Que retient-on d'un défilé de haute couture ? Au-delà de l'effervescence, de la surprise, de l'excitation légitime à appartenir à un groupe de happy few et de la perception (dans le meilleur des cas) des tendances à venir ... c'est l'opportunité de saisir une atmosphère, et d'approcher un manifeste artistique.
Parce qu'au-delà des considérations (certes très importantes et incontournables) matérielles et des enjeux financiers, un défilé est avant tout un exercice théâtral, la mise en scène d'un talent. Aujourd'hui celui de Patuna qui présente sa collection Automne hiver 2018-2019.
Même si on retrouve souvent les mêmes "filles", elles n'ont jamais la même démarche. Cette fois la nonchalance l'emporte et malgré la musique de percussions, les modèles nude et argent nous transportent dans une atmosphère proustienne modernisée par des trames de tulle noir.
... d'énormes bijoux qui retiennent les tulles plissés derrière l'épaule, remplaçant de trop classiques boutons.
Et bien sûr les superposition arachnéennes de dentelles sublimées par les cristaux de Swarovski et les pierres semi-précieuses qui ne masquent jamais la peau.
Le noir aussi, classiquement intemporel pour garantir le chic d'une soirée intime ou briller sous la lumière des projecteurs d'un festival.
La créatrice américano-géorgienne Patuna demeure fidèle à son style, très architecturé, dominé par une asymétrie quasi systématique et très élégante, du haut ou du bas du corps.
Ses propositions sont puissamment affirmées et cependant très féminines. Elles semblent intemporelles.
Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue sont de Imaxtree pour Mephistopheles que je remercie.
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