La soirée n’est pas finie, loin de là. Elle démarre au Transversal à 20 h 15 pour la Trilogie d’Elise.
J’en connaissais deux épisodes. Il me manquait le premier et c’est un grand plaisir de les suivre dans leur continuité. C’est vrai que c’est 4 h 30 et qu’on ne sera pas rentré avant une heure du matin. Mais ça vaut le coup.
Le déroulement enchaine trois chapitres :
1. La banane américaine (l'enfance)
2. Pour que tu m'aimes encore (l'adolescence)
3. Le champ des possibles (l'entrée dans l'âge adulte)
Elise Noiraud est une comédienne accomplie (également metteuse en scène) qui s’est emparée des personnages de son enfance/adolescence/jeune adulte pour leur donner la parole plutôt que de parler à leur place. Ils sont le double fictionnel de l'actrice, de ses 9 ans à ses 19 ans.
Si, comme moi, vous avez vu (au moins) un des trois spectacles, ne craignez pas la répétition. Je ne me suis pas lassée un instant d’une seule scène. Sa manière de relater les rapports mère-fille est si juste …
L’épopée est une performance mais elle se suit sans effort pour nous spectateurs. On retiendra aussi le plaisir d’avoir revu une trentaine de personnes que nous avons, plus ou moins côtoyées dans notre propre chemin de vie. Le décor est minimaliste. Quelques accessoires, des lumières découpées au pinceau et un son adéquat, point n'est besoin de faire plus. Tout est dans le jeu. Du grand art !
Inutile d'en dire davantage, si ce n'est que la comédienne a été nominée aux derniers Molières dans la catégorie Seul en scène. Je vous invite à suivre les liens de mes précédents articles pour en savoir plus sur les chapitres.
Élise Noiraud avait présenté les Fils de la Terre en 2015. Elle travaille à une nouvelle mise en scène qui sera créé en octobre 2022 aux Plateaux sauvages. Elle a adapté le scénario du film Ressources humaines de Laurent Cantet : l'histoire d'un fils d'ouvrier, revenant dans l'usine où son père travaille comme manoeuvre, pour y effectuer un stage dans le service du personnel. Il se retrouve très vite dans une situation d'injonction paradoxale.
Elise, la trilogie, écriture, interprétation et mise en scène de Elise Noiraud
Création lumière et son : François Duguest
Collaboration artistique : Baptiste Ribrault
Spectacle vu le Dimanche 17 juillet 2022 au Transversal. Article rédigé après mon retour, à partir de mes notes et des publications faites chaque jour sur la page Facebook À bride abattue, rendant compte des spectacles vus la veille, aussi bien dans le In, que le Off ou le If. Les meilleures photos de la journée étaient publiées sur mon compte Facebook Marie-Claire Poirier peu après dans la matinée.
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