Etant passionnée (aussi) d'architecture, il m'arrive de découvrir de nouveaux établissements hôteliers en province ou à Paris. Celui-ci s'appelle Paris 17ème Batignolles, tout simplement. Il est le résultat de la fusion de trois immeubles de bureau et d'un parking après avoir résolu, au bout de 24 mois de travaux, la problématique de jouer avec les différences de niveaux et de faire entrer la lumière naturelle le plus possible.
Le résultat est très réussi et imputable en grande partie au talent de Frédéric Grosjean, architecte d'intérieur au Studio ADN, Architecture Design Nomad, auquel on devait déjà le Grand Hôtel la Cloche de Dijon qui a le même propriétaire, Patrick Jacquier, restaurateur-hôtelier de père en fils depuis quatre générations.
Sa devise pourrait se résumer à donner plus en donnant de soi. Il a raison de croire qu'il fera revenir ses clients en leur faisant plaisir.
Comme tout bourguignon qui se respecte, il a aussi à coeur de faire connaitre et de de promouvoir la région Bourgogne, à commencer par les crus de ses vignobles. Dès l'entrée dans l'établissement l'oeil est attiré par le " Bar à Bourgogne", qui est l'endroit idéal pour déguster de belles appellations telles que le Chardonnay, le Pinot Noir... ou un whisky élaboré dans la région.
On y savourera, en toute modération bien sûr, l'apéritif popularisé par le truculent chanoine Félix Kir, qui pendant vingt-deux ans fut le député-maire de Dijon et qu'il convient de préparer dans les règles de l'art, avec un Bourgogne aligoté et de la véritable crème de cassis.
Le choix d'accueillir la clientèle dans un fauteuil, un canapé ou autour du bar surprendra. Mais la direction affirme ainsi sa volonté de jouer la carte de la chaleur humaine dès la réception en se passant d'un "desk" classique.
Si l'on veut retenir un adjectif pour qualifier l'atmosphère des lieux ce sera aussi le terme d'arty qui s'impose dès le lobby avec l'oeuvre originale de JonOne, totalement mise en valeur dans le salon VIP.
Les couloirs rendent hommage au street-art sans perturber le regard parce qu'on a su marier les graffitis avec de grands aplats de couleur qui s'accordent avec la moquette de Tom Dixon. Le papier peint, aux allures de fresque, a été imaginé et conçu par le cabinet d'architecture et rend hommage au quartier des Batignolles, dont le paysage est ponctué par l'art urbain.
L'hôtel compte 134 chambres organisées en 81 chambres Privilège et 49 dites supérieures (de 17 à 24 mètres carré), 4 suites dont 3 en duplex au 9ème et dernier étage, chacune de 35 mètres carré minimum. On a joué avec la lumière et avec les panoramas, en traitant les suites comme de véritables pieds-à-terre. Chacune offre donc un panorama sur les toits de Paris.
L'effet est parfois saisissant quand on découvre la Tour Eiffel ou le Sacré Coeur, surtout si c'est depuis son lit.
Quelle que soit la suite on a droit à une vraie vue sur les toits de Paris. Elles sont prolongées d'un balcon surplombant (en toute sécurité, ce qui est très appréciable) qui offre une vue imprenable de jour comme de nuit, d'autant que la rue n'est pas très passante, donc peu sonore.
Admirer la Tour Eiffel sans quitter son lit est quelque chose d'exceptionnel. La décoration est contemporaine et tendance, associant des matériaux nobles, en toute sobriété depuis le mobilier de jardin qui occupe les balcons, jusqu'aux bureaux et tables de chevet.
Ultra connecté, le Paris 17 Batignolles concentre ses efforts sur l'accueil et le bien-être de ses hôtes en adoptant les dernières tendances d'aménagement de l'espace. Les fauteuils (Vitra) du coin salon sont tournants pour optimiser l'espace.
Les éclairages sont originaux mais fonctionnels.
Les chambres sont climatisées, avec un lit double de 160 cm. Les oreillers sont à mémoire de forme.
Dans les salles d'eau le miroir est anti-buée et les peignoirs sont en tissu écologique qui va blanchir au fil des lavages. Cet hôtel est, pour le moment, le seul Mercure parisien à utiliser cette matière.
Les chambres sont contemporaines mais chaleureuses. L'architecte a parfois eu recours à des astuces pour faire entrer la lumière, par exemple dans la salle d'eau (ci-dessous) au mien d'un vitrage signé d'un masque de Batman en filigrane pour qu'on se ne blesse pas en se prenant pour un fantôme. On remarquera avec quelle intelligence une double-porte ferme aussi bien la chambre que l'espace bains selon la manière dont on l'oriente.
Et celui qui est patient s'amusera à retrouver le masque dans les papiers fresques.
De retour au rez-de-chaussée on appréciera l'organisation en U de la grande pièce à vivre autour d'un patio. L'architecte a réussi à créer un espace dédié aux séminaire pouvant accueillir jusqu'à vingt personnes qui ont vue sur ce patio qu'ils pourront s'approprier le temps d'une pause, pour y prendre un café en extérieur.
Cet espace de détente est adjacent à la salle à manger qui est utilisée pour le petit-déjeuner.
Le Paris 17 Batignolles118 rue de Tocqueville
75017 PARIS
(métro Wagram)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire