Direction le Buffon à 17 h 20 pour La folie Maupassant, qui est le résultat d’une commande que l’acteur Jean-Pierre Bouvier a faite à Gérard Savoisien après son immense succès avec Marie des poules, que j’avais vue dans ce même théâtre Buffon.
Je lis dans le texte de présentation : La pièce décrie de l’intérieur La Folie Maupassant et lui rend sa souffrance qui fut extrême.
L’erreur orthographique sur le verbe décrire, lisible ici sous la forme du verbe décrier est un lapsus tout à fait significatif de ce que le spectateur peut ressentir.
Dans la fiction plausible que l’auteur a écrite, on perçoit le caractère, la personnalité et l’humanité de l’écrivain qui a connu, séduit et aimé une centaine de femmes. Sa sexualité trépidante lui valut d’attraper la syphilis, et de sombrer dans la folie.
Revendiquant de n’avoir écrit ni un biopic ni une pièce historique, Gérard Savoisien a choisi de créer le personnage de Solange (Noémie Elbaz) comme condensé métaphorique de toutes ces femmes. Elle apparaît régulièrement devant Maupassant, incarnant son « rêve fou » et cette vision est, avec l’éther, la seule capable d’apaiser les migraines de l’écrivain. Le spectacle monte crescendo jusqu’à une scène plus intimiste où les deux comédiens donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Anne Bouvier a mis en scène ce Maupassant dans un décor qui symbolise intentionnellement un espace mental disproportionné.
A signaler que Jean-Pierre Bouvier joue le rôle principal de Amour amère à l’Espace Roseau Teinturiers où il est prodigieux, et qui lui vaudra d’ailleurs le Prix du Comédien.
Cet article est extrait d’une publication intitulée « Ma journée du 9 juillet aux Théâtres des Carmes et du Buffon ».
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