Je n'ai pas été tendre avant-hier avec les émissions de téléréalité culinaires. J'aurais pu mettre dans la même cocotte la dernière saison de l'Amour est dans le pré (dont la version belge m'a semblé plus respectueuse des individus). On dirait que les équipes sont débordées par leur succès et ne voient plus très clair dans les motivations des candidats.
Je vais aujourd'hui me soumettre à l'exercice de la création éclair en vous donnant le secret de ma Tatin. Secret, façon de parler parce que ce n'est pas sorcier comme dessert.
Ma méthode n'est pas très académique mais elle fonctionne. Je place un moule à manqué (à bords hauts) sur le gaz. Je saupoudre de sucre. Cette fois j'avais osé un sucre aromatisé qui évoquait le feu de cheminée, la neige, un Noël prochain ... histoire de consoler tout le monde de la pluie qui ne cesse de tomber.
Je dépose quelques morceaux de beurre salé (j'ai du être influencée par Frédéric Anton qui ne cesse de râler à juste titre qu'il ne faut pas oublier les assaisonnements, à moins que j'ai subitement eu un désir de caramel au beurre salé).
Je n'attends même pas d'avoir un caramel. Dès que le beurre est fondu et que le sucre semble l'être tout autant je pose des gros morceaux de pommes en privilégiant une variété comme la Belle de Boskop, qui ne se "démolira" pas en cours de cuisson.
J'ose des triangles pour boucher les trous. Je couvre d'une pâte toute faite. Mais j'ai l'idée de la fendre au milieu pour laisser échapper la vapeur.
Au four thermostat 6 pour 40 minutes. Je retourne sur le plat de service dès la sortie en prenant garde que le caramel qui s'est formé depuis ne s'échappe pas et je sers tiède, sans crème fraiche ni autres fioritures, comme on le fait en Sologne, à Lamotte-Beuvron, là où la recette à été créée par les célèbres soeurs.
Il y a des jours où je remplace les pommes par des poires, ou même par des mangues quand je dispose de fruits murs à point qui risqueraient de se perdre.
1 commentaire:
Tu m'ouvres l'appétit ! Quel régal
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