Je suis restée au Buffon pour La grande musique à 19 h 20, qui est une commande, faite cette fois à Stéphane Guérin par Salomé Villiers (ci-dessus), qui met également en scène Badine au Théâtre des Gémeaux.
Elle a laissé carte blanche à l’auteur pourvu qu’il écrive en pensant aux comédiens dont elle lui avait donné la liste. Parmi eux, Hélène Degy (ci-contre) qui n’est pas visible sur la photo des saluts.
Stéphane Guérin s’est emparé de cette liberté pour creuser un thème qui lui et cher, le secret de famille, en développant des réponses aux questions : Croyez-vous que le passé passe ? Comment avancer si on laisse le passé où il est ?
To see or not to see les soucis, pourrait en être la punchline.
L’écriture est formidablement contemporaine, avec des références musicales et sociétales à peine appuyées.
Salomé Villiers a fait une mise en scène que je qualifierai de « discrète » ( c’est un compliment) et qui convient tout à fait à cette pièce. Il aurait été dommage de multiplier les effets alors que chaque comédien dispose d’un texte qui lui permet de révéler le meilleur de lui-même.
Le résultat dégage un équilibre d’humanité, d’humour et de profondeur. Le fantôme du passé peut être rassuré. Il peut partir, son histoire a été racontée.
Article extrait d’une publication intitulée « Ma journée du 9 juillet aux Théâtres des Carmes et du Buffon ».
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