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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

samedi 13 février 2016

Encore un anniversaire

Voici venu l'heure du bilan et je sèche cette année. J'ai le sentiment d'avoir tout dit l'an dernier et chaque 13 février des années précédentes. Serais-je entrée dans une période de lassitude ?

J'ai toujours beaucoup de plaisir à aller voir des spectacles dont personne n'a encore parlé, à découvrir des artistes prometteurs, que ce soit au théâtre ou en musique, et c'est encore avec émotion que je reçois les manuscrits d'auteurs qui me confient leur premier roman comme si c'était un enfant.

J'adore ces moments où je suis au cœur de ce qui n'est pas encore l'actu comme on dit.

J'ai aussi eu la chance d'approcher des grands noms de la gastronomie, comme cette année Alain Passard  au cours d'un déjeuner à l'Arpège qui fut mémorable.

Si je connais des attaché(es) de presse formidables je suis parfois en contact avec d'autres, peu délicat(es). Il y a un curieux revers à cette lourde médaille de la notoriété : je me fais tancer parce qu'il est urgent que je poste comme si le succès de telle ou telle pièce reposait sur moi. Combien de fois me dit-on : on compte sur vous !

Parfois, ce sont des critiques insultantes me demandant pourquoi je ne parle pas de ci ou de çà, comme si j'étais Dieu la mère, omnipotente et capable de produire des articles H24. Elles me laissent un goût amer. La plupart sont scandaleusement anonymes, et je ne peux donc pas répondre.

Pour dire quoi d'ailleurs ? Je ne peux pas endosser la responsabilité d'être une sorte de Zorro ou de Robin des bois du PAF au motif que les journalistes n'ont pas le temps (ou l'envie ou la place dans les colonnes de leur magazine) de sortir des sentiers battus.

Parallèlement, je remarque que des blogueurs commencent à trahir les signes tant reprochés à la presse. Je peux les comprendre : à force ils n'en peuvent plus et la tentation est forte de lire un livre en diagonale ou de copier vite fait un communiqué de presse qui semble si bien écrit. Sauf que cela se voit et que cela fait honte à tout le monde.

J'avais été choquée de la désinvolture de quelques-uns vantant des produits de grande consommation ou se réjouissant d'événements mineurs durant la nuit des attentats du 13 novembre ... je n'avais alors pas compris qu'ils avaient pré-posté leurs messages plusieurs jours à l'avance. Heureusement pour eux le ridicule, lui, ne tue pas.

Ce billet est le 2149 ème .... Je me dis aussi qu'entrer dans la neuvième année peut être lourd et mériter une pause. Peut-être pour écrire autrement ... A ceux qui me taquinent pour que je me lance dans l'aventure romanesque je peux bien le dire : je me suis inscrite au Mazarine Book Day organisé par les éditions Mazarine : un pitch, deux jurys, cinq minutes pour convaincre… et une chance d’être publiée !
Mais je crois que je suis surtout en recherche d'une ligne d'horizon et que j'ai plus que jamais envie de vrai dialogue.

Comme ce que je vis dans les discussions que j'ai avec les autres membres du comité du Salon du Livre Jeunesse de Montreuil, chargé de sélectionner les livres remarquables et que je viens de rejoindre, (catégories albums et romans ado 7-12 ans).

Fort heureusement je ne me sens pas du tout isolée. J'ai lu récemment des propos assez similaires sous la plume d'une blogueuse que je connais de longue date, Sophie Adriansen à propos des services de presse. Et je partage son humeur : Tenir un blog est un loisir, personne ne me l’a demandé, personne ne m’oblige à continuer, je m’y astreins par goût du partage, par enthousiasme pour les échanges que cela procure. Cela ne me rapporte pas d’argent, cela me coûte du temps – parce que je le veux bien. Mon plaisir est d’y parler de ce que je veux, comme je le veux, quand je le veux.

J'ajouterai que "mes" lecteurs ne m'appartiennent pas et que j'écris avec la même intensité pour un comme pour mille. La gentillesse avec laquelle on me remercie en message privé d'avoir passé une bonne soirée dans un théâtre ou un restaurant dont j'ai parlé, d'avoir ressenti une forte émotion à la lecture de tel ou tel roman continuera longtemps à être mon seul carburant. Voilà pourquoi la publicité n'est pas prête de polluer les pages du blog.

A l'année prochaine, si le coeur nous en dit !

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