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dimanche 10 février 2019

Un ange de Koen Mortier avec Vincent Rottiers et Fatou N’Diaye

Un ange est un film très particulier qui n’est pas un biopic mais qui est inspiré de la vie d’un cycliste belge qui s’appelait Franck Vandenbroucke, lequel a été retrouvé inconscient dans la chambre une prostituée en octobre 2009 au Sénégal.

Le scénario est adapté du roman éponyme de Dimitri Verhulst (La merditude des choses, Problemski Hotel) qui raconte la rencontre au Sénégal entre une prostituée et un célèbre sportif.

C’est le réalisateur Koen Mortier qui en signe le scénario comme la réalisation.

Vincent Rottiers trois fois déjà nominé à des César (Sauver ou périr, Money, Dheepan) joue le rôle du coureur cycliste et Fatou N’Diaye (Engrenages, Maison Close) qui était l’actrice si remarquée de Fatou la malienne joue le rôle de Faye, la jeune prostituée sénégalaise.

Leurs personnages ont en commun de sacrifier l’un et l’autre leur corps, et finalement aussi leur âme,  afin de plaire l’un à ses fans, l’autre à ses clients.

Un ange, c’est l’histoire d’un sportif célèbre qui tombe amoureux d’une prostituée lors d’un voyage de tourisme qu’il effectue au Sénégal et qui trouve la mort dans des circonstances douteuses.

Un ange c’est l’histoire d’une jeune femme arrêtée malgré son innocence.

Un ange c’est l’histoire de Faye la gazelle dont le corps est un outil de survie et c’est aussi celle de Thierry en pleine psychose, dont le corps est au service de la performance sportive. C’est enfin un film qui casse le stéréotype du tourisme sexuel. Les deux protagonistes sont en quête d’amour et de respect et cherchent à résister dans un monde où tout s’achète.

Koen Mortier a décidé de faire de ce drame un film extrêmement poétique notamment en travaillant une atmosphère saturée de couleurs. Chaque plan gorgé de couleurs instaurant une atmosphère sensuelle et onirique assez unique.

On devine que le réalisateur a donné des indications de jeu extrêmement précises à ses comédiens pour faire monter une tension très palpable.

On comprend, au fil des plans, en quoi le monde, les rêves et les peurs de ce cycliste sont finalement proches du monde, des rêves et des peurs de la jeune prostituée sénégalienne.

Le film sort au cinéma le 13 février 1919

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