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vendredi 16 décembre 2016

Puzzle par le Jeune ballet Européen

Je suis allée voir le Jeune Ballet Européen, directement issue du C.F.A. Danse, Chant, Comédie dont l'objectif est de permettre à de jeunes artistes de prendre conscience de la scène et de la vie active, encadrés de chorégraphes, maîtres de ballet et techniciens professionnels.

Ils présentent au Théâtre du Gymnase (seulement les mercredis, c'est bien dommage parce que le spectacle est excellent) la reprise de Puzzle composé d'une douzaine de tableaux très différents, interprétés par des jeunes danseurs qui sont en contrat d'apprentissage. 

C'est rapide, vivant, virevoltant alors que ça commence, je dirais classiquement, à la fois chorégraphiquement et musicalement avec des jeunes filles en tenue blanche sur le Printemps de Vivaldi.

Mais très vite le rythme s'accélère  avec le groupe Nuttin' But Stringz et le morceau Thunder interprété par des garçons tout en noir.

Sur le morceau Skodde, de Pjusk on aborde un thème plus contemporain qui évoque naturellement la manière de danser de Christine and the Queens.

On démontre que la lenteur peut constituer un effet artistique même si l'exécution est certes plus difficile et suggère un monde épuisé.
On est heureux d'entendre (et de voir) des surprises sur des choix audacieux et qui sortent des sentiers battus avec Au suivant, de Jacques Brel.

Les numéros se succèdent, différent, offrant un pas de deux sur l'Andante du Concerto pour piano n°4 de Mozart. Autre morceau "classique" sur la Marche de Radetzky de Johann Strauss.

Puis un peu d'humour avec Bahamut de Hazmat Modine avec un ballet très urbain où les trombones sont ponctué de cris de joie, dansé pieds nus, et s'achevant sur une revisite des pas de Madison.

Win Mertens interprète Darpa (Album "Stratégie De La Rupture-1991") de sa voix de contreténor dans des aigus très poétiques.

Encore Vivaldi, avec l'Hiver, recomposé par Max Richter, pour ambiancer une chorégraphie en noir et blanc.

Les filles arrivent alors en rose dragée sur la voix grave de Goldfrapp interprétant Human. le tableau est sensuel, avec des déplacements mécaniques jouant soudain sur la séduction.
C'est sans surprise qu'on entend a capella Happy de Pharell Williams. Les enchainements sont vifs. les visages souriant, ce qui n'est pas si fréquent en danse contemporaine et on peut le souligner. ce spectacle fait du bien à voir.

Place ensuite au hip hop avec Jdilla Beat de DJ Veusty qui sera très applaudi par la salle suivi d'un morceau de chanson française, Ces petits riens de Serge Gainsbourg mais interprété par Stacey Kent. Le jeu de la séduction est admirablement mis en scène. On se situe presque dans le théâtre. Comment en pas penser à Pina Bausch ?
C'est déjà le final avec l'alto Derek Lee Ragin et on est surpris de les voir tous saluer à la fin, ne les imaginant pas si nombreux.

Puzzle a été réalisé avec la participation de quinze chorégraphes de renom, comme Claude Brumachon et Benjamin Lamarche, Thierry Malandain, Stéphane Loras, Christian Bakalov, Floriane Blitz, Ingrid Florin, François Lamargot, Valérie Masset, Bea Buffin, Sébastien Lefrançois, Physs, Gator, Sharxx...

Il ne faut pas manquer d'aller voir et encourager ces jeunes artistes déjà professionnels à qui l'on souhaite d'intégrer chacun une compagnie au sein de laquelle ils pourront poursuivre leur carrière.
Avez-vous besoin de quelques extraits avant de vous décider ? C'est le mercredi à 19 heures au Théâtre du Gymnase jusqu'au mercredi 4 janvier 2017

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