Je suis allée voir Welcome à St-Tropez parce que je ne supporterais pas qu'on me colle une étiquette d'intello. Je suis prête à défendre plusieurs formes de théâtre. Peu m'importe qu'il soit privé ou public. Et s'il est "de boulevard" pourquoi pas puisque c'est un genre en soi.
C'est une esthétique particulière qui n'a pour ambition que de viser le divertissement et le vaudeville en est l'image la plus représentative. Et ce sont les théâtres situés sur la ceinture des Grands Boulevards qui se sont spécialisés dans cette forme.
Welcome à St Tropez occupe une place un peu spéciale. La pièce offre des rebondissements en cascade, et c'est un de ses points forts. Il y a une originalité en ce sens que ce ne sont pas les amants qui surgissent des placards. Disons sans révéler les chutes que les personnages peuvent avoir des motivations insoupçonnées.
Le boulevard est aussi traditionnellement grivois et ce spectacle ne déroge pas à la règle, loin de là. Aussi bien sur le plan des répliques que des costumes, hautement fendus. A tel point que je me demandé si Rémi Rosello, qui est l'auteur, mais aussi le metteur en scène et le premier rôle, n'a pas cherché à faire un pastiche du théâtre de boulevard.
En résumé : Astrid Ferrari riche jet-setteuse, assistée d'Albert, une sorte d'Eddy Murphy voyageant entre New-York et le 93, invite dans sa villa de St-Tropez trois personnes inscrites à Pôle Emploi. Arrivent donc Sylvie, ex caissière et véritable boulet, Francky ex DJ au Club Med et dragueur à temps complet et Mariana, bombe atomique et délicieusement toquée. Ils vont cohabiter pour le meilleur et surtout le pire !
La distribution est choisie. Avec Laurence Oltuski, qui est est la fameuse "Mam’s" de Kev Adams dans la série Soda, la truculente Sandra Zidani, que l'on peut voir au cinéma dans le rôle de Madeleine dans le film d’Alexandra Leclère "Le grand partage", et puis aussi Delphine Chanéac et Patson, qui participa à la première édition du Jamel Comedy Club.
Le jeu de Rémi Rosello évoque Thierry Lhermitte. Il a exercé plusieurs métiers avant de devenir comédien mais depuis qu'il a trouvé sa voie il explose littéralement au cinéma, dans la publicité, sur la scène, qu'il y soit seul ou en troupe.
Le décor campe la villa d'une riche propriétaire, capable de s'offrir le même tableau que celui qu'Eric-Emmanuel Schmitt a choisi pour la couverture de La femme au miroir, la "Jeune fille au vent" de Tamara de Lempicka. Ça sent l'argent ... remarque la première invitée sans que l'entende son hôte, toute excitée à l'idée de découvrir les gens de la France d'en bas.
Sandra Zidani déclare comme profession chercheuse d'emploi, et glousse de pouvoir faire un selfie pour amstragam (sic) je ne dirais pas que c'est hype mais ça pourrait le faire.
L'erreur est roumaine. (...) J'adore les mots croisés. Je gratte les cases noires pour voir si j'ai gagné. Voilà sans doute des réflexions à comprendre au second degré. On peut le penser à la toute fin de la pièce, au moment où les mensonges volent en éclats.
Sandra Zidani déclare comme profession chercheuse d'emploi, et glousse de pouvoir faire un selfie pour amstragam (sic) je ne dirais pas que c'est hype mais ça pourrait le faire.
L'erreur est roumaine. (...) J'adore les mots croisés. Je gratte les cases noires pour voir si j'ai gagné. Voilà sans doute des réflexions à comprendre au second degré. On peut le penser à la toute fin de la pièce, au moment où les mensonges volent en éclats.
Initialement programmée le dimanche à 18 h 30, la pièce est avancée à 14 h 30 pour viser un public plus familial, ce qui ne me semble pas être la meilleure idée mais je ne suis pas productrice.
En tout cas c'est tout de même très tôt pour un dimanche, sauf les jours de pluie.
On peut jumeler avec Grévin pour distraire les enfants. On peut aussi viser en semaine la soirée complète après avoir dîné par exemple chez Chartier, qui est juste en face au numéro 7 de la rue du Faubourg Montmartre et qui est un lieu autant hautement mythique que le Palace.
On peut jumeler avec Grévin pour distraire les enfants. On peut aussi viser en semaine la soirée complète après avoir dîné par exemple chez Chartier, qui est juste en face au numéro 7 de la rue du Faubourg Montmartre et qui est un lieu autant hautement mythique que le Palace.
J'ai déjà écrit que l'on peut s'y satisfaire d'un potage et d'un tartare ... pour clôturer une soirée, sans se laisser pas impressionner par la file d'attente même quand celle ci déborde de plus de 5 mètres dans la rue. Le personnel gère parfaitement.
Ecrit et mis en scène par Rémi Rosello
Avec Laurence Oltuski, Delphine Chaneac, Zidani, Patson, Rémi Rosello
Au Théâtre le Palace
8 rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris
Tous les jeudis, vendredis et samedis à 21h30 et tous les dimanches à 14h30
Réservations : 01 40 22 60 00
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire