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vendredi 6 septembre 2019

Ouverture du 18 ème Festival Paysages de Cinéastes Châtenay-Malabry avec le film Demain est à nous

L'ouverture du 18 ème Festival Paysages de Cinéastes de Châtenay-Malabry a eu lieu hier soir dans le cadre magique de la Maison de Chateaubriand, dans le Domaine départemental de la Vallée aux Loups. 

D'accord, quelques gouttes sont tombées, inquiétant Carline Diallo, qui est la déléguée générale du festival, les membres du conseil municipal de Chatenay-Malabry et chacun de nous s'interrogeait. Mais quelle récompense ensuite !

Nous avons pu déambuler dans le parc éclairé comme je n'imaginais pas avoir la chance de le revoir un jour.

Les arbres se découpaient dans des lumières bleues, oranges, vertes.

L'affiche de La nuit du chasseur (1955) était placardée sur la porte d'un souterrain.

Pinocchio attendait Chateaubriand au pied de la Tour Velléda, où l'écrivain aimait se réfugier pour écrire. On pouvait en apercevoir l'ombre, derrière une toile d'araignée. Et entendre Geppetto In Allegria de Fiorenzo Carpi qui appartient à la bande originale du film de Luigi Comencini (1972).
Blanche-Neige (1937) était prévenue qu'elle devait se cacher dans la forêt. Nos ombres se découpaient entre les arbres et plus loin un dragon soufflait. 

Dorothy venait de rencontrer l'Homme en fer-blanc et l'Epouvantail. Elle s'est emparée des chaussures rouges de la mauvaise fée, posées sur le vélo qu'elle allait enfourcher pour aller voir le Magicien d'Oz dans son palais d'Emeraude (1946).
Nous étions enchantés par ce Paysage de lumières tout à fait raccord avec le thème de cette 18ème édition, consacrée à l'enfance.
Nous avons enchainé sur le très émouvant documentaire de Gilles de Maistre, Demain est à nous que nous avons découvert en avant-première. Le réalisateur nous a dit que depuis trente ans il faisait des films sur les enfants qui souffrent ou font la guerre en espérant que le monde s'améliorerait pour eux.
Depuis trois ans il a vu des enfants s'organiser, innover, se regrouper en syndicats, créer des chaines de solidarité et il a décidé de leur donner la parole. Ils s’appellent Cris, José, Paola, Amina, Zack ou Anwarra... qui par leur force de caractère, inversent le cours des choses en s'engageant contre les mariages forcés et l'extrême pauvreté... José Adolfo a créé à l’âge de 7 ans une banque coopérative permettant aux enfants de son quartier de gagner de l’argent tout en nettoyant la planète.
Arthur Soufflet, un Cambrésien de dix ans, vend des tableaux pour investir l'argent au profit des SDF, fait partie des huit enfants retenus sur toute la planète par Gilles de Maistre pour témoigner que les enfants se battent pour sauver le monde, soit en changeant leurs propres conditions de vie – c’est surtout vrai dans le Tiers-Monde –, soit en aidant les autres – c’est le cas d’Arthur.
Le film sortira dans toute la France le 25 septembre. Je veux croire que les adultes n'auront pas la honte pour seule réaction (comme je l'ai entendu hier soir en fin de projection) mais qu'ils vont eux aussi se mettre à l'ouvrage. Plus que jamais il faut écouter les enfants ! Et entendre leur credo : si on fait tous quelque chose, on va y arriver.
Demain à 14 h 30, la compétition sera lancée avec la projection du premier long-métrage en compétition Ceux qui travaillent, dont je signale d'ailleurs la venue du réalisateur au Sélect de la Ville d'Antony le lundi 30 septembre.

Un ciné-contes sera proposé aux plus jeunes pour éveiller leur regard en douceur et en poésie. Dragon 3-Le monde caché sera projeté en plein-air à la Cité jardin de la Butte rouge après une spectacle de danse de l’association Urban Talent qui s’adresse à toutes les familles.

La grande nouveauté du festival c’est une exposition, au Pavillon des arts, 98 rue Jean Longuet à Chatenay, sur les découvertes liées à l’invention du cinématographe. Ce qui est formidable c’est qu’on peut observer, mais surtout manipuler, des objets insolites, qui portent un nom compliqué comme phénakistiskope mais dont le fonctionnement est finalement plutôt simple. Bien entendu cette exposition est à la portée des enfants.

Carline Diallo, a organisé des soirées spéciales où vous êtes invités à voir ou revoir le regard que de grands réalisateurs comme François TruffautNeil Jordan ou Manoel de Oliveira posaient sur l’enfance. Tous pointaient les rivalités et les difficultés auxquelles les enfants sont confrontés. Cette fois on est loin d’un univers protégé.

Cette 18 ème édition de Paysages n'a pas fini de nous secouer (positivement) comme je le disais dans la chronique que j'en fait sur NEED Radio aujourd'hui et demain (ré-écoutable ensuite en podcast). Les jours qui viennent seront idylliques pour vous si vous êtes cinéphile et sinon je parie que vous le deviendrez.

Pour terminer voici quelques autres photos de cette soirée d'ouverture.
Paysages de cinéastes, du 6 au 14 septembre 2019 au Cinéma Le Rex, avenue de la Division Leclerc, à Chatenay-Malabry

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