Agnès Varda est la seule femme réalisatrice du mouvement qu’on a appelé La Nouvelle Vague dans les années 70.
Elle a reçu en 2018 un Oscar d’honneur, (un Oscar, et pas un César), pour l’ensemble de sa carrière qui est riche d’une cinquantaine de films.
Elle a réalisé des courts métrages, des longs métrages, des documentaires d’une sensibilité et d’une intelligence prodigieuses. Arte a eu la belle idée de rassembler les principaux (la cinquantaine, c’était impossible) au sein d’un gros coffret contenant 6 DVD.
Il y a des courts métrages, qui ne vous prendront pas beaucoup de votre temps : L'Opéra Mouffe (1958 – 17’) qui a obéit à une pulsion de femme enceinte, Ulysse (1982 – 22’), Les Dites Cariatides (1984 – 13’), 7 p., cuis., s. de b. (1984 – 27’), Ydessa, les ours et etc... (2004 – 44’).
Les titres sont souvent des jeux de mots car Agnès les considèrent comme des images. A l’intérieur de chacune des boites renfermant un DVD vous trouverez d’ailleurs une carte postale … que vous pourrez envoyer ou dédicacer à l’ami auquel vous destinez le DVD. Vous pourrez tout aussi bien, puisque nous sommes proches des fêtes de fin d'année, répartir le coffret parmi 1, 2, 3, 4, 5, 6 personnes … à moins de vouloir tout garder pour vous.
Les Glaneurs et la glaneuse (réalisé en l’an 2000 – 82’), tourné dans plusieurs régions de France avec des personnes que la réalisatrice qualifie de "récupéreurs", "ramasseurs" et "trouvailleurs". On y apprend qu’Agnès est collectionneuse de pommes de terre en forme de coeur, car ce format existe ! Et surtout que le glanage reste une activité tout à fait légale et qui mériterait, en ces temps de gaspillage, d’être beaucoup plus largement pratiquée.
Il est intéressant à ce propos de regarder Deux ans après (2002 – 64’) pour savoir ce qui est arrivé après la sortie des Glaneurs et la glaneuse…
Je me souviens pendant que je vis …. quelle jolie formule emploie Agnès Varda pour nous présenter les plages qui ont marqué sa vie dans une sorte d’auto documentaire tourné en 2008, intitulé Les Plages d’Agnès.
La réalisatrice s’est rendue au bout du monde, aux USA, et y a tourné deux longs métrages : Mur Murs (en 1980 – 81’) qui est un documentaire sur les murals de Los Angeles. Qui les peint. Qui les paye. Qui les regarde.
Et Documenteur toujours à Los Angeles, au même moment, (1980/81 – 64’) pour raconter l’histoire d’une française, Émilie, séparée de l’homme qu’elle aime, et qui cherche un logement pour elle et son fils de 8 ans, Martin.
Il y a aussi Visages Villages (de 2017 – 89’) où l’on apprendra que Agnès Varda et JR ont des points communs : passion et questionnement sur les images en général et sur les lieux et les dispositifs pour les montrer, les partager, les exposer.
Le coffret, simplement intitulé Agnès Varda comporte presque au total 16 heures de projection.
De quoi tenir le siège de l’hiver si la neige vous empêche de sortir cette année … en suivant le conseil de cette femme exceptionnelle : Soyez curieux, ému et osez !
15 heures 40 de projection
14 de film, 1 h 40 de bonus
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