Je termine la soirée, toujours à La Luna, avec une pièce qui commence à 21 h 30 et qui n’a pas peur de revendiquer ce qu’elle est, une comédie romantique.
Cécile Devalan a eu raison de penser que s’il y avait un lectorat pour les romans de cet ordre, alors il y aurait un public pour partager les espérances amoureuses d’un couple naissant.
C’est sans doute par dérision qu’elle a donné à son texte un titre en forme de dédicace, A ces idiots qui osent rêver.
Elle a imaginé une rencontre entre une jeune femme (qu’elle interprète) passionnée, extravertie et anti conformiste, et un homme (Marc Pistolesi) attachant mais maladroit, roi des connards ou prince charmant, qui prétend aspirer à un bonheur tranquille.
Elle oppose ainsi deux visions de l’amour… et les fait dialoguer à coups de répliques qui ont un petit air de déjà entendu pour nous public : Donner en n’espérant rien en retour, … Accepter le risque d’être moins aimé qu’on aime … Attendre quelque part c’est espérer …
Elle co-signe la mise en scène avec René Remblier. Ceux qui ont vu au cinéma Quand Harry rencontre Sally pour les plus âgés, ou La La Land pour les plus jeunes d’être nous, reconnaîtront quelques similitudes de situation. Et si les numéros de tap-dancing ne sont pas aussi acrobatiques que ce qu’osait Gene Kelly lorsqu’il ne pouvait se résoudre à laisser partir la femme qu'il aime (Rita Hayworth) il y a vraiment de jolis moments où le duo nous surprend et nous enchante avec leurs claquettes.
Alors le public est le complice bienveillant de cet amour naissant, doucement éclairé par Antoine Le GalloBla et mis en musique par Adriel Genet.
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