Il y a depuis 2007 l'établissement des Grands Boulevards, au coeur de la vie culturelle parisienne. A suivi Montparnasse en 2019 dans un cadre magnifique. Voici le troisième, lui aussi juste en face d'une gare, celle de l'Est.
On y retrouve les fondamentaux qui sont la "marque" Chartier, des assiettes siglées du nom en rouge, les verres à eau Duralex, et leur version miniature pour le café, une panière en plastique pour le pain, des nappes en papier sur lesquelles on écrira la commande et fera l'addition.
La carte est imprimée tous les jours, donc susceptible de petits changements au fil des saisons mais elle est identique dans les trois maisons.
Elle comportera toujours, sauf cas de force majeur, les carottes râpées, le céleri rémoulade, la terrine de campagne, les escargots et inévitablement l'oeuf mayonnaise, même si je remarque que sa présentation a évolué depuis mon dernier repas.
Le décor demeure fidèle à l'esprit 1900. Il a été rafraichi par Pierre Canot tout en conservant l'essentiel.
J'ai en effet reconnu plusieurs éléments que j'avais remarqué dans le restaurant qui s'appelait auparavant Batifol, comme cet ancien central téléphonique et les immenses affiches publicitaires vantant les apéritifs régionaux.
Côté boissons, on peut toujours se rafraichir d'un pichet de sangria. Le choix de vins est large, y compris en formule carafe avec un Chardonnay, un Rosé ou un Merlot, tous IGP, à consommer en toute modération cela va de soi.
Les plats sont ceux qu'on s’attend à trouver dans une brasserie : le petit salé aux lentilles, le boeuf bourguignon, l'andouillette, la choucroute, le boudin noir, mais aussi le pied de porc "Félicie" grillé, constitué essentiellement de petits os mais qu’on ne se lasse pas de dépiauter.
Les amateurs de poisson se régaleront d'un bar rôti au four et sa poêlée de légumes. Et si vous aimez les frites vous serez tout autant ravis.
Il faut garder une place pour ke dessert auquel la carte accorde une place importante. Si la profiterole "Chartier" demeure incontournable, elle est talonnée par le Baba au rhum’ somptueusement imbibé, moelleux à souhait, accompagné d’une Chantilly mousseuse qui m’a directement fait plonger dans mes souvenirs d’adolescence quand ma mère le présentait à la fin du déjeuner dominical.
S'il n'y a pas de formule "menu" la carte comporte une suggestion entrée-plat-dessert aux alentours de 15€ qui confirme la promesse de rendre la restauration accessible au plus grand nombre à un prix raisonnable.
Telle était la motivation de Pierre Louis Duval, un boucher qui, en 1860, inventa le concept de Bouillon que les frères Camille et Fréderic Chartier ont ensuite développé à partir des années 1896 avec le tout premier de Montmartre. Désormais, ce sont Gérard et Christophe Joulie qui assurent la continuité.
Rien d'étonnant à ce que la clientèle attende l'ouverture des portes dès 11 h 30. L’établissement ne reprend pas de réservation mais la salle est vaste et le service efficace et continu jusque minuit.
Bouillon Chartier
5, place du 8-Mai-1945 (face à la gare de l’Est), Paris 10 ème
Ouvert tous les jours - Téléphone : 01 42 05 20 02
Autres Chartier 7 rue du Faubourg Montmartre 75009
et 59 boulevard du Montparnasse 75006 Paris
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