Vous avez bien lu. Et le silence sera ta peine est un livre très agréable à lire. Et pourtant je ne raffole pas du genre policier. Ce n'est pas vraiment la couverture qui me l'a fait ouvrir. J'avais des lectures plus urgentes, mais je résiste peu de temps à la perspective de découvrir un premier roman.
Elodie Geffray est ingénieur des Mines et travaille dans le secteur des énergies renouvelables. J'ignore quelle fut sa motivation à s'atteler à la construction d'une telle oeuvre mais elle a eu raison de se lancer. Et j'espère qu'elle va récidiver.
Je ne vais pas vous donner le résumé du début parce qu'il y a un réel plaisir à découvrir l'architecture de la narration. Je ne ferais qu'une chose recommandation : lisez-le en confiance, sans chercher à tirer des conclusions trop vite.
N'allez pas voir ce que d'autres bloggeurs ou journalistes en ont dit. J'en connais qui reprennent systématiquement les communiqués de presse et les rebondissements s'en trouveront spoliés comme on dit dans le jargon.
S'il vous faut un indice, je n'en donnerai qu'un : Fiodor Dostoïevski a inspiré sans aucun doute Elodie Geffray avec Crime et Châtiment que l'on peut avoir envie de rouvrir après avoir terminé le sien.
A toute chose malheur est bon dirait Dominique. Cela ne prouve pas que le coupable (n'oubliez pas qu'on est dans l'univers policier) sera puni. Qui paiera l'addition ? Nicolas, fils de ministre dont le père trouve toujours le moyen d'arranger les choses, Dominique, chômeur vaincu d'avance, Ivan, homme de mains sans scrupules ou Martine, éleveuse de chèvres perdue en pleine nature ? Les paris sont ouverts et c'est le commissaire Osmond qui rédigera la note.
Les personnages ont des accents authentiques malgré leur aspect border-line. Je verrais bien plusieurs suites à ce premier essai. Mon petit doigt me dit que les hasards de l'écriture pourraient en mettre quelques-uns de nouveau face à face.
Et le silence sera ta peine d'Elodie Geffray, Belfond, en librairie le 18 février 2016
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