Le domaine de Vaux-le-Vicomte est toujours en remaniement. Après sa transformation en Palais du Chocolat en novembre dernier, le voilà en château des Mille et une Nuits.
C'est difficile de l'imaginer lorsqu'on arrive par la majestueuse allée de platanes qui se dressent sur un ciel d'un azur immaculé. Enfin quand on ne loupe pas le fléchage qui est un peu clairsemé. Serait-ce parce qu'il appartient à un propriétaire privé ? C'est un peu stupide parce qu'un tel endroit participe au prestige de la France et mérite qu'on ne se perde pas en route.
Nous sommes à quelques jours de la fin de l'année. Les chevaux sont prêts à accueillir les bambins. Le vin chaud diffuse son parfum pour les grands.
Le manège est régional et c'est un vrai limonaire qui diffuse la musique.
Nous sommes maintenant habitués à voir le dôme sans les échafaudages et les bâches. Sa restauration était devenue cruciale pour la santé des toitures. Une centaine de sapins sont arrivés de Corrèze pour "habiller" la cour d'honneur qui pour le moment n'étincelle pas encore. Il est environ quatorze heures. Le soleil est au zénith et je vous emmène à la découverte des pièces du château qui sont inondées de lumières. Ce sont plus de 14500 objets qui ont été choisi par Eric Naudin, le décorateur, pour créer une féérie à la mesure de ce lieu d'exception.
C'est un rituel depuis six ans : le château est spécialement mis en scène pour les fêtes de fin d'année et la magie se poursuivra jusqu'au 6 janvier. Dès l'entrée l'effet est saisissant et l'oeil ne sait sur où se fixer.
Chaque pièce est réchauffée par une cheminée où crépite de véritables buches. Je n'ai pas réussi la mise au point mais elles sont toutes équipées d'une plaque aux armes de l'illustre fondateur Nicolas Fouquet, un écureuil qui était son animal fétiche.
Nous pénétrons dans la Chambre carrée pour admirer les Sapins des Princesses, deux immenses arbres aux ailes de papillon, qui n'auraient pas déplu à Diane, l'héroïne de la tapisserie XVII° qui couvre le mur.
Le sol semble recouvert d'un manteau de neige semé de roses rouges.
Entre les noeuds, on aperçoit des ballerines et leurs chaussons ne sont pas loin ...
Les Sapins des glaces ornent le Salon des Muses, à commencer par la cheminée qui diffuse une bonne température.
Cette fois ce ne sont pas de roses mais des hellébores qui ont été choisies. Le Cabinet des jeux s'ouvre dans un coin de la pièce. La crèche a été installée dans le sapin comme l'année dernière. Mais en 2013 elle sera dans un autre endroit. les décorations ne sont jamais totalement identiques d'une année sur l'autre.
Dehors le bassin de la Couronne est au repos et c'est assez surprenant de la voir briller au soleil alors que d'autres années l'eau est gelée et la neige poudroie les statues.
L'antichambre d'Hercule est totalement dédiée aux Enfants, avec des pères de Noël de toutes les origines, y compris du Nord, comme le dernier de ce billet.
Les champignons couvrent un sol jonché de feuilles d'automne et la pièce embauche du parfum d'épices des bougies.
Demain nous pousserons la porte du Grand Salon ... Pour l'heure je vais assister à une représentation du Bossu de Notre Dame, parce que Vaux présente aussi un spectacle en cette fin d'année. Les enfants y sont rois, ou du moins princes et princesses !
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