J’avais énormément apprécié le Misanthrope dans la mise en scène de Thomas le Douarec que j'avais vu en juin dans le cadre du mois Molière à Versailles.
J'avais été enthousiasmée aussi par l'interprétation de Caroline Devismes. Je voulais donc absolument les revoir tous les deux. Ce qui reste d’un amour mis en scène par Carlotta Clerici était une formidable opportunité.
Hugo est musicien, séducteur et épris de liberté. Alice est comédienne, idéaliste et romantique.Un an exact après leur brusque rupture, Alice débarque chez Hugo au milieu de la nuit : que reste-t-il de cet amour qu’elle croyait éternel ?Les anciens amants donnent le change pour masquer leur trouble, ils se mentent, résistent, chancèlent…Un an exact après cette nuit-là, c’est Hugo qui sonne à la porte d’Alice…
Entre Alice qui du moindre souffle de vent fait une tempête et Hugo, paralysé par la peur de l’engagement et la perspective de vivre un amour excessif, le spectateur ne sait quel parti prendre. Je ne dirai rien de l’issue de la seconde confrontation si ce n’est que vous serez surpris.
On aime et puis on n’aime plus dit Alice et Hugo de lui demander si c’est ce qu’elle vient vérifier quand elle surgit chez lui des mois après leur rupture. C’est que la jeune femme voudrait qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, ce qui provoque le rire dans la salle. Mais attention, on n’est pas dans une comédie de boulevard, mais alors pas du tout.
Le public est fasciné par les contradictions qui animent les personnages et ne cesse d’imaginer comment tout cela pourrait bien finir … mais je ne suis pas en train de vous dire que cela finira bien.
Le texte est formidable de suspense, d’intelligence, de profondeur aussi, écrit par une auteure qui connaît parfaitement les contradictions des femmes et la psychologie des hommes. L’histoire est singulière mais on s’y retrouve tout à fait. Voilà un coup de coeur (de plus) de ce festival.
La découverte ne s'arrête pas là puisque Carlotta Clerici (ci-dessus) n'est pas "seulement" metteuse en scène. Elle a écrit plusieurs pièces et livres, notamment Eloge de la passion, qui est le premier roman qu'elle a écrit (en 2017) et qui a sa place dans le spectacle. je suis repartie avec un exemplaire. Il sera lu cet été et chroniqué à la rentrée.
Ce qui reste d’un amour de et mis en scène par Carlotta Clerici
Avec Thomas Le Douarec et Caroline Devismes
Musiques : Aldo Gilbert
Lumières : Stéphane Balny
Décor : J. Lebertre D. Lionne
Spectacle vu le Lundi 11 juillet 2022 au Théâtre des Lucioles. Article rédigé après mon retour, à partir de mes notes et des publications faites chaque jour sur la page Facebook À bride abattue, rendant compte des spectacles vus la veille, aussi bien dans le In, que le Off ou le If. Les meilleures photos de la journée étaient publiées sur mon compte Facebook Marie-Claire Poirier peu après dans la matinée.
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