Un auteur m’avait gentiment reproché durant le mois de juillet 2019 de n’avoir pas le temps de placer dans mon planning la pièce de Gilles Segal. Le mal est réparé puisque à 18 h 45 je découvrais En ce temps là l’amour à La Luna.
Si quelqu’un en qui j’ai confiance me recommande un spectacle, et que je m’y rends avec la perspective de le chroniquer ensuite, je ne vais pas chercher d’informations particulières et je ne croise pas les avis.
Je préfère rester la plus neutre possible, et ne surtout pas connaître la fin de l’histoire avant de l’avoir vécue (ce que je m’efforce toujours de faire sur le blog même si parfois l’écriture d’une chronique en devient acrobatique). Je ne peux néanmoins pas m’empêcher d’imaginer quelque chose en fonction de ce que m’évoque l’affiche.
J’étais persuadée qu’En ce temps là l’amour raconterait une histoire d’amour romantique entre un homme (il est représenté sur le visuel) et une femme. J’ai vite compris qu’il ne s’agissait pas de ce type de sentiment.
Il me semble nécessaire de vous prévenir que l’action se situe peu de temps après la libération des camps de concentration. On partage les confidences qu’un homme (David Brecourt) devenu grand-père s’apprête à faire à son fils. On supposera que son fils lui a reproché beaucoup de choses, comme souvent les enfants en font à leurs parents, ignorants qu’ils sont des motivations qui commandent leurs décisions. Aime-t-on davantage son enfant à vouloir le sur-protéger en lui évitant le pire, en l’occurrence la déportation, ou en profitant des derniers jours à vivre ensemble pour lui transmettre l’essentiel de ce qui rend un homme humain ?
Article extrait d’une publication intitulée " Avignon le 16 juillet à Théâtre actuel, l’Artéphile, au Cloître Saint-Louis, au 11, au Roi René et à La Luna ".
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