouvez toutes les dates et les infos pratiques sur le site de la compagnie La Traverscène.
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