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vendredi 16 septembre 2022

Concert de Anne Gastinel, David Grimal et Philippe Cassard au Festival de l'Orangerie de Sceaux

Aujourd'hui, le festival de l'Orangerie de Sceaux affichait complet à 18 h 30 pour le concert de Anne Gastinel (violoncelle), David Grimal (violon) et Philippe Cassard (piano) autour de Beethoven et Brahms.

Les joggueurs s’essoufflaient derrière les vitres de l’Orangerie sous un ciel magnifique tandis que résonnaient les accords du Trio avec piano N°7 Opus 97 (1811) surnommé "À l’Archiduc" dans lequel Beethoven nous entraînait dans le voyage intérieur auquel sa surdité le contraignait. Un morceau qui marque une sorte d'apothéose dans l'art du trio. Les parties sans l'emploi d'archet sont magnifiques et donneraient envie de danser … si cela pouvait être permis.

La connivence entre Anne Gastinel et David Grimal était éclatante. Leurs instruments se répondaient comme l’auraient fait des amis en promenade sous les grands arbres. Des instants de mélancolie se glissaient entre des parties joyeuses où les notes cascadaient parfois en une course effrénée, dictée par le tempo imposé par le piano.

Les visages des musiciens étaient plus sérieux, plus concentrés aussi pour interpréter le Trio N°1 Opus 8 en Si majeur de Brahms (1853/1854) qui fut recomposé trente-cinq ans après avoir été créé, dans un esprit plus romantique. Chaque instrument y entraine les autres à tour de rôle, jusqu’à ce que le piano frôle la dissonance avant de revenir léger, délicat, subtil. 
Une jolie ritournelle (l'Opus 70 n°2 de Beethoven) fut offerte en bis au public évidemment conquis par des musiciens dont les échanges de regards et de sourire trahissaient une longue connivence.
Il paraitrait que Schubert y aurait puisé de petites formules pour certains de ses Impromptus.
Le président de la manifestation, Jean-Luc Bérard, a toutes les raisons de se réjouir du succès de cette édition.
Beaucoup d’autres belles après-midis et soirées attendent le public jusqu’au 25 septembre. Et comme les horaires des concerts sont variables, et souvent tôt en soirée ils peuvent se promener dans le si beau parc du château où les jardiniers ont eu la riche idée cette année de planter des espèces qui ne réclament pas beaucoup d'eau et qui se développent en quasi liberté.

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