La mort encore, sera au coeur d’une affaire insensée, inspirée de faits réels, La disparition d’Agatha Christie à 17 h à Espace Roseau Teinturiers dans une mise en scène de Victoire Berger-Perrin à qui on doit aussi celle de Einstein au Théâtre des Trois Soleils à 10 h (et dont j’ai dit tout le bien que j’en pense le 12 juillet).
Brigitte Kernel et Sylvia Roux ont eu l’idée astucieuse de s’emparer de ce fait divers (que Brigitte racontait dans Agatha Christie, le chapitre disparu, publié chez Flammarion) pour en faire une comédie policière.
Dans sa (vraie) vie, Agatha n’était pas choyée par son mari à la hauteur de ses propres sentiments. Pire, le voilà qui demande le divorce pour épouser sa dactylo. Rongée par la jalousie, complexée par ses rondeurs, elle décide de soigner sa dépression en passant une dizaine de jours dans un hôtel de luxe après avoir balancé sa Morris Cowley dans un lac.
Mais si cette mascarade camouflait un meurtre ? Son Archibald, colonel de mari, est le premier soupçonné par Scotland Yard. Nous sommes en 1926 et Agatha est déjà très connue. Elle est à la une des magazines alors que des mineurs se suicident, que les suffragettes réclament l'égalité de droits pour les femmes et que Louis Armstrong révolutionne le jazz avec son scat. Elle n'a que 36 ans mais elle est célèbre. C’est elle qui fait vendre le papier. On peut dire que la dame est une people !
Et puis la dame a du caractère. Elle a été publiée dès l'âge de 12 ans dans le journal local. Elle fut une des premières à faire du surf. Les événements l'ont secouée mais mais la jalousie attise une volonté de fer. Elle fait sa barre au sol tous les jours (point commun avec Bérengère Dautun qui interprète une voyante, vous le savez si vous avez lu son dernier livre, mais je m’égare).
La romancière va mettre son imagination au service de sa propre vie pour brouiller les pistes et, du coup, les rebondissements seront multiples. Obtiendra-t-elle gain de cause ? Vous le saurez en allant voir les tribulations des 14 personnages, tous liés entre eux.
L’enquête avance sur des roues carrées mais il faudra bien la résoudre.
Victoire Berger-Perrin (également metteuse en scène du Einstein dans lequel on peut retrouver Sylvia et Thomas) utilise toutes les possibilités d'un décor modulable pour suggérer des univers différents. Le recours à la video est totalement opportun.
Mention particulière à Lou Valérie Dubuis qui non seulement a créé des perruques plus vraies que nature mais qui est aussi sur scène pour la première fois.
La disparition d’Agatha Christie, de Brigitte Kernel et Sylvia Roux
Mise en scène : Victoire Berger-Perrin
Avec Sylvia Roux, Bérengère Dautun, Nathalie Lucas, Thomas Lempire, Jean-Pierre Malignon, Lou-Valérie Dubuis
Scénographe : Caroline Mexme
Costumière : Chouchane Abello
Perruques : Lou Valérie Dubuis
Lumière : Stéphane Baquet
Vidéo : Léonard
Musique : Pierre-Antoine Durand
Spectacle vu le Vendredi 15 juillet 2022 à Espace Roseau Teinturiers. Article rédigé après mon retour, à partir de mes notes et des publications faites chaque jour sur la page Facebook À bride abattue, rendant compte des spectacles vus la veille, aussi bien dans le In, que le Off ou le If. Les meilleures photos de la journée étaient publiées sur mon compte Facebook Marie-Claire Poirier peu après dans la matinée.
Pour accéder aux photos, suivre le lien :
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