Sucre Glace est en train de devenir sur le Net une référence en matière de vaisselle japonaise. Cet intitulé masque une jeune femme qui partage avec son mari une passion pour ce pays où ils ont eu tous les deux l’opportunité professionnelle d’aller vivre 4 années riches d’expériences.
Florence Gaillard travaillait alors dans le domaine du luxe, pour une entreprise française, quand il lui fut proposé de s’installer au Japon. Ses amis, croyant bien faire, lui avaient offert chacun leur tour Stupeur et tremblements, le célèbre roman d’Amélie Nothomb en pensant la préparer au dépaysement. La jeune femme en a un joli stock.
Florence Gaillard travaillait alors dans le domaine du luxe, pour une entreprise française, quand il lui fut proposé de s’installer au Japon. Ses amis, croyant bien faire, lui avaient offert chacun leur tour Stupeur et tremblements, le célèbre roman d’Amélie Nothomb en pensant la préparer au dépaysement. La jeune femme en a un joli stock.
Son mari, quant à lui collectionne les bouteilles de saké.
Florence ne s’est pas heurtée à la rigidité du système japonais comme Amélie en son temps mais elle a tout de même été amenée à réviser quelques idées reçues.
La première concernait la soit-disante facilité avec laquelle les japonais parlent anglais. Il a donc fallu que Florence se mette concrètement au japonais. Parce que la dizaine d’heures de cours dispensés par la ville de Paris ne suffisait pas pour lui permettre de soutenir longtemps la conversation. Elle a du franchement s’y mettre. Belle surprise, une fois surmontée la difficulté inhérente à l’éloignement linguistique, cette langue ne lui parut pas très difficile, comparativement au chinois dont certaines tonalités nous sont imprononçables.
Elle a découvert que Tokyo n’était pas une ville à l’échelle de la capitale parisienne. C’est la métropole la plus peuplée au monde avec 35 millions d’habitants (ce qui donne une ampleur particulièrement dramatique à la catastrophe nucléaire de Fukushima, ne l’oublions pas). Elle s’étend sur 2170 km en 23 quartiers. Impossible donc de prétendre pouvoir la découvrir dans son entièreté, même en y demeurant quatre ans. Le commerce y est organisé de manière concentrée. Certes à une autre échelle que Paris où par exemple les éditeurs continuent d’occuper le quartier latin, les horlogers le square du Temple et les ébénistes le faubourg Saint-Antoine.
On va à Akihabara pour ses achats électroniques. C’est à Jimbocho qu’on cherche de vieux bouquins, et Kappabashi est l’équivalent du faubourg Montmartre pour le matériel de restauration. Située entre Ueno et Asakusa, on accède à la Kappabashi dori par le métro, station Tawaramachi.
Durant son séjour Florence a souvent conduit ses hôtes dans cette rue très pittoresque pour y acheter tout le nécessaire à la confection des sushis ou à la préparation de la cérémonie du thé. Et, bien sur les fameux couteaux japonais. C’est cependant la vaisselle traditionnelle proposée dans des centaines de boutiques qui la surprenait le plus. Parce qu’elle est extrêmement variée dans ses formes et ses couleurs, pour permettre une harmonie parfaite entre le contenu et le contenant.
On ne servira jamais au Japon un riz blanc dans un bol blanc. L’esthétique est codifiée pour provoquer l’émotion. Pas question de thésauriser un service de 24 assiettes plates et 12 creuses qu’on sortira du placard les jours de fête. On préfère pouvoir accorder un type de plat ou de bol à chacune de ses réalisations culinaires.
Pour moi qui viens de réorganiser totalement le rangement de ma vaisselle en empilant à portée de main un exemplaire de chaque sorte d’assiette (pour faciliter le choix et aller plus vite quand je veux photographier une recette destinée au blog) je me trouve en phase avec cette philosophie.
Quand le retour en France s’est annoncé avec en prime un beau projet puisque la famille allait s’agrandir Florence a souhaité conserver un lien avec le Japon. Elle a créé Sucre Glace en janvier de cette année pour faire partager sa fascination pour la vaisselle et en visant l’objectif de devenir une référence dans le domaine à moyen terme. Bien entendu l’accident catastrophe du 11 mars a été un choc terrible et la jeune femme s’inquiète régulièrement de ses amis restés là-bas.
Sa clientèle française n’a rien à craindre : la région où elle se fournit est éloignée du lieu de la catastrophe et Florence y est retournée fin mai pour revoir ses fournisseurs et passer de nouvelles commandes. Elle travaille avec une douzaine de petits artisans qu’elle connait personnellement depuis longtemps. Les fours sont implantés depuis plusieurs siècles et on a su garder le meilleur de la tradition pour accompagner les évolutions technologiques, sans employer chrome, cadmium ni plomb.
Ce sont la plupart du temps de toutes petites entreprises familiales qui travaillent la céramique depuis plusieurs générations. Les modes de productions sont semi-artisanaux : les pièces sont moulées mais les glaçures et les finitions sont bien souvent artisanales. Rien ne lui fait plus plaisir que la visite de ces ateliers qu'elle photographie sous tus les angles. Chaque jour des étages de vaisselle sont mis à sécher devant les maisons de bois, et Florence a toujours l'oeil aux aguets, prête pour de nouvelles découvertes.
Les bols sont très utilisés au Japon et c’est donc naturellement que Florence en propose de diverses tailles et couleurs. Idéalement le récipient doit tenir dans la main pour permettre d’amener la nourriture à la bouche. Il serait indécent de se courber vers les aliments. Pas de doute que nous avons des leçons d’élégance à prendre.
On connait surtout les sushis, les tempuras (beignets de légumes) et les yakitoris (brochettes). Mais ce sont les donburis dont Florence a la nostalgie. Ceux-là même que l’on servait dans la cantine où elle prenait son déjeuner. Le donburi est un repas complet servi dans un bol avec du riz au fond, une préparation de viande ou de poisson et pour finir des légumes ou des algues, baignant parfois dans un bouillon ou du thé. Une manière commode de consommer sa ration quotidienne de céréales et de protéines.
La collection de Sucre glace comporte aussi des assiettes très élégantes et des mugs délicats. Ce que j'apprécie le plus, outre la régularité de leur forme c'est la brillance des émaux qui se teinte différemment en fonction des aliments comme on peut en juger sur les photos.
Inutile d’être féru de cuisine japonaise pour manger dans de tels objets. On peut y présenter toutes sortes de recettes comme je l’ai fait récemment (suivre les liens en fin d’articles). Quant aux boites à bento dont j’avais parlé il y a un an déjà (qui sont de plus en plus à la mode mais que Florence ne commercialise pas) on peut les recycler à l’heure des entrées ou de l’apéritif.
Quelques recettes présentées dans la vaisselle Sucre glace :
Méli mélo de petit épeautre le samedi 9 juillet
Panchetade internationale le mardi 16 aout
Couscous de chou-fleur à la mode de Ferran Adrià Acosta le vendredi 2 septembre
Points de ventes de Sucre Glace à Paris
* L’Autre Thé, comptoirs et salon de thé : 40 rue Mouffetard 75005 et 17 rue Lacharrière 75011 Paris. (tél 09 50 96 04 42 et 01 78 56 21 56)
* Néo.T., comptoir de thé : 89 rue des Martyrs, 75018 Paris (tél 01 53 41 69 76)
Et sur Internet : serviceclient@sucreglace.fr et 09 70 40 88 99 du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00
La première concernait la soit-disante facilité avec laquelle les japonais parlent anglais. Il a donc fallu que Florence se mette concrètement au japonais. Parce que la dizaine d’heures de cours dispensés par la ville de Paris ne suffisait pas pour lui permettre de soutenir longtemps la conversation. Elle a du franchement s’y mettre. Belle surprise, une fois surmontée la difficulté inhérente à l’éloignement linguistique, cette langue ne lui parut pas très difficile, comparativement au chinois dont certaines tonalités nous sont imprononçables.
Elle a découvert que Tokyo n’était pas une ville à l’échelle de la capitale parisienne. C’est la métropole la plus peuplée au monde avec 35 millions d’habitants (ce qui donne une ampleur particulièrement dramatique à la catastrophe nucléaire de Fukushima, ne l’oublions pas). Elle s’étend sur 2170 km en 23 quartiers. Impossible donc de prétendre pouvoir la découvrir dans son entièreté, même en y demeurant quatre ans. Le commerce y est organisé de manière concentrée. Certes à une autre échelle que Paris où par exemple les éditeurs continuent d’occuper le quartier latin, les horlogers le square du Temple et les ébénistes le faubourg Saint-Antoine.
On va à Akihabara pour ses achats électroniques. C’est à Jimbocho qu’on cherche de vieux bouquins, et Kappabashi est l’équivalent du faubourg Montmartre pour le matériel de restauration. Située entre Ueno et Asakusa, on accède à la Kappabashi dori par le métro, station Tawaramachi.
Durant son séjour Florence a souvent conduit ses hôtes dans cette rue très pittoresque pour y acheter tout le nécessaire à la confection des sushis ou à la préparation de la cérémonie du thé. Et, bien sur les fameux couteaux japonais. C’est cependant la vaisselle traditionnelle proposée dans des centaines de boutiques qui la surprenait le plus. Parce qu’elle est extrêmement variée dans ses formes et ses couleurs, pour permettre une harmonie parfaite entre le contenu et le contenant.
On ne servira jamais au Japon un riz blanc dans un bol blanc. L’esthétique est codifiée pour provoquer l’émotion. Pas question de thésauriser un service de 24 assiettes plates et 12 creuses qu’on sortira du placard les jours de fête. On préfère pouvoir accorder un type de plat ou de bol à chacune de ses réalisations culinaires.
Pour moi qui viens de réorganiser totalement le rangement de ma vaisselle en empilant à portée de main un exemplaire de chaque sorte d’assiette (pour faciliter le choix et aller plus vite quand je veux photographier une recette destinée au blog) je me trouve en phase avec cette philosophie.
Quand le retour en France s’est annoncé avec en prime un beau projet puisque la famille allait s’agrandir Florence a souhaité conserver un lien avec le Japon. Elle a créé Sucre Glace en janvier de cette année pour faire partager sa fascination pour la vaisselle et en visant l’objectif de devenir une référence dans le domaine à moyen terme. Bien entendu l’accident catastrophe du 11 mars a été un choc terrible et la jeune femme s’inquiète régulièrement de ses amis restés là-bas.
Sa clientèle française n’a rien à craindre : la région où elle se fournit est éloignée du lieu de la catastrophe et Florence y est retournée fin mai pour revoir ses fournisseurs et passer de nouvelles commandes. Elle travaille avec une douzaine de petits artisans qu’elle connait personnellement depuis longtemps. Les fours sont implantés depuis plusieurs siècles et on a su garder le meilleur de la tradition pour accompagner les évolutions technologiques, sans employer chrome, cadmium ni plomb.
Ce sont la plupart du temps de toutes petites entreprises familiales qui travaillent la céramique depuis plusieurs générations. Les modes de productions sont semi-artisanaux : les pièces sont moulées mais les glaçures et les finitions sont bien souvent artisanales. Rien ne lui fait plus plaisir que la visite de ces ateliers qu'elle photographie sous tus les angles. Chaque jour des étages de vaisselle sont mis à sécher devant les maisons de bois, et Florence a toujours l'oeil aux aguets, prête pour de nouvelles découvertes.
Les bols sont très utilisés au Japon et c’est donc naturellement que Florence en propose de diverses tailles et couleurs. Idéalement le récipient doit tenir dans la main pour permettre d’amener la nourriture à la bouche. Il serait indécent de se courber vers les aliments. Pas de doute que nous avons des leçons d’élégance à prendre.
On connait surtout les sushis, les tempuras (beignets de légumes) et les yakitoris (brochettes). Mais ce sont les donburis dont Florence a la nostalgie. Ceux-là même que l’on servait dans la cantine où elle prenait son déjeuner. Le donburi est un repas complet servi dans un bol avec du riz au fond, une préparation de viande ou de poisson et pour finir des légumes ou des algues, baignant parfois dans un bouillon ou du thé. Une manière commode de consommer sa ration quotidienne de céréales et de protéines.
La collection de Sucre glace comporte aussi des assiettes très élégantes et des mugs délicats. Ce que j'apprécie le plus, outre la régularité de leur forme c'est la brillance des émaux qui se teinte différemment en fonction des aliments comme on peut en juger sur les photos.
Inutile d’être féru de cuisine japonaise pour manger dans de tels objets. On peut y présenter toutes sortes de recettes comme je l’ai fait récemment (suivre les liens en fin d’articles). Quant aux boites à bento dont j’avais parlé il y a un an déjà (qui sont de plus en plus à la mode mais que Florence ne commercialise pas) on peut les recycler à l’heure des entrées ou de l’apéritif.
Quelques recettes présentées dans la vaisselle Sucre glace :
Méli mélo de petit épeautre le samedi 9 juillet
Panchetade internationale le mardi 16 aout
Couscous de chou-fleur à la mode de Ferran Adrià Acosta le vendredi 2 septembre
Points de ventes de Sucre Glace à Paris
* L’Autre Thé, comptoirs et salon de thé : 40 rue Mouffetard 75005 et 17 rue Lacharrière 75011 Paris. (tél 09 50 96 04 42 et 01 78 56 21 56)
* Néo.T., comptoir de thé : 89 rue des Martyrs, 75018 Paris (tél 01 53 41 69 76)
Et sur Internet : serviceclient@sucreglace.fr et 09 70 40 88 99 du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire