Qui n’a jamais rêvé de vérifier si on pouvait danser sur le Pont d’Avignon ?
La légende attribue la construction du Pont à Bénezet, un jeune berger guidé par des voix pour accomplir cette mission.
L’histoire lui reconnaît un rôle majeur, celui d’avoir suscité des dons et fondé une communauté charitable qui lui a survécu.
Edifié entre 1177 et 1186, le pont comptait 22 arches et mesurait 900 mètres : les piles d’un ancien pont romain auraient servi d’assises à celles du nouvel ouvrage dont le tablier était de bois. Détruit lors du siège de 1226, il est reconstruit en pierre et surélevé.
La chapelle bâtie sur la troisième pile en marque les niveaux successifs.
Un châtelet, auquel il est relié par un pont-levis est édifié au XIVe siècle pour en contrôler l’accès. Il est surélevé au XVe siècle.
Constamment réparé en raison de la violence du fleuve, le pont est jugé dangereux dès 1668. Fermé à la circulation, il se dégrade progressivement. Seules quatre arches subsistent.
L’île de la Barthelasse avec ses 700 ha, se présente comme la plus grande ile fluviale de France. Véritable poumon vert de la ville, cette zone de végétation participe à conserver l’unité du site d’avignon-Villeneuve dont elle constitue le trait d’union.
Villeneuve doit son origine au Mont Andaon occupé, comme le rocher des Doms, dès la période préhistorique. Une sainte ermite, Casarie, s’y réfugie au VI siècle et y termine ses jours : sur ce lieu de dévotion est fondé au Xe siècle, le monastère bénédictin de Saint-André autour duquel bientôt se forme une petite bourgade. A l’extrême fin du XIIIe siècle, entre cet éperon rocheux et la tour défendant l’accès au pont d’Avignon, Philippe le Bel fait tracer une « ville neuve ».
Mais c’est à l’époque pontificale qu’elle connaît un développement important. La liaison directe par le pont Saint Bénézet en avait fait une véritable extension d’Avignon. En sus des défenses élevées par la royauté, la petite cité voit se multiplier les livrées cardinalices, les fondations pieuses et même un palais pour le pape Clément VI. L’activité artistique exceptionnelle d’Avignon, résultat du séjour de la papeauté, y trouve naturellement son prolongement.
Le Rhône qui marque encore la limite entre deux départements et deux régions, a matérialisé jusqu’en 1791 la frontière entre Royaume de France et Empire.
Quand le fleuve n'est pas en crue ou trop dangereux, une navette fluviale (gratuite) conduit les promeneurs jusqu'à l'ile de la Barthelasse.
Le Kabarouf et plusieurs restaurants y ont grande réputation. Un camping accueille aussi les estivants.
Vous aurez deviné la réponse à la question posée au début de l'article. On ne peut pas danser sur le pont. Les pavés ne se prêtent pas à ce type d'activité.
Par contre le monument offre une vue différente sur le rocher des Doms et le Palais.
Ceux qui sont férus d'histoire et qui aiment lire pourront suivre toute l'histoire du Pont à l'aide d'une multitude de panneaux, ou suivre une visite commentée par un audioguide, ce qui, pour moi, n'est pas propice à la prise de notes.
Pont d'Avignon, accès par le boulevard de la Ligne, 84000 Avignon
Téléphone : 04 32 74 32 74
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